Les nouvelles taxes auxquelles…

… vous échapperez peut-être. J’ai lu ça hier, sur un site de machins électroniques et autres gadgets plus ou moins utiles… une taxe de 0,75 euro aurait été en projet au Sénat – qui bouge encore, donc – « pour financer le très haut débit en zones rurales« . Le truc : votre abonnement mensuel « boîte » (box, en VO) ou « mobile » (portable, en VO) se verrait passer par exemple de 39,99 € à 40,74 € (*) tous les mois. Ce qui rapporterait 850 millions par an, permettant de connecter de manière enfin moderne les hameaux reculés, les campagnes profondes, les bleds oubliés qui en sont aujourd’hui aux signaux de fumée, ou pendus-coincés au très poussif et hasardeux – et le plus cher ! – réseau de l ‘ opérateur historique, poteaux vermoulus, lignes traînant par terre ou soutenant des branches d’arbres cassées, etc.

C’était pourtant une bonne idée… quand le citadin, inconscient de son bonheur, se tape de la fibre véloce, disons 40 Mb/s minimum pour 29,99 euros par mois, le plouc, veinard et pas trop loin de la départementale, a droit au mieux à 2 Mb/s – quand ça marche, quand un tracteur n’a pas défoncé un poteau, etc… – pour 39,99 euros. C’est ce qu’on appelle pudiquement la « fracture numérique », et l’Etat s’en fout comme de sa première bagnole de fonction, sauf à évoquer vaguement le sujet de temps en temps, pour meubler.

Bon, tout ça pour vous dire : on a probablement échappé à encore une nouvelle taxe ! C’est plutôt un bonne nouvelle, non ? et tant pis pour les bouseux, dorénavant ça va rester comme c’était. Sans préjuger des initiatives gouvernementales sottes et grenues visant à nous grever d’autres taxes, évidemment.

Tibert

PS – J’apprends que  François « Normal », « Moi-Président », soutient Gilles & John…! gonflé, pépère ! aucune vergogne, pas le moindre état d’âme, lui qui a comme jamais chargé la mule des taxes et impôts (si vous avez mauvaise mémoire… voyez ce lien). Enfin… on aura vécu assez vieux pour voir ça.

(*) tarif valable les 6 premiers mois, location de la box non comprise, moyennant un abonnement de 24 mois minimum ; les mensualités suivantes seront de 59,99 €, plus la location de la box option double appel lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Sed non risus bolobolo gnagnagna…

Raplapla-tane

( Juste un mot de Gilles & John, le feuilleton de l’été austral – ici on n’est pas dans l’austral, et donc ça caille de plus en plus. C’est assez sinistre : l’un clame pouvoir d’achat, l’autre répond climat. Réponse d’ailleurs très claire si l’on y réfléchit deux secondes ; je vous traduis : vous pouvez flûter, votre pouvoir d’achat, vous ferez une croix dessus : l’urgence c’est le climat ! le climat, nomdediou ! Et le climat qui part en cou..lle, c’est la faute au gasoil, on me l’a dit donc ça doit être vrai. Voilà, on en est là. Notez que madame Royal, rejoignant mon analyse, sent comme moi que ça ne va pas passer comme ça sans casse, et demande à Macroléon de mollir là-dessus. A suivre… ).

Mais au fait : vous aimez les platanes au bord des routes ? Le Monde en cause, ce soir, ça change agréablement des Gilets bouton d’or. Les motards ne les aiment pas, eux ; pas plus que les glissières de sécurité trop hautes et pas assez larges, qui vous sectionnent une jambe comme une allumette si vous partez en glissade dans un virage jouissif, poignée dans le coin avec le genou intérieur qui lèche l’asphalte. Savez-vous que les platanes au bord des routes causent 300 morts par an ? des morts de motards, et d’automobilistes aussi, venus les voir un peu trop près… alors c’est le débat : abattre les platanes pour gagner 300 vies ? on a bien baissé la vitesse de 90 à 80 pour le même gain espéré… on n’est plus à une ânerie près…

Eh bien je vais vous dire, moi : pas touche aux platanes ! ceux qui craignent de s’emplafonner un platane, qu’ils lèvent le pied, ou s’abstiennent de picoler, ou mollissent sur la poignée des gaz. Les platanes sont là, bien visibles, jamais traîtres ; ils ne bougent pas, eux, ne voient pas double, n’ont pas forcé sur le rosé : si vous les embrassez violemment, c’est à votre initiative. Délicieux ombrages l’été, canopée accueillante au dessus du bitume… démontez-les pour l’hiver si vous y tenez, à la rigueur, mais remettez-les au printemps !

