(Les Etats-Uniens ont voté hier… à cette occase, je vous-nous rappelle ces chiffres éloquents : USA, 325.000.000 d’individus, 435 + 100 = 535 élus aux deux chambres… France, 65.000.000 de citoyens, 577 + 348 = 925 élus, députés et sénateurs. Soit… USA : 1,65 élu par million d’habitants ; France : 14,25 … y a pas photo, comme on dit. Huit et demi fois plus de « représentants du peuple », qui émargent au budget de l’Etat, que vous et moi finançons (en principe, notre démocratie devrait fonctionner au moins huit fois mieux que celle des USA, mais j’ai des doutes). Les taxes sur le carburant pourraient baisser drastiquement si nous cessions d’entretenir cette armée mexicaine d’élus, qui – cerise sur les profiteroles – bouffent du carburant pour leurs voitures de fonction et sans regarder les prix, vu que c’est à nos frais – et les voitures avec. On me dit que c’est de l’essence, pas du gasoil ? aaah ! ça va tout de suite mieux).
Mais c’est terriblement populiste ce que je vous dis là… je sais, je sais. La fine démocratie que la nôtre, au plus près des Français, au total UN élu pour 100 habitants, record du monde. Ruineuse, certes, mais faut ce qu’y faut, non ?
Mais au fait : j’écoutais hier une émission de radio, et j’ai retenu cette note d’une intervenante, à propos des moeurs actuelles. Elle disait ceci : au Louvre, les foules de visiteurs vont évidemment vers la salle de la Joconde, Joconde obligatoire, mais au lieu de contempler son immuable sourire finaud – enfin, tenter de l’apercevoir – on lui tourne le dos : on se fait un selfie avec Mona Lisa ! C’est comme ça maintenant. J’y ajoute mon grain de sel : hier j’ai fait l’erreur – trop de monde dans les rayons – de faire des courses de fond (bières eaux minérales (*) pinards sucres farines et j’en passe) au SuperMahoussRabais pas trop loin de chez moi : ça m’a pris une bonne heure entre la prise du caddie vide et la sortie… une jeune nana a fait quasi pile-poil le même parcours que moi, même entrée, parcours voisins, sortie au même moment. Tout en remplissant son panier à roulettes, elle causait au téléphone, kit « mains libres », mobile dans la poche arrière du jean, tenant son mini-micro d’une main pour le rapprocher de la bouche… aperçue comme ça au début, elle était comme ça pendant nos divagations parallèles, et comme ça à la caisse. Une plombe à bavasser dans son micro ! qu’est-ce qu’on peut raconter pendant une heure ? mais non, je ne l’ai pas vue faire de selfie, il n’y avait ni Macron, ni Mona Lisa.
Tibert
(*) Je snobe par principe les eaux minérales, l’eau du robinet – pas du tout gratuite – devrait être correcte et suffire ; mais là où je crêche présentement, l’eau n’est vraiment pas fameuse, terriblement calcaire, goût assez prononcé : alors, on boit de l’eau minérale…
« Je snobe par principe les eaux minérales, l’eau du robinet – pas du tout gratuite – devrait être correcte et suffire ; mais là où je crèche présentement, l’eau n’est vraiment pas fameuse, terriblement calcaire, goût assez prononcé : alors… »
… alors ? LA HONTE ! Quand y’a tellement de petits viticulteurs qui rament partout en France (sauf dans « les Hauts de France » – quelle connerie, soit dit en passant… ! – où y’en a plus depuis belles burettes des vignerons ; mais paraît qu’au Moyen-Âge, la région de Roubaix-Wattrelos devait une « dîme » en tonneaux de piquette locale à l’évêché de Tournai, dont elle dépendait…) : BUVEZ DU VIN*, meeerde !
