Gilles et John ont leur martyre, une mamie, en plus : les Français Insoumis et leurs potes en Révolution Permanente en rêvaient au printemps, histoire de monter la mayonnaise et « faire coaguler les luttes », comme on dit, et… ce sont d’informes conglomérats de citoyens en tenue DDE de chantier ou de bord d’autoroute, excédés par les annonces bi-hebdomadaires de nouvelles taxes, qui y ont eu droit. De profundis, mamie au gilet jaune, vous n’aviez ni cherché ni mérité ça.
Ne nous y trompons pas : c’est tout et n’importe quoi, ces gilets jaunes, des revendications de tous bords, une cacophonie de sensibilités – supprimer des taxes, oui, mais en remettre d’autres… pour les autres ! – mais un jingle, un leitmotiv commun : qu’on arrête de nous faire toujours plus les poches ! Pointons ici LA structure qui y est VRAIMENT pour quelque chose, j’ai nommé Bercy, à Paris, le vaisseau-amiral de nos Phynances, ce monstre froid qui calcule et ponctionne, calcule et ponctionne, etc. Gageons que nos Grands Chefs, là-haut, ne réalisent pas vraiment… ils sont hors-sol.
Ici les aberrations et chimères écolo-gauchistes héritées des ministères Rouge-Vert-Ayatollah de mâame Duflot et similaires pèsent lourd : c’est à cause de ces beuglements de sirènes vertes (antienne : « des taxes, plein de taxes pour un avenir plus vert« ) que nos factures Edf, gaz, carburants, recyclage, taxes de verdure diverses et variées enflent et embellissent – et maintenant débordent.
Benoîtement et sans vergogne, après nous avoir poussés au diésel, les voilà, de leur perchoir, qui nous admonestent : il faudrait que nous, braves pioupious, achetassions fissa, et plus vite que ça ! des machins électrifiés dont on ne sait pas comment ni où les recharger, et dont la facture atteint allègrement les trente-mille euros, même « aidés », pour avoir quelque chose d’approchant de ce qui roule de nos jours aux carburants fossiles… mais, ils réalisent ? non, manifestement, ils ne réalisent pas. Monsieur De Rugy, le ministre écolo de l’écologie, y va de son « scrogneugneu » : « Il faut absolument sortir de ce piège du tout voiture, tout pétrole, tout diésel dans lequel nous nous sommes enfermés si longtemps« . Nuance, mon prince : « … nous vous avons enfermés si longtemps ». Et puis, monsieur De Rugy, nous retrouvons là les vieilles lunes expérimento-sociétales des ayatollahs tout verts, qui veulent absolument entasser tout le monde dans les centres-villes, allez hop plus besoin de bagnoles, et puis bien entendu ce sera des zones piétonnes, comme le projette mâme Hidalgo pour le prochain mandat – elle s’y voit déjà.
Fait nouveau : c’est largement provincial, ce mouvement de Gilles et John: les 80 km/h « allez hop pas de rouspétance » injustes et parisiens, et les factures de carburant à l’enflure ce sont les provinciaux qui les prennent en pleine poire. Sûr que ça laisse impavides les trottinettes électriques du Ministère des Transports – comme, en son temps, le vélo démonstratif de madame Taubira ; des beaux quartiers de Paname à d’autres beaux quartiers, n’est-ce-pas, ça se passe sans problème !
Tibert, tricot à nuances bouton d’or.
Allons bon ! Comme d’hab, impossible d’avoir des chiffres précis à défaut d’être exacts : entre 240.000 et 282.000, y’a quand même une différence dont pas mal de manifestations « spontanées » se satisferaient ! Y’a un symptôme rêve & lateur, néanmoins : je trouve que les « forces de l’ordre », toujours assez promptes à réagir, sont restées bien calmes pour une fois ! A z’auraient eu des consignes d’apaisement que ça m’étonnerait pas plus que ça.
Bon, enfin pour la petite histoire, mon Jübel chéri s’est fait un succès ici en traversant un rond-point de la N124 à mes côtés… harnaché d’un superbe gilet jaune retaillé sur mesure. « Mon Dieu qu’il est beau ! non mais, qu’il est beau… » a repris plusieurs fois en l’applaudissant au passage une dame qui, comme moi, semble avoir été séduite par les bull-terriers. En plus, elle l’a identifié tout de suite alors que d’habitude, la question N° 1, c’est « … C’est quelle race ? » (ou bien, en plus drôle avec les gosses : « C’est quoi comme marque, ton chien ? »)
Bref, Votre Majesté, le peuple gronde…
– C’est une révolte ?
– Non Sire, c’est pas encore une révolution, mais faudrait voir à voir… sinon, ça pourrait bien chauffer pour vos baskets un de ces jours ! Que le lait monte comme ça en novembre, c’est assez inquiétant : en général, aux alentours de la Toussaint on n’a pas le sang dessus-dessous comme en mai…
En tout cas, y’a quèt’chose qui m’a fait plaisir : les français sont des veaux, mais tout de même, faudrait pas ‘xagérer ; y’a des limites qu’il ne faut pas outrepasser ! Quant à remplacer la pollution aux « particules fines » par celles aux particules radioactives pour cause d’électrification nucléaire forcenée, franchement, je vois pas ce qu’il y a à gagner pour nous, les soutiers de la République…
Tiens au fait, à propos de fond-de-cale, il est où le Maqueron maintenant qu’on aurait bien besoin qu’il fasse acte de présence intelligente* ? A Honfleur, dans sa carrée à 1280 € la nuit avec vue sur la mer ? Ou sur le pont-promenade du CdG, à humer l’air du large des fois qu’il aurait bientôt à le prendre, le large…
Bref, qué pagaille !
Et y’a pas que chez nous ; aux Zuessa, Onc’ Donald est allé encourager discrètement les pompier en Californie. Mais seulement les pompiers, heiiiiin !!! Les victimes, a z’ont qu’à pleurer entre elles… et voter républicain la prochaine fois, non mais !! Et pis z’avez-vu son n’tit Air-force One rien que pour lui tout seul ? Y pouvait pas se contenter d’un hélico de l’Armée ou d’un coucou militaire à dix places ? Non, lui en toute simplicité, il lui faut un immeuble de trois étages avec ascenseur, suite personnelle, piscine particulière, piste de ski, green, pizza-à-toute-heure, hôpital privé et garage pour une douzaine de voitures zofficielles.
Heureusement, cette fois-ci il pleuvait pas et il a pu laisser son pébroc blindé au vestiaire…
Soupîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîrrrrrrrrrrrrrrrrrrr…………………
T.O.
(*) … si c’est pas trop lui demander…