J’avais, en des temps lointains, écrit quelques billets sur l’anomalie française qui voit les agences immobilières se faire des commissions à 5 % et plus sur les ventes qu’elles réalisent. Outre que le marché des ventes entre particuliers est ici et là curieusement peu développé, sauf à Paris, ces intermédiaires très gourmands plombent les prix pour une prestation souvent très très mince…
C’est ainsi qu’existe un espace entre la simple parution d’annonce de vente – solution très économique, l’acheteur et le vendeur se dém…brouillant ensemble pour la paperasse -, et le coût très excessif des transactions via une agence. Le canard bien connu PAP s’y est engouffré, proposant un monitorat (un coaching, comme ils disent en rosbif) pour apprendre à bien vendre. Voyez ce site, « Mieux qu’une agence » – moins cher, en tout cas.
Les agences et leur maison-mère, la FNAIM, apprécient peu : voilà PAP assigné devant un tribunal de commerce, pour dénigrement de la profession et exercice illicite du métier d’agent immobilier, « sans détention d’une carte professionnelle attestant d’un diplôme (*), d’une assurance et d’une garantie financière« . Affaire à suivre… mais, juste une remarque : avec des commissions moins goinfres, genre 3 % maximum, et un réel service envers les acheteurs, ça serait plus moral… reste à se demander pourquoi diable on tolère que ça fonctionne comme ça en France, je cite, « pays européen champion des commissions les plus élevées« .
Tibert
(*) Diplôme ? ouais… je cite : « Pour ceux qui n’ont pas le diplôme – classiquement, BTS, DEUST, soit Bac+2 – il est possible d’exercer le métier d’agent immobilier avec une expérience de salarié en agence immobilière d’au moins trois ans pour un bachelier« .
… « Donc la brosse à reluire, hein… à d’autres ! »
Non mais, quel vieux râleur des fois ! Et dire que c’est moi qui flirte avec les 3/4 de siècle !
Bon, pour marquer ma désapprobation, je ne dirai rien sur la FNAIM. D’ailleurs, s’il fallait commencer de stigmatiser tous les escrocs de France, on ferait pus que ça ! En outre (avinée), j’ai pas d’immobilier à vendre et encore moinsss à acheter, donc…
Quant à PàP, ça fait plusieurs années que je leur ai aimablement demandé de me trouver une « Silver-Phantom »* récente, en bon état et à un prix raisonnable pour remplacer Mam’zelle Clio qui commence à avoir du mou dans les genoux (+ de 15 ans…), mais QUE DALLE.
Alors…
(*) Ou bien une « Corniche » : les Roll’s, on a beau dire, mais c’est du solide-et-qui-dure. Ça fait pas « Souteneur beur qu’a réussi » – comme les Béhèmevées série 600 – et ce sont peut-être les seules au monde à se bonifier à l’Argus en vieillissant, comme les grands Bordeaux. Encore qu’à mes âges, les décapotables, vaut mieux éviter because torticolis. Mais rien de rien. Ou alors, des prix à foudroyer mon banquier d’un infractus du mésocarpe derrière son comptwâr blindé. Le pauvre ! À moins d’un an de la retraite, ce serait vraiment pas sympa ; nonobstant tout le pognon qu’il m’a siphonné depuis des lustres !
T.O.
Je vais vous le dire, et ça n’engage que moi : si la DGCCRF avait le bon goût – sait-on jamais ? – de se pencher sur les moeurs des agences adhérentes à la FNAIM, elle y trouverait ce qu’on appelle des ententes sur les tarifs. Il n’y a aucune raison pour que la concurrence ne joue pas : il y a plus d’agences immobilières que d’épiceries ! mais… la concurrence ne joue pas sur ce plan là ! quasiment jamais rien en dessous de 5 %, record d’Europe.
Hypothèse très plausible. il y a eu sur l’électroménager – encore de nos jours, peut-être ? 😉 – ce genre de combine pour ne pas tuer la poule aux oeufs d’or. La poule – ou le dindon de la farce – c’est l’acheteur… au fait, dans l’immobilier ce sont l’acheteur, ET le vendeur.