Et puisque notre président bien-aimé a décidé de rendre hommage à nos « poilus » (pure invention tardive ; mon grand Dab était furieux quand on l’appelait comme ça ; il disait que pendant la Grande, on parlait bien des « piou-pious » mais jamais des « poilus » !) ; puisque, donc, voici un tube d’époque hélas bien oublié aujourd’hui :
« … Le pinard, c’est de la vinâââsseuuhhh,
Ça fait du bieenn par oùss qu’ça pâââsseuhhh..! »
(*) « Le vin, boisson saine et hygiénique… » (Louis Pasteur, qu’en connaissait un rayon, parce que le vin d’Arbois – où il est né – est du genre assez perfide… mais pas dégueu pour autant ; en outre la cave coopérative locale est juste en face de sa maison natale !)
Pour le reste, on ne veut pas taxer les GAFA pour pas qu’ils s’en aillent voir ailleurs ? Ben y’a plus simple : arrêter de I-phoner à tout bout de champ ! Où alors, ne vous plaignez pas qu’on vous s-Iphone vos sous directement dans vos poches ! Un peu de logique et de bon sens, scrogneugneu !
Tiens, je m’en vas m’en jeter un gorgeon derrière mon absence de cravate, avec tout ça…
Allez : à la bonne vôtre !
T.O.
Vous oubliâtes la mention obligatoire « à boire avec Moderacioñ » : Moderacioñ, cette brave fille, dans tous les bons coups où ça lève le coude !
Blague à part, j’y pensais, au pinard, écrivant cette notule de bas de page, cette ode à l’eau du robinet. Mais j’ai de la retenue (d’eau), du Savoir-Vivre et de l’Education.
Quant aux poilus, je passe mon tour, pas ma tasse de thé. Où le terme « boucherie » prend tout son sens sinistre, nonos-tant mon affection pour le rognon de veau et le baron d’agneau. Et pendant que j’y suis, ça m’épargnera un billet : les propos de Macroléon sur Pétain, je les trouve justes et mesurés. Pétain a su reprendre proprement la main après les ahurissantes et inutiles saignées voulues par ce con obstiné de Nivelle au printemps 1917, et ce n’était pas évident ! certes, ça n’efface pas le zèle empressé envers les exigences des nazis, bref la collaboration : lamentable naufrage d’un vieillard antisémite. Pétain bi-face, en somme, du noir bien évidemment mais pas que !!
J’y pensais aussi à cette brave Moderacioñ, mais zélass (et non pas Ménélas, comme dans « La Belle Hélène »…), trop tard !
Pour le reste – le Général Pétain avant qu’il ne devienne Maréchal – je suis bien de votre avis. On lui a collé sur le dos une situation qu’on avait bien laissé pourrir et démerde-toi dans le sauve-qui-peut maréchal… pardon : général !
On oublie surtout de préciser qu’il avait pas moins de 84 ans au moment où on l’a appelé au secours… quatre-vingt-quatre ans ! un peu tard pour jouer les Jehanne d’Arc ! Moi qui approche sérieusement des 3/4 de siècle, je commence à me rendre compte que vieillir… « Mourir, la belle affaire ! mais vieillir… », comme le chantait le grand Jacques…
Certes, la suite n’a pas été brillante, c’est le moins qu’on puisse dire. Mais faut aussi replacer les choses dans leur contexte : facile, une fois les canons silencieux et les crématoires éteints, de crier haut et fort plus de 70 ans après que nous, on aurait été dans la Résistance, bien entendu ! Faut se souvenir des gangsters qu’il avait en face de lui, le Maréchal… En outre, ceux qui se trouvaient « de son côté » n’était pas non plus tous des anges, loin s’en faut !! Et puis, dans les années 30, l’antisémitisme, c’était à la mode depuis un bon moment et on ne s’en offusquait pas plus que ça. Quant au reste, les « règlement de compte » une fois la guerre finie, on a vu de courageux résistants de la 25ème heure s’en prendre ignominieusement (l’estrapade…) à des femmes dont souvent, la culpabilité n’était même pas établie ; notamment ici, dans le sud ! Ce n’est pas pour rien que de Gaulle y a ordonné la destruction des archives de la Résistance pour arrêter le massacre : il y a aussi une part de vraie gloire dans la façon dont le vainqueur se conduit avec ceux qu’il a vaincus !
J’arrête ; je sens que ma tension monte… et c’est pas bon pour mon coeur !
@ + !
T.O.