Ceci dit, quoi de plus improductif qu’un platane au bord des routes ? en Tchéquie, par exemple, les routes sont bordées de pommiers, de pruniers… en Auvergne, nos départementales s’ornent de noyers majestueux… au lieu de foncer connement à 140 à l’heure sur un platane, on s’arrête sous un noyer… ça a tout de suite une autre gueule.

Tibert – et y a même parfois des noix en octobre.

Bouffer, ou rouler…

( Avant-propos 1 : je préfère cent fois « bouffe » à « food », cette horreur incolore inodore et sans saveur. Le « fooding » ? la bouffe, nom d’un chien ! c’est-y pas mieux comme ça  ? avec une belle tartine grillée planquée sous des rillettes de canard, et une lichée d’un honnête Gaillac, par exemple )

( Avant-propos 2 : il se dit, je l’ai  lu ce matin, que Macronibus n’est pas contre, il ferait bien un pas, un geste (pour reporter les augmentations supposément vertes (*) des taxes sur les carburants, NDLR) mais que « Bercy reste intraitable« . J’ignorais avoir voté pour élire Bercy, ce monstre froid. )

Mais bon… vous roulez au SP95 ou 98 ? vous allez sûrement vous ruer sur le E85, 15 % d’essence fossile et 85 % de biocarburant, betteraves, céréales diverses… et puis moitié moins cher à la pompe que l’essence fossile ! Vous allez donc faire la queue pour acheter et faire installer le boîtier  idoine – et cher ! – sous le capot de votre bagnole… rentabilisé en deux ans… le pied, si vous trouvez des pompes qui en distribuent, oeuf corse !

Sauf que, premio, le E85 est certes bien moins taxé aujourd’hui que les carburants purement fossiles. Certes… mais qui c’est qui fixe la taxation ? le jour où vous, automobilistes mes frères-et-soeurs, vous serez 70 % à rouler au E85, ces messieurs-dames de Bercy, pas plus cons que vous et qui ont le pouvoir, eux, auront bien évidemment remonté la taxation du E85 ad libitum, pour ne pas perdre de sous. Et vous serez marrons, comme d’hab.

Deuxièmo, tout ce que les céréales, les betteraves, les denrées agricoles diverses permettent de produire en carburant, c’est autant de moins pour se mettre dans l’estomac. Certes, nous autres Français ne nous faisons guère de souci là-dessus, de la bouffe il y en a ; pas de problème ; jusqu’ici ça va (**). Ceci dit, à l’échelle planétaire, c’est une tout autre musique ! Si le riz ou le maïs servent à faire le plein de carburant, il y en aura autant de moins pour nourrir les sept-huit milliards d’humains des années à venir. Concluez : dépêchez-vous de carburer au E85 avant qu’il devienne politiquement et pécuniairement incorrect, ça ne saurait manquer d’arriver.

Tibert

(*) Mon oeil ! c’est juste pour les caisses des Finances, ils en feront ce qu’ils voudront.

(**) … se disait le type qui tombait du haut d’un gratte-ciel, passant devant le quatorzième, treizième, douzième… étages.

