Raplapla-tane

( Juste un mot de Gilles & John, le feuilleton de l’été austral – ici on n’est pas dans l’austral, et donc ça caille de plus en plus. C’est assez sinistre : l’un clame pouvoir d’achat, l’autre répond climat. Réponse d’ailleurs très claire si l’on y réfléchit deux secondes ; je vous traduis : vous pouvez flûter, votre pouvoir d’achat, vous ferez une croix dessus : l’urgence c’est le climat ! le climat, nomdediou ! Et le climat qui part en cou..lle, c’est la faute au gasoil, on me l’a dit donc ça doit être vrai. Voilà, on en est là. Notez que madame Royal, rejoignant mon analyse, sent comme moi que ça ne va pas passer comme ça sans casse, et demande à Macroléon de mollir là-dessus. A suivre… ).

Mais au fait : vous aimez les platanes au bord des routes ? Le Monde en cause, ce soir, ça change agréablement des Gilets bouton d’or. Les motards ne les aiment pas, eux ; pas plus que les glissières de sécurité trop hautes et pas assez larges, qui vous sectionnent une jambe comme une allumette si vous partez en glissade dans un virage jouissif, poignée dans le coin avec le genou intérieur qui lèche l’asphalte. Savez-vous que les platanes au bord des routes causent 300 morts par an ? des morts de motards, et d’automobilistes aussi, venus les voir un peu trop près… alors c’est le débat : abattre les platanes pour gagner 300 vies ? on a bien baissé la vitesse de 90 à 80 pour le même gain espéré… on n’est plus à une ânerie près…

Eh bien je vais vous dire, moi : pas touche aux platanes ! ceux qui craignent de s’emplafonner un platane, qu’ils lèvent le pied, ou s’abstiennent de picoler, ou mollissent sur la poignée des gaz. Les platanes sont là, bien visibles, jamais traîtres ; ils ne bougent pas, eux, ne voient pas double, n’ont pas forcé sur le rosé : si vous les embrassez violemment, c’est à votre initiative. Délicieux ombrages l’été, canopée accueillante au dessus du bitume… démontez-les pour l’hiver si vous y tenez, à la rigueur, mais remettez-les au printemps !

Ceci dit, quoi de plus improductif qu’un platane au bord des routes ? en Tchéquie, par exemple, les routes sont bordées de pommiers, de pruniers… en Auvergne, nos départementales s’ornent de noyers majestueux… au lieu de foncer connement à 140 à l’heure sur un platane, on s’arrête sous un noyer… ça a tout de suite une autre gueule.

Tibert – et y a même parfois des noix en octobre.

5 thoughts on “Raplapla-tane”

  1. La pratique va-t-elle se propager ? Près de chez moi, une avenue périphérique a été plantée de mirabelliers qui fait le bonheur des plus… (moins paresseux, il faut tout de même se baisser pour ramasser) qui viennent récolter les fruits à la fin de l’été. En ces temps d’austérité budgétaire, ce cadeau fait quelques heureux.
    Plus intrigante est l’absence quasiment totale de fruitiers dans les jardinets des zones pavillonnaires. Pourquoi n’avoir pas intercalé quelques fuseaux ou gobelets entre les arbustes ? Lorsqu’on fait ses comptes, au prix actuel des fruits en général, des cerises plus particulièrement, l’amortissement est rapide.
    Au contraire du potager, ceux-là demandent bien peu d’entretien et rendent beaucoup à leurs proprios, quand les alignements de thuyas réclament trois tailles par an, au minimum, pour garder des dimensions aux normes du cahier des charges local, sans autre avantage que l’occultation du voisinage. Mais il est vrai que la maison-témoin du catalogue était présentée avec thuyas…

    1. Ben voilà ! on est d’accord, des fruitiers au bord des routes, au lieu des platanes, des panneaux 3 par 4 « Destock-home » et autres « Foir-touille ». Et tout ça va diminuer l’empreinte (*) carbone ! Qu’est-ce qu’on attend, au lieu de se casser le baigneur à tenter d’infléchir l’inflexible Philippe – l’homme qui ne sait que dire « non », et « on continue ».

