Baignoire perçée

Juste un petit mot… le coup de l’Amazonie qui brûle m’inspire deux remarques :

  • Premio, si le poumon vert de la Planète est là-bas, c’est bien dommage, c’est bien loin ! Au lieu d’assigner autoritairement au Brésil le rôle de Poumon Vert Planétaire Certifié, si l’on commençait par entretenir chez nous un peu de verdure ? hein ? voyez les espaces verts à Paris, du côté des arrondissements du Centre-Est : que dalle ! Il faut aller chercher la verdure au Père-Lachaise (un peu tristounet, tout de même) et aux Buttes-Chaumont, pas vraiment voisins !
  • Deuxièmo, donner du fric pour éteindre les incendies en Amazonie, c’est tenter de remplir le tonneau des Danaïdes, ou une baignoire perçée : on sait que ce sont des feux volontaires ! pendant que de coûteux Canadair ou autres vidangent leurs citernes sur les feux, de joyeux déforesteurs s’emploient à foutre le feu partout où ça les arrange, en toute impunité, pour aménager des terrains cultivables et rentables. Bref, on perd son temps, là, et son argent avec.

Tibert

 

3 thoughts on “Baignoire perçée”

  1. … À propos de verdure, vous disez (ahh !) des couenneries de parigot, cher Tibuche : la surface de la couverture forestière en France a augmenté – de mémoire, le chiffre est à vérifier, mais il est de cet ordre – de quelques 70% ou pas loin ces quinze dernières années. Les Zeauxzetforêts devraient pouvoir vous le confirmer. En cause (Comme Hélène Carrière d’ ?), tous les agriculteurs qui partent à la retraite et ne trouvent pas de repreneurs (surtout dans les zones montagneuses) : l’Office ci-dessus rachète les terres et plante des arbres ; Dieu merci, aujourd’hui d’essences variées et de préférence indigènes ; l’époque n’est plus où on plantait du sapin ou des conifères partout parce que ça pousse vite et que ça fait des beaux cageots et des charpente pas chères ! Sauf que ça acidifie la terre et l’appauvrit en conséquence, raison pour laquelle on revient désormais aux espèces indigènes.
    À la fin des années 80/début des années 90, j’avais été chargé par la ville de MAZAMET d’une étude sur la Culture (pas l’Agri, l’autre) dans l’avenir de cette « Genève de la Montagne Noire »*. J’ai consciencieusement épluché des wagons d’archives et j’ai été abasourdi de constater sur quantités de photos d’époque qu’au début du XXème, la montagne de ce côté-là était couverte de garrigues et de landes à moutons sans un seul arbre, alors qu’en 1990, les mêmes endroits étaient devenus de profondes forêts de pins et de sapins, avec tout de même quelques hêtres, chênes rouvres ou verts, arbres à croissance nettement plus lente.
    Alors, n’en rajoutez pas, SVP ! Quant aux incendies de la forêt brésilienne, ça n’est ni une nouveauté ni pire que d’habitude ; au niveau mondial, on constate même une diminution des surfaces brûlées de l’ordre de 30% sur la dernière décennie. Et puis, pendant qu’on cause Brésil, on oublie qu’à côté ça brûle tout autant et surtout – là, c’est nouveau… – que l’Antartique aussi part en fumée en ce moment ! Pour le reste, les incendies géants, c’est pas un scoop : il y a qqs années, le gigantesque parc de Yellow Stone aux USA a cramé pendant DES années de suite sans interruption. Et, Ô surprise, sur les terres dévastées sont réapparues des espèces végétales qu’on croyait disparues depuis des lustres** ! L’homme a une très fâcheuse tendance à vouloir tout ramener à SON échelle, mais la bio-évolution procède de son temps à elle, qui n’est pas le nôtre !
    T.O.
    (*) Mazamet fut jadis une « carrière à milliards » ; ça n’est plus le cas depuis un bon bout de temps (depuis 68 très exactement, où le « deal tacite » entre patronat et ouvriers a commencé de s’effriter), mais en 1951, le chiffre d’affaire de la Banque de France de Mazamet était SUPERIEUR (!!!) à celui de la Banque de France de Paris !
    (**) Il existe même des espèces végétales dont les graines ne peuvent germer que si elles ont subi une forte élévation de température. C’est le cas de la banane, par exemple, dont on fait bouillir les graines avant de les replanter. Curieux, is’nt it ?

  2. Erratum : Autant pour moi ; j’ai écrit « Antartique » par distraction, alors que c’est l’Artique qui brûle… Voir ci-dessous. Et c’est vrai que si je devais faire la route à pieds entre l’un et l’autre, « je serais pas rendu », comme on dit à Besac !
    l'Artique brûle – Bing
    T.O.

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