Tout est calme et paisible

( Les astucieux stratèges de la Préfecture de Police de Paris avaient goupillé une manif parisienne bien « sous contrôle » au Champ de Mars pour Gilles & John. Interdiction, donc, d’aller ailleurs, bien évidemment. Sauf que le but désiré, la cible symbolique et quasi obligatoire c’était « la plus belle avenue du monde » – qu’ils disent, en toute modestie. Et qu’est-il arrivé ? ils y sont allés quand même, ces malappris, sur la Plus Belle Avenue du Monde, Maintenant Saccagée. Comme quoi on aurait mieux fait d’accepter qu’ils y manifestassent, et de s’y préparer en conséquence. Les quelques rares gilets-de-couleur rassemblés au Champ de Mars ont eu l’impression d’être cocus… )

Mais au fait : j’ai lu avec intérêt cet article du Parigot, qui donne un éclairage cru sur une réalité dure à affronter. Ceci se passe dans une école primaire de Villejuif, dans le 9-4, et la vedette c’est un gosse, un charmant bambin de dix ans qui pète la gueule à sa maîtresse, le tout agrémenté de propos de charretier et de menaces de mort. Ce qui est rigolo, si l’on peut dire, c’est que l’agression du petit Jean-Paul (*) sur son enseignante date du 18 octobre, soit cinq bonnes semaines plus tôt. Et les parents d’élèves n’en savaient rien…

Pas de vagues ! surtout pas de vagues ! le vivre-ensemble, mes chers amis, c’est ça qui est important.

Tibert

(*) Pour des raisons de sécurité, les prénoms ont été changés.

Le pied et la queue

( Gilles et John sont en train de viser soigneusement pour se tirer une balle dans le pied : qui c’est qu’ils bloquent sur les routes, qui c’est qu’ils tentent de priver de carburant ? plein de gilets jaunes. Sans oublier la popularité de ces blocages et empêchements récurrents, de plus en plus violents – les casseurs divers et variés ont compris qu’il y avait du fun et des coups à jouer, là – et qui emmerdent clairement la population… dont les gilets jaunes ).

Mais passons… on connaît l’absurdité de la mesure de la richesse d’un pays à l’aune du PIB : le Produit Intérieur Brut. Je puis, moi, vous augmenter le PIB, facile ! Creusez un gigantesque trou ; ça coûte un max, bien entendu. Maintenant faites-le reboucher bien propre : ça coûte un bras. Superbe augmentation du PIB = un max + un bras. Au total vous n’avez rien produit de tangible, d’utile ; vous avez juste augmenté le PIB. Eh bien on a des tas d’exemples de ce genre d’opérations stupides mais juteuses (dans mon exemple, juteuses pour les entreprises qui creusent et bouchent les trous) : par exemple, entretenir des hordes de fonctionnaires fort coûteux, pour encaisser trois ronds d’une obscure et absconse niche fiscale peu productive.

Eh bien on y vient avec les carburants, dans un circuit qui se mord la queue de manière saisissante : on taxe, re-taxe et re-re-taxe les carburants que ç’en est un vrai bonheur. Les pauvres Français, pourtant durs au mal et aux taxes, finissent par hurler à la spoliation – surtout ceux qui doivent absolument utiliser leur bagnole. Que faire ? eh bien on va sortir d’un chapeau de Bercy un délicieux et complexe faisceau de mesures destinées à  vous redonner de la main gauche, pour acheter de l’essence,  les taxes perçues de la main droite quand vous achetez de l’essence. Pas mal, non ? d’autant plus que ça donne du boulot très qualifié à des palanquées de fonctionnaires, qui sans cela en seraient réduits à jouer aux fléchettes, surfer sur Youyout’entube, ou se creuser les méninges à concevoir de nouvelles taxes. Vous n’allez pas tout de même imaginer qu’on va leur faire creuser et reboucher des trous ?

Tibert

Nouveau « casting » pour vieux procédés

Les bloqueurs-coinceurs de routes centres commerciaux raffineries etc… ont tous ce point commun, de quelque horizon qu’ils viennent : ils brûlent des palettes – passe encore – et puis des pneus ! des pneus de tracteurs de camions de… bref des qui produisent des fumées bien noires grasses épaisses dégueulasses et polluantes plus-plus-plus. C’est lamentable, nul et stupide, mais c’est comme ça dans ce beau pays.