      (*) On pourrait écrire « emprunte », mais l’emprunt pour l’emprunte-carbone, on n’en reverra jamais la couleur : il sert essentiellement à réduire la dette. Mais chuuut… faut pas le répéter.

  2. … Bon, j’arrive après le train… Mais je voulais juss’ vous dire qu’ici – dans le 32 -, y’ a quelques-unes de nos routes qui sont plantées de fruitiers : cerisiers divers et variés – dont des « bigarreaux blancs », que je n’avait plus vus depuis mon enfance et notre jardin de Roubaix – et des prunus (double avantage pour le coup : une floraison rosée, double et exubérante au mois d’avril, et de pleines corbeillées de mini-prunes noires quelque semaines après…) et même… des reine-claudes, que j’avais pris pour des mirabelles, au début.
    Deux inconvénients, toutefois : Un) ces arbres dépassent rarement les 3m/3,5m de haut et, vu le gabarit ordinaire des poids-lourds, se font démembrer comme n’importe quel reporter saoudien d’opposition à chaque passage en trombe. C’est valable aussi bien pour les cerisiers que pour les pruniers et autres et c’est fort triste quand vous les voyez par la suite réduits à l’état de « Brossachiott’s » plantées en sentinelle au long des fossés…
    Deux) Ceci posé, tout cet étalage de fruits gratis attise la concupiscence des gersois*, toujours à l’affût de la bonne combine. Donc, si par une belle journée de printemps, vous apercevez une voiture « 32 » arrêtée en pleine chaussée (souvent sans même de Ouarninge – c’est quoi ça, le « Ouarninge » ? un truc qui sert jamais, comme le clignotant ici ? – ) avec son conducteur grimpé sur le toit, ça n’est pas un horrible accident de plus, c’est simplement l’époque des cerises. Et faut dire qu’au prix où elles sont au kilo à Carrouf ou à Super-Floup’ alors que c’est la pleine saison, on peut comprendre. Néanmoins, ça ne rend pas leur cueillette moins risquée pour autant…. pour le cueilleur et pour vous ! Au fond, y’a que les merles qui peuvent se régaler sans courir trop de risque. À condition d’avoir de bons réflexes…
    T.O.
    (*) Je critique les gersois, mais du temps que j’habitais Obernai, c’était un peu la même chose. Pour « brûler le schnap’s » toutefois ; tandis qu’ici c’est « à consommer sur place ». Ça n’est pas moins dangereux pour autant…

    1. Et heureusement que le foie gras ne pend pas aux branches !
      (Au fait… « des reine-claudes, que j’avais pris pour des mirabelles » : PRISES. Eh oui, mettre et prendre sont les deux martyrs chroniques de l’accord du participe passé au féminin. Pour le premier groupe, « bouffer », par exemple, premio à l’oral ça ne s’entend pas, et deuxièmo à l’écrit, bizarrement ça se fait mieux… les mirabelles que vous aviez bouffées, en laissant votre bagnole arrêtée au beau milieu de la route, debout sur le toit, et sans même un gilet jaune !

  3. …’Erci m’sieur pour les reine-claudes confondues avec l’Émir Abel ! j’étais distrait, et par les temps qui courent, faut pas froisser les susceptibilités moyen-orientales : ça peut très mal finir. Tiens au fait, paraîtrait qu’Engelure Merguez a dû emprunter* l’avion ordinaire d’Iberia pour aller au taf, vu que son Konrad Adenauer personnel a eu comme qui dirait une avarie ? la deuxième cette semaine, d’avarie. Se serait-elle fait refiler un vieux clou (50.000 h de vol…)? Et pourquoi elle a pas fait plutôt bosser la Lufthansa, hein? hein?? hein ??? Qui nous dira le martyre des hommes politiques au moment du choix, des fois. Surtout quand c’est des femmes… Elle y serait allée en pédalo, non seulement elle ravissait les votes de tous les écolos d’outre-Rhin aux prochaines élections, mais question carburant, c’était super-économique-et-pas-polluant-du-tout ! À part un n’tit pipi discret en cours de pédalage…
    Voilà ce que c’est d’acheter des avions d’occasion maquillés comme des camions volés à des vendeurs louches !

    (*) Aux dernières nouvelles, elle l’aurait rendu. Ouf !!!

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