( Une grève de cheminots inédite, dans des ateliers de maintenance des TGV : celle-là ils ne l’avaient pas encore faite ; pourtant ils y mettent de l’inventivité, ça foisonne… Et pourquoi s’embarrasser de préavis ? hein ? voyez l’article fouillé du Parigot sur le sujet : << la grève de l’année dernière, plus de 30 jours cumulés, la plus longue de l’histoire de la SNCF, a laissé des traces. Elle n’a servi à rien, grogne un cheminot, syndiqué. On a respecté les règles, déposé des DII (**). Avec ce système, la direction s’organise, le mouvement n’a aucun impact et on n’obtient rien. >> Ah mais faut pas croire ça, mon gars ! pas se décourager ! si si, il y a de l’impact ! les clients (ooops… les usagers, usagés les décrirait mieux) qui supposaient pouvoir voyager, ayant acheté leurs billets et prévu leur déplacement à l’avance [ voir la suite de ce billet, NDLR] , eux, ils ont observé des effets, je confirme. Ils en ont bavé, encore et encore, et ça continue. )
Mais bon… je vous cause de préparer à l’avance, là (prévoir, etc…) : c’est un pléonasme, évidemment, vu que c’est pré-(avant) paré… essayez donc de préparer juste au moment de faire, ça ne fonctionne pas : il n’y a pas de préparation. Tout au plus pourrait-on utiliser la notion de séquence : préparer d’abord les raisins secs en les trempant dans le rhum, puis verser la farine gnagnana… Plus fort, j’ai eu droit, au fil d’une page houèbe, à ce message manifestement incitatif , car sans point d’interrogation : « Pourquoi financer vos obsèques à l’avance« . Je ne l’ai pas lu in-extenso, n’ayant aucune envie de financer mes obsèques, perspective aguichante! premio j’ai mieux à faire de mes sous tant que je peux m’en servir ; deuxièmo, mes survivants, s’il en reste, trouveront bien un peu de blé pour m’assurer un départ décent, sans flonflons excessifs, bière (*) de luxe, tralalas inutiles. Mais, indéniablement, pour financer ses funérailles, il vaut mieux s’y prendre à l’avance ! au moment de son dernier quart d’heure de célébrité, c’est plus difficile.
Tibert
(*) Celle-là ne se boit pas, mais se bois, et sans aucune modération.
(**) depuis 2007 certains cheminots qui veulent faire grève sont obligés de déposer une Déclaration Individuelle d’Intention 48 heures avant le début du mouvement.