Et puis on peut gloser sur les effectifs de Gilles-et-John, les mamies retraitées et les employés de bureau non syndiqués qui tout soudainement se mobilisent : c’est neuf et rafraîchissant, ça change des éternels cortèges cégétistes ou sud-raillistes – mais hélas ça chante exactement les mêmes rengaines, « Machin démission« , « ouais-ouais-toussen-sembleuh-toussen-sembleuh« , à croire que les cortèges sont infiltrés…

Mais bon… ils  posent de vraies bonnes questions, les Gilles-et-John : pourquoi que les carburants-aviation ne sont pas taxés, eux ? et comment peut-on prétendre que les voitures électriques ne polluent pas, quand on voit les ravages des mines de lithium etc… en Amérique du Sud ? et puis pourrait-on savoir clairement où va le fric ? comment et dans quelles proportions, quels montants, ces foisonnantes et ruineuses taxes supposées « vertes » sont réinvesties dans des énergies non polluantes et un environnement plus agréable et moins nocif ? hein ? des réponses là-dessus ? Mais rien, sinon le gouvernement droit dans ses bottes et sûr-certain de ses bons choix, aucun problème, comme monsieur Juppé en son temps.

Reste que les Français découvrent, ravis – je blague, là… – que les bonnes vieilles recettes syndicales et détestables sont toujours à l’honneur avec ces nouveaux types de  révoltes : on bloque et on emmerde les Français, et on les coince, et on les prive, et on les punit d’être nombreux à trouver ce mouvement fondé et novateur… bref c’est l’amour vache. Mais « c’est pour la bonne cause« , ils vous l’expliqueront sûrement en vous pourrissant la vie.

Tibert

Du jaune et du hors-sol

Gilles et John ont leur martyre, une mamie, en plus : les Français Insoumis et leurs potes en Révolution Permanente en rêvaient au printemps, histoire de monter la mayonnaise et « faire coaguler les luttes », comme on dit, et… ce sont d’informes conglomérats de citoyens en tenue DDE de chantier ou de bord d’autoroute, excédés par les annonces bi-hebdomadaires de nouvelles taxes, qui y ont eu droit. De profundis, mamie au gilet jaune, vous n’aviez ni cherché ni mérité ça.

Ne nous y trompons pas : c’est tout et n’importe quoi, ces gilets jaunes, des revendications de tous bords, une cacophonie de sensibilités – supprimer des taxes, oui, mais en remettre d’autres… pour les autres ! – mais un jingle, un leitmotiv  commun : qu’on arrête de nous faire toujours plus les poches ! Pointons ici LA structure qui y est VRAIMENT pour quelque chose, j’ai nommé Bercy, à Paris, le vaisseau-amiral de nos Phynances, ce monstre froid qui calcule et ponctionne, calcule et ponctionne, etc. Gageons que nos Grands Chefs, là-haut, ne réalisent pas vraiment… ils sont hors-sol.

Ici les aberrations et chimères écolo-gauchistes héritées des ministères Rouge-Vert-Ayatollah de mâame Duflot et similaires pèsent lourd : c’est à cause de ces beuglements de sirènes vertes (antienne : «  des taxes, plein de taxes pour un avenir plus vert« ) que nos factures Edf, gaz, carburants, recyclage, taxes de verdure diverses et variées enflent et embellissent – et maintenant débordent.

Benoîtement et sans vergogne, après nous avoir poussés au diésel, les voilà, de leur perchoir, qui nous admonestent : il faudrait que nous, braves pioupious, achetassions fissa, et plus vite que ça ! des machins électrifiés dont on ne sait pas comment ni où les recharger, et dont la facture atteint allègrement les trente-mille euros, même « aidés », pour avoir quelque chose d’approchant de ce qui roule de nos jours aux carburants fossiles… mais, ils réalisent ? non, manifestement, ils ne réalisent pas. Monsieur De Rugy, le ministre écolo de l’écologie, y va de son « scrogneugneu » : « Il faut absolument sortir de ce piège du tout voiture, tout pétrole, tout diésel dans lequel nous nous sommes enfermés si longtemps« . Nuance, mon prince : « … nous vous avons enfermés si longtemps ». Et puis, monsieur De Rugy, nous retrouvons là les vieilles lunes expérimento-sociétales des ayatollahs tout verts, qui veulent absolument entasser tout le monde dans les centres-villes, allez hop plus besoin de bagnoles, et puis bien entendu ce sera des zones piétonnes, comme le projette mâme Hidalgo pour le prochain mandat – elle s’y voit déjà.

