( Les boules puantes dégueulasses balancées sur le parcours de Griveaux pour la mairie de Paris : j’écris LES, car la reddition du candidat au premier coup bas, alors que la Loi est avec lui – les Français en ont vu d’autres et ne sont pas des vierges effarouchées (*) – laisse supposer qu’il y avait d’autres munitions à suivre, au cas où… on pourra ricaner tristement en constatant que la vie politique française hérite de la pruderie faux-cul anglo-saxonne (la morale publique plutôt que les compétences) ET des méthodes poutiniennes pour flinguer les adversaires, à savoir les histoires de cul montées et arrangées. Ce qui ne grandit pas le débat… et tout ça pour rien : le char Griveaux était mal parti dans la course parisienne, de toutes façons. Un sale coup de surin dans le dos sur un candidat inoffensif… comprenne qui pourra. )
Mais, un peu d’air pur… je voulais mettre ici en lumière les nouvelles tendances de notre belle société moderne et branchée. La SNCF, qui a trouvé les noms les plus moches de la Planète pour ses TGV, façon Oui-Oui, a trouvé également le moyen de réinventer le transport en bétaillère. Les dispositions à deux fois deux sièges de rang, séparés par un couloir central, lui semblant trop commodes et communes, elle reproduit les installations à trois sièges accolés, comme dans les étroits avions lo-lo-coste, afin d’emmerder les passagers aux fenêtres ET leurs deux voisins, quand il faudra se déranger et déranger les autres pour aller faire pipi ou se dégourdir les jambes méchamment pliées. Ce qui permet de proposer des sièges isolés de l’autre côté du couloir : choisissez votre siège, et payez ! Cerise sur la pâtisserie industrielle à l’huile de palme, si vous voulez passer un moment peinard, siester, roupiller ou rêvasser tranquille, et que les voisins vous foutent la paix – ne pas parler fort, ne pas gesticuler, ne pas téléphoner de sa place, mettre des écouteurs pour sa zizique en conserve… tous comportements souhaitables, normaux et civils quand on voyage en commun – vous pouvez aussi payer : c’est cinq euros de plus (ça s’appelle « Place tranquille« ) pour que le contrôleur passe et fasse les gros yeux aux perturbateurs de la quiétude ambiante. On réinvente ainsi le bakchiche : vous souhaitez qu’on se comporte correctement autour de vous ? payez.
Tibert
(*) Que celui qui ne s’est jamais soulagé manuellement les burettes lui jette la première pierre, comme disait l’autre…
Mouiiii… de toute façon, il est loin le temps du Capitole, de sa « Pacific 231 » drapée de brouillard, ses compartiments et wagons-lits spacieux et de son wagon-restaurant étoilé…
L’autre jour, je me suis fait alpaguer ici parce que j’avais signalé à une client de Carrouf qui téléphonait à haute voix à sa copine depuis la caisse – où la caissière et moi attendions aimablement qu’elle en ait fini d’évoquer les scènes de sa vie passionnante pour régler l’addition qu’était affichée en face d’elle à l’écran depuis au moins trois bonnes minutes – que j’en avais marre de son blabla privé. Il me souvient qu’au tout-début des portables – j’étais obligé d’en avoir un pour l’échange de directives avec le cirque qui m’employait… -, le fournisseur d’accès au réseau (« Itinéris », pour ne pas le nommer…) vous délivrait – avec le portable qui pesait pas loin du kilo – un joli livret-code-de-bonne-conduite illustré de belles images pour l’utilisation de votre bidule sans emmerder les gens alentours. Mais maintenant qu’à la sortie des écoles, vous voyez des mômes de 7 ans sonner leur mère au tél. pour venir les récupérer en bagnole même s’ils habitent à pas 800m de là, faut plus s’étonner de rien ! La vie devient dure pour les pédophiles qui font la sortie des maternelles !
Nous, à 6 ans et demi, on traversait la moitié de Roubaix, à pinces ou à vélo, pour rentrer à la maison et on s’en portait plutôt mieux ! Je me souviens que l’hiver 56, quand je suis arrivé à Van der Meersch le matin, ma jolie bouteille polyédrique de Ouatermann avait éclaté dans mon cartable sous l’effet du froid ! Je vous dis pas les dégâts au dégel…
Autres méfaits des temps « modernes » : une toulousaine aurait sorti du Carrouf de Purpan un caddy avec 900 € de camelote alors qu’elle n’en avait scanné que pour 90… Mon avis ? Bien fait pour la gueule de la direction dudit Carrouf, qu’a supprimé les caissières pour faire des économies ! J’espère bien qu’il y a des tas d’autres clients qui font pareil et qui ne se font pas prendre, eux… Pour mémoire et encore à propos de Roubaix, le premier des « Hauts-Champs » – puisque la chaîne des Mulliez tient son appellation du nom d’origine du quartier où a ouvert le premier de leurs magasins – a dû fermer au bout de plusieurs années d’exploitation… parce que « la démarque inconnue » (autrement dit, la fauche…) y dépassait largement la marge bénéficiaire déclarée. C’est le fisc qui en a décidé ainsi…
Mais à cette heureuse époque, la fauche en supermarché était devenue une vraie discipline olympique et y’avait pas encore des caméras jusque dans le plumard de Gris-veau !
Bon, j’arrête : on pourrait, à juste titre, me taxer de vieux schnock. Ce pourquoi je ne suis ni sur Touïïtt’, ni sur Fesse-Bouc, ni sur qwâ que ce soit du même genre : je veux continuer à dormir tranquille au milieu de mes champs occitans (pas « hauts », ceux-là…) sans risquer de me faire trucider au surin : c’est aussi la mode, en ce moment. Comme quoi, on en revient toujours aux bonnes vieilles méthodes ! C’est aussi ça, les « chances pour la France » : l’émigration plus ou moins clandestine va-t-elle relancer les ateliers de coutellerie de Thiers ?! Ce serait toujours ça de moins pour les chinois : y vont devoir arrêter de nous faire La Guiole…
@ + !
T.O.
Oui, enfin, l’émigration… disons plutôt l’immigration. Qu’on s’en désole ou s’en félicite, le solde est largement de l’extérieur vers l’intérieur, et on ne nous demande pas notre avis. Les couteaux-surins de Thiers ou de Laguiole étant très largement concurrencés par les productions chinoises, d’ailleurs.
… Ahlàlà, ce Tibuche ! Y ne me passe rien, rien de rien !!! mais il a raison ; y’a que comme ça qu’on progresse. Et à mes âges, progresser encore, c’est I-NES-PÉ-RÉ.
À ciao tertouss ! et goude naïte aux autres…
T.O.