( Vous allez regarder le concours de l’Eurovision, ce soir, non ? nooon ? ah vous savez pas c’ que vous perdez ! La tambouille musicouille zimboumboum agrémentée de très beaux textes amour-toujours, de lumières élaborées et de déhanchements rythmés, le tout en Europe ! à Tel-Aviv exactement. L’an prochain, ce sera Oulan-Bator. La délocalisation de la chansonnette de merde à la sauce show-biz, en quelque sorte. Le plus loin possible, si possible. )
Mais au fait : il est encore question de discrimination positive, ce monstre, cet oxymore sémantique, agrémenté d’une photo de polytechniciens en grand-U. Eh oui, c’est dommage, nous dit-on, les issus de ces grandes écoles prestigieuses sont massivement des gosses de bourges, des visages-pâles, des caucasiens aisés. Que faire ? inclure aux concours d’admission des épreuves de rap, de hip-hop, de rodéo-mobylette à fort coefficient ? imposer des niveaux distincts d’exigence selon l’origine sociale ? genre, tu viens de Neuilly, les équations de Navier-Stokes, versus la Règle-de-Trois pour les natifs du 9-3 ? ça fera deux diplômes, dont un en peau de lapin.
Supprimer les super-beaux diplômes ? autant instaurer la Médiocrité Universelle (d’aucuns à ma gauche bichent visiblement pour cette orientation). Non, soyons positifs, justement : aidons les couches défavorisées (quel terme atroce !) à se hisser à l’exigence requise – outre des dispositions, et beaucoup de travail, il faut des moyens. Et puis remettons les pendules à l’heure : 1) on peut faire sa place au soleil sans super parcours scolaire ; 2) la France est un des rares pays où le diplôme acquis sert de justificatif tout au long du parcours professionnel, c’est injuste et absurde. Et puis, comme l’écrit un lecteur du Fig’ragots dans l’article cité : « …ce qui me gène plus dans ce genre d’établissement, ce n’est pas l’origine de ceux qui entrent, mais plutôt le statut de ceux qui en sortent. Être assuré d’être haut fonctionnaire à vie n’est pas signe d’égalité de tous les citoyens.« . On ne saurait mieux dire, et ça, il faut que ça change.
Tibert
Vous avez dit « Eurovision » ??? Le premier spectacle en Eurovision que j’ai(e) vu en direct à la télé, c’est le couronnement de Sa Très Gracieuse Majesté, un beau jeudi de 53 vers les midi/midi ¼. Je me souviens que j’étais rentré en courant du caté parce que ma mère m’avait dit, etc. etc. À l’époque, Roubaix comptait à peine 300 téléviseurs… et l’émetteur – bien avant Bouvignies… – était encore perché en haut du beffroi de Lille. 819 lignes et noir & blanc : avoir la télé, c’était encore la classe en ce temps-là ! Toute une époque.
Bon je sais, je suis un diplodocus. Et ça ne me fait même plus rigoler, surtout quand je vois l’espèce de machin bizarre plus ou moins amphibologique qu’on a envoyé en Israël (!) pour représenter notre chère France. Zut, c’est raté : Il.elle se l’est fait mettre fort et profond… par le Néerlandais. Remarquez, ‘têt’ bien qu’il.elle a aimé ça ? Il est assez beau mec, l’hollandais…
Tout de même, quelle brochette : Bilal Machin suite à Netta Barzilai (sponsorisée par Mickeyland pour les oreilles & les bonbons Haribo pour l’embonpoint) l’année dernière et/ou à Conchita Wurst (lui.elle par une grande marque de bière internationale – je vous laisse le choix – et une usine à Kurry-Wurst d’outre-Rhin…), on est vraiment brillant en Europe ! Paraîtrait que le.la Bilal en ferait une déprime : 14ème au classement général avec 105 points contre 492 passe encore, mais ex-aeco avec la Slovénie !!! Vous rendez-compte ??? et même pas question de faire mieux la prochaine fois, comme à Paris-Roubaix ! Bon, à propos de Paris-Roubaix, nous voilà revenus à notre point de départ ; la boucle est bouclée. Et arrête de sangloter ma chérie : y’a ton rimmel qui coule et ça te fait des yeux de poisson-télescope !
Seul truc positif : les hôteliers de Tel-Aviv-Qui-Croyait-Prendre s’en sont bien foutus plein les poches. À quet’choze, malheur est toujours bon.
Bon, je voulais vous parler du scandale des dits « Plômés des Grandes Zécoles » et autre ENA, mais je vois bien que mon temps d’antenne arrive à sa faim… pardon : à sa fin. Faut savoir distinguer l’important du futile, sinon je vais me faire taper sur les doigts par Tibuche.
Alors ce sera pour une autre fois !
Ciao ei raggazzi !!!
T.O.
Je me fie à vos dires – je n’ai pas suivi le truc – sur ce concours de mauvais goût et de paillettes où la France s’est encore plantée, comme quoi on trouve toujours pire que soi. Quand retirerons-nous nos billes de ces lamentables gugusseries ?