Fait nouveau : c’est largement provincial, ce mouvement de Gilles et John: les 80 km/h « allez hop pas de rouspétance » injustes et parisiens, et les factures de carburant à l’enflure ce sont les provinciaux qui les prennent en pleine poire. Sûr que ça laisse impavides les trottinettes électriques du Ministère des Transports – comme, en son temps, le vélo démonstratif de madame Taubira ; des beaux quartiers de Paname à d’autres beaux quartiers, n’est-ce-pas, ça se passe sans problème !

Tibert, tricot à nuances bouton d’or.

De la logique des particules fines

( Au secours ! madame Ségolène n’exclut pas de se remettre au concours de l’Elysée en 2022, son ex « Normal-Moi » prévient qu’il va revenir (attention ! si vous êtes pas sages, Pépère va revenir ! ), et mâame Hidalgo veut piétonniser les quatre premiers arrondissements de Paris… lors d’une prochaine mandature ! sommes-nous dans un film de zombies ? un mauvais cauchemar ? et de se réveiller haletant, en sueur, hagard. )

Mais passons…  prenant enfin conscience que rien ne paraît logiquement argumenté dans leur hystérie anti-diésel (c’est-à-dire que 34 milliards d’euros de taxes sur les carburants, ça met quand même du beurre sur les tartines) : l’essence pollue, elle aussi, et puis la voiture électrique est un casse-tête à recharger, outre qu’elle ne fait que repousser les problèmes de pollution chez les autres, Colombiens, Chiliens, Chinois etc… nos Chefs, donc, poussent leur logique : ils s’avisent enfin que les chaudières au fioul, elles aussi, sont au fioul ! donc haro itou sur les chaudières au fioul, y a pas de raison. Gageons que la bonne vieille bécane au gasoil, quinze ans d’âge, qui a coûté pas mal cher, et qui ronronne dans le garage ou l’appentis va rapidement aller à la ferraille : on va, scrogneugneu, nous amener tout partout le gaz de ville dans les campagnes, concrétisant ainsi la suggestion d’Alphonse Allais. Ou bien faire enfin baisser drastiquement les coûts des citernes à propane, les rendant quelque peu concurrentielles… le « yakafaukon » tombé d’en haut est à l’oeuvre, mes amis, je le sens bien.

Tibert

L’aveu

( Une façon Canard Empêtré, que je vous ressers aux fins de vous mettre de bonne humeur : citation du Monde d’il y a quelques jours… « Ce que le président de la République a demandé au gouvernement – et on y travaille -, c’est de s’assurer que la transition écologique ne laisse personne sur le bord de la route« , a déclaré Elisabeth Borne sur France 2« . Borne, la ministre des transports. Au bord de la route… Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites ! )

Mais bon… je lisais hier ce truc décoiffant dans le Parigot-en-France : la mairie de Paris pleure car les recettes de stationnement ne seront pas aussi juteuses que prévu. Il va manquer 100 millions ! Un rapport interne énonce que « le niveau de FPS (*) reste très faible par rapport à la budgétisation » : un tiers de ce qu’on espérait ! Pire, c’est idem pour les mises en fourrière, pas assez juteuses. Comment va-t-on boucler le budget ?

