La réaction massive des agents RATP, syndiqués (presque tous) ou pas (presque pas) au projet de mettre enfin fin à l’une des nombreuses verrues des régimes spéciaux de retraite (de fonctionnaires et assimilés, what else ?) met en lumière, s’il était besoin, le conflit à venir… si du moins nos Chefs veulent bien y aller – et depuis l’échec de Juppé en 95 face aux syndicats de la SNCF, aucun de nos dirigeants avant Macronious n’a eu le courage de s’y coller. C’est la Mère de Toutes les Batailles, ce truc, d’une limpidité terrible, d’un dépouillement dramatique admirable, quasi racinien : ceux qui bénéficient de ces régimes iniques et fromagesques, insulte pourtant évidente au principe d’égalité des travailleurs, sont précisément ceux qui ont le plus de moyens de coercition – des prises d’otages, en fait – pour empêcher qu’on leur rabatte leurs avantages – « avantages acquis », comme de bien entendu, ad vitam aeternam. Le gong vient de retentir ; premier round, on montre ses biscottos.
Tibert
… On appelle ça le corporatisme, et ça ne date pas d’hier ! Et si les « régimes spéciaux » du type de ceux de la SNCF se justifiaient du temps de « La Bête Humaine » ; quand, aux commandes de « la Lison » en plein vent hiver comme été, les mécanos et chauffeurs pelletaient le charbon sous des chaleurs tropicales ou par des froids sibériens en respirant les vapeurs et les fumées de leur engin, casquette bien enfoncée et lunettes de motard (de l’époque !) sur le nez, aujourd’hui le « pilote » d’une rame de TGV n’est tout de même pas exposé aux mêmes nuisances dans sa confortable cabine climatisée et insonorisée ! D’autant que sauf erreur de ma part, il est relayé régulièrement, même au cours d’un seul voyage (toutes les 6 heures, si mes souvenirs sont exacts ; corrigez-moi si je me trompe…)
Mais ça, c’est l’héritage d’années de nonchalance gouvernementale, de j’m’en foutisme ou de favoritisme de classe d’un gouvernement plus attaché aux voix de certains électeurs privilégiés qu’au bien-être général. Après tout, l’Ordre des médecins, celui des pharmaciens* ; voire même peut-être celui des avocats sont de pures créations de Vichy ! Comme quoi, on peut très bien être « populiste » tout en considérant le « vulgum pecus » comme quantité négligeable !
Mais dans ce domaine, notre chère République n’en est plus à une contradiction près…
T.O.
(*) … Qui a assassiné une médecine aussi populaire que fondamentale et efficace : les herboristes et qui continue, puisque il est fortement question d’interdire les huiles essentielles ! Au nom de qui, au nom de quoi ??? Et quand je vois comment les gens en place brandissent le droit à « la présomption d’innocence » lorsqu’un des leurs est quasiment convaincu d’abus de position et de détournements de fonds publics alors qu’il n’est rien moins que le 4ème personnage de l’État, j’estime avoir le droite de m’indigner, que ça plaise ou non à ces messieurs « de la Haute. » Est-ce qu’on a réclamé le droit à la présomption d’innocence à propos des centaines de « gilets jaunes » brutalisés, indûment séquestrés, voire estropiés récemment par les « Forces de maintien de l’Ordre »???
Tiens à propos d’ordre, nous y voilà revenus… Ordre, que de crimes l’on commet en ton nom !
Ouais… on est assez d’accord. Au fait, pourquoi interdire les huiles essentielles ? c’est idiot… elles sont dangereuses par ingestion ? mais j’en utilise, moi… pourtant pas un extrémiste… les gencives irritées… les parfums d’ambiance…
Sur Richard – le bien prénommé – Ferrand, je suis resté baba de voir le « deux poids deux mesures » à l’oeuvre sans vergogne : là où les autres Grands Chefs ou Petits Chefs mis en examen devaient – c’est la moindre des choses – quitter les manivelles, présomption innocente ou pas, lui se cramponne à son escabeau, impavide ! Macronious fait là une faute lourde, de le soutenir. Ou bien ce type a des dossiers saignants sur tout le monde ?