( On me signalait récemment la mort de la marque « Eskimo… », du fait d’un nouvel oukaze sur le mot, ou sur le logo, jugé raciste : enquête faite, il s’agit non de la mort d’une marque, mais de la modification prudente de sa stratégie marketing, comme on dit (du fait, effectivement, de connotations jugées racistes, c’est très tendance de trouver des trucs racistes partout) ; non d’une célèbre marque française d’esquimaux Ge…ais, mais du fabricant états-unien de crèmes glacées « Eskimo Pie » (*), marque que je n’ai jamais vue de ce côté-ci de l’Atlantique. Bref : les diffuseurs de cette info gagneraient à être plus précis avant de balancer des bobards )
Et puis notre charmante porte-parole du gouvernement, madame Ndiaye, se retrouve au coeur d’une polémique superflue : voilà-t-il pas qu’elle n’est pas fichue de déclarer clairement, sobrement, simplement, qu’il est interdit de caillasser les flics – c’est d’ailleurs puni par la Loi, et très sévèrement. Que c’est interdit, et puis dangereux ! Elle s’est lancée dans des phrases alambiquées, et si à suivre la totalité de ses propos, on comprend à peu près qu’elle condamne ce genre d’agression, on bute sur une phrase pour le moins curieuse, je cite : « je ne saurais pas expliquer aujourd’hui à mes enfants s’il est normal ou pas de jeter des pierres sur les forces de l’ordre ». Ce qui en a fait sursauter plus d’un ! Elle ne saurait pas expliquer… elle n’a pas les idées claires sur la question ? c’est pourtant assez simple. Et puis, une sage maxime qu’on m’a serinée dans ma jeunesse, et qui à mon humble avis vaut encore, c’est que quand on sait pas, on cause pas !
Tibert
(*) Le site Houèbe référencé ici est manifestement traduit du rosbif « à la pelleteuse », ce qui donne des phrases cocasses ; mais le contenu reste lisible.
« … Quand on sait pas, on cause pas ! »
Non mais des fois ! Vous vous rendez compte de ce que vous dîtes, Tibuche ??? Vous condamnez de facto plus de 90% de nos chers présentateurs télé et radio au silence, à ce train-là ! Et encore : je dois être en-dessous de la réalité ; je n’ai rien dit des interviews des hommes politiques, avec une mention d’honneur à la Si-Bêth !
Dans un message sur le Net, j’ai engueulé récemment France-Musique, que je fréquente en quasi-exclusivité depuis mon premier Gründig FM (offert par mon père pour mon BEPC, en… 1960 ! ça s’appelait « France IV », à l’époque) : y’a de moins en moins de musique et de plus en plus de blablabla nombriliste ; la plupart du temps sans aucun intérêt : – » Tu m’as écouté l’autre jour sur France-Musique, Coco ?? J’ai été super, nâââân ??? » -.
Je ne suis pas sûr (faudrait chronométrer… et franchement, ça me les casse !) qu’au jour d’aujourd’hui à l’antenne, le temps de blabla n’ait pas désormais largement excédé celui vraiment consacré à la musique… Y’a qu’à écouter « La Tribune des Critiques de Disques » à 16h tous les dimanches : c’est confondant ; surtout pour les vieux schnocks dans mon genre qu’on connu l’émission originale, ses Antoine Goléa*, Jacques Bourgeois, Michel Hoffmann, Jean Roy, etc. etc. À l’époque, on attendait le dimanche après-midi avec impatience : ça saignait !! Aujourd’hui, c’est le royaume du « politiquement correct » : pas de vagues, mais des tsunamis de « En fait… », « Moi je… » et surtout de « Voilà ! » définitifs comme le couperet de La Veuve…** Et je ne dis rien des rafales de « … Ouais… » dont le présentateur/producteur (je ne dirai pas son nom… par pure charité.) trouve nécessaire d’assaisonner le creux et l’insipidité des discours de ses invités !
Réponse de la chère Diane, chargée à Radio-France des relations avec le public : »… Pourtant, nous avons d’excellents retours… »
Ben ça ne fait que confirmer l’effondrement culturel (délibéré ?) auquel nous assistons depuis des années ! Je pense notamment à la transparence absolue de notre ministre actuel (Frank Riester). C’est vrai que la succession d’un André Malraux – voire même d’un Jack Lang -, c’est du lourd à assumer. Et puis, la Kulturr, ça s’improvise pas !!
Pauvre France. Mais t’as la radio que tu mérites. Et le reste à l’avenant.
T.O.
(*) Souvenir ému du cher Antoine, que j’ai rencontré au Festival de Besançon de 1973 et qui a piloté mes débuts de critique musical au sein de l’Est Républicain, à l’époque… On a eu de ces parties de rigolade, je vous dis pas ! En outre, c’était LE spécialiste de Debussy…
(**) Il y a qqs temps, je m’étais amusé à enchaîner toutes ces interjections banales dans une longue phrase dépourvue d’aucun sens particulier et qui ne contenait qu’elles, enfilées en chapelets comme des saucisses… je me suis fait peur : on s’y serait cru !