Voilà… Parigots-têtes de  vaches à lait, vous pensiez que les nouveaux tarifs croquignolets des prunes-FPS allaient permettre à la mairie, avec votre aimable collaboration, de boucler un budget ambitieux en matière d’hébergement des « migrants » (des « migrantes », en fait) dans les salons de la Mairie, de préservation de l’environnement, d’achat de véhicules de fonction non polluants ou de trottinettes, vélos électriques… pour les élus, de remplacement des chaudières au fioul des locaux administratifs par des poêles à granulés de bois ou des clim’s réversibles ? il va falloir vous arracher un peu, forcer sur le stationnement interdit, abandonner vos bagnoles sur les passages-piétons, devant les casernes de pompiers, que sais-je ! bref voler au secours des pauvres « contractuels » qui  vont certainement se faire engueuler, faute de rendement. Un peu de civisme, que diable !

Tibert

(*) FPS : Forfait Post Stationnement, alias La Prune… la contravention, la contredanse, quoi… FPS ça n’évoque pas du tout une ponction sur le compte en banque, ça fait technique et quasi anesthésiant. Dormez, je le veux, pendant que je vous prélève cinquante petits euros mignons. C’est pour la bonne cause, vous vous paierez un restau de moins…

De la facturation des blablas

La SNCF, qui maintenant verrouille tous azimuts ses offres – billets nominatifs, je vous en ai causé, comme si la fourniture d’un siège dans un train pour se déplacer d’un point A vers un point B présentait une différence entre Pierre, Paul ou Jacques, pourquoi nominatif, qu’est-ce que ça peut faire ? (*) – et force la main (**) pour ses TGV « Oui-oui », la SNCF, donc, revend ses bus Macron « Ouibus » à Blablacar. Les bus Macron, enfin une idée qu’elle était bonne, mais mal foutue, sabotée, avec des gares routières souvent minables ou inexistantes. Et puis des bus qu’on est quatre de front dedans, serrés comme des harengs en caque, alors que les cars de tourisme modernes vous casent à trois par rangée, pas plus. Mais bon… le Français sait se serrer, pas vrai ? sans rouscailler…

Blablacar, ce fut au départ une bonne idée, simple, conviviale, on offre ou on demande une place pour aller en bagnole de X à Y en passant par Z, pas trop cher ; et puis les gros sabots des « managers » se sont pointés, y avait du blé à faire, et maintenant voilà c’est une boîte avec tout ce que ça implique, qui prend son gros pourcentage au passage, impose ses règles, vous catalogue, vous cible, vous facture, etc. De profundis l’esprit de blablacar, place au bizness. Pourquoi Blablacar achète les Ouibus ? on le saura bientôt. Simple mise à mort via une filiale, ou espoir de faire des profits ? attendons et observons, les financiers sont à la manoeuvre.

Tibert

PS – Scène de la vie quotidienne… trois djeunes assis sur un muret de pierre dans un jardin public, éclusant chacun sa boîte de bière « Heineuquenne » 33 ou 50 cl, je n’ai pas l’oeil assez exercé… je suis repassé vingt minutes plus tard au même endroit. Les trois boîtes de bière par terre, les trois djeunes partis ailleurs. Je ne dirai rien de l’aspect similaire des individus en question, on me soupçonnerait de… va savoir, et puis les statistiques en cette matière sont interdites, comme chacun sait.

(*) J’ai lu il y a quelque temps un commentaire là-dessus, savoureux : « Ben moi je pense que pour les billets longue distance c’est normal que ce soit nominatif« . Puissant… d’une logique impeccable ! Comme disait en substance Albert Einstein, le génie a ses limites, la connerie, non.

(**) La nouvelle et débile gare TGV de Montpellier, je vous en ai aussi déjà causé, bâtie au mépris et en contradiction totale avec l’intérêt des clients ( on dit « usagers », ça fait comme si on ne payait pas). Ou comment perdre une heure pour gagner trente minutes. Les « bons » trains  vous contraignent à y aller ou y descendre, sinon c’est plus cher… horaires moins pratiques… L’ « ancienne » gare du centre-ville, bien plus facile d’accès, et qui a été rénovée tout récemment à grands frais avec un superbe grand parking tout neuf à côté, eh bien… les billets sont plus chers. Ou comment foutre en l’air l’argent public – pas foutu en l’air pour tout le monde, rassurez-vous – et piétiner l’intérêt général. Demandez-vous pourquoi.