Un blanc dans la conversation

Mais qu’est-ce qu’elle a dit ? qui ça, elle ? Audrey Pulvar, femme de télé, classée clairement assez à gauche – la gauche comme-y-faut ; sujet du buzz qui défraie présentement la chronique, car elle a, sur BFM, apporté un soutien partiel, avec bémols, aux réunions « racisées » de l’UNEF, réunions interdites aux blancs. Cette ségrégation est censée, selon ses promoteurs,  permettre aux non-blancs de s’exprimer librement, de dire le racisme qu’ils vivent, puisqu’ils sont là pour ça : « Allez, quoi, dites-le, que vous souffrez du racisme ! Mais si, y a sûrement des trucs… on vous écoute ». L’UNEF travaille ses thèmes …

Voilà l’histoire : madame Pulvar est prise à partie, à droite, pour cette déclaration à BFM selon laquelle elle aurait approuvé ces réunions « racisées » de procès du racisme (blanc, forcément), sans en exclure toutefois les blancs, pourvu qu’ils se taisent ! Pas d’accord avec cette interprétation de ses dires, madame Pulvar contre-attaque, dans Le Monde notamment. Et d’une, c’est selon elle un sujet archi-secondaire par les temps qui courent, et qu’on monte indûment en épingle (ce n’est pas faux) ; et de deux, elle n’a jamais dit que les blancs devaient se taire ! Je la cite : « Jamais je n’ai prononcé ni conçu les mots « les Blancs doivent se taire », phrase pourtant répétée à l’infini par des éditorialistes pressés d’en découdre…». Elle n’a pas dit « les Blancs doivent se taire » ? allons bon. Mais alors, quoi ?

C’est donc ici le verbatim : « Si vient à cet atelier une femme blanche ou un homme blanc, il n’est pas question de le ou la jeter dehors, en revanche, on peut lui demander de se taire, d’être spectatrice ou spectateur silencieux ». Notez deux choses : 1) Madame Pulvar, comme Macronious et bien d’autres, est une virtuose du lourdingue et pénible celzéçeux, « une femme blanche ou un homme blanc », gnagnagna. Grammaticalement et hors toute manie politicarde à flatter la gent féminine, on dit « un blanc », tout court, c’est le masculin comme neutre, hommes et femmes. 2) Effectivement elle n’a pas dit « les Blancs doivent se taire » !  Elle a dit « on peut lui  [ l’être humain blanc ] demander de se taire ». Vous saisissez la nuance ? On ne lui cloue pas le bec ; on peut lui demander de le garder clos. Remarquez, il y a mille façons de demander de se taire…

S’il faut se taire pendant qu’un autre parle, ça va sans dire, c’est normal dans un débat correct. Mais se taire… se taire ? « … lui demander d’être spectateur silencieux », a-t-elle dit, donc rester muet pendant toute la réunion, si l’on comprend bien. A quoi bon alors assister à cet accouchement de déballage anti-raciste attendu ? Quel blanc masochiste, cible désignée, irait se faire mettre en accusation dans une réunion montée pour ça, sans pouvoir intervenir ?

Bref, madame Pulvar a raison, elle n’a jamais dit pile-poil ce que d’aucuns lui font dire : on a déformé ses propos. Et elle n’est pas « plein pot » sur la ligne de l’UNEF, c’est exact, elle réprouve les initiatives « racisées », dont acte. En revanche, sur le fond, comme elle dit, « … on peut lui demander de se taire » : être juste là pour se faire aligner. Le pilori, quoi… sincèrement, non, merci.

Tibert

R ou T ? C c’est T !

Une fois par ci-par là, le Parigot nous gratifie d’un article utile, pertinent, révélateur (*). Il s’agit ici, excusez l’atroce anglicisme, de food-checking, chez nous on dirait « Vérif-bouffe », mais avouez que c’est moins classe, ce n’est que du français. Il s’agit de vous poser la question : si je mange de la viande autre que porcine (celle-là est hors-concours), mangé-je de la viande, bovine, ovine, voire chevaline ? obtenue par abattage classique, repéré par la lettre T = Traditionnel (animal étourdi avant que de le saigner sans plus de souffrance),  ou abattage rituel = R, c’est-à-dire hallal ou casher (saigné à mort, encore conscient un bon moment) ? eh bien si c’est de la barquette de supermarché, vous ne pouvez pas le savoir ! R et T ont disparu, à vous de deviner.

Pourquoi prive-t’on le consommateur carnivore de savoir si la viande qu’il va manger vient du R, hallal-casher ou du T, traditionnel ? C’est inique : achetant  du hallal sans le savoir, par exemple, 1) on cautionne un abattage inutilement cruel et qu’on réprouve ; 2) on verse une obole involontaire, voire contre son gré, au culte musulman. Pourquoi ? la réponse est facile : parce que ça vous inciterait (moi oui, en tout cas) à chercher autre chose ! de la viande pas confessionnelle, de la viande sans Dieu ni violence superflue.

Bref, résumons : en principe, achetant du « bio » vous êtes sûr de ne pas manger du R : Rituel ne peut pas être bio (**). Vive le bio, donc. Et puis le porc, pas de problème : du porc fermier, du Label Rouge, du porc qui a vécu autre chose que l’enfermement, l’entassement et le béton hors-sol. Autrement ? il reste une centaine d’abattoirs qui ne font pas le R, des abattoirs profanes, laïcs, en quelque sorte. Le site oaba.fr vous les liste. Or, si ni R ni T ne sont indiqués sur vos barquettes de viande, le code de l’abattoir, lui, y est obligatoire. Amis soucieux de ne pas cautionner les pieuseries et les traitements cruels, emportez vos listes d’abattoirs recommandables chez Carrouf’, SuperHue et tutti quanti. Et adressez un grossier signe de réprobation aux lobbies qui nous privent de savoir si c’est du R ou du T.

Tibert

(*) On pourra se passer de la vidéo associée : c’est saignant et pas beau à voir. Et puis le texte à lui seul est assez explicite.

(**) Corollaire : la barquette de boeuf « hallal » ET « bio », c’est du merle blanc !

Du Vert et des pas mûres

Quand électoralisme rime avec clientélisme et complaisance envers le séparatisme, on obtient la mairie Verte de Strasbourg. Il s’agit de la construction de la plus grande mosquée en Europe – hors la Turquie, donc, je présume ? Dans la capitale alsacienne, où le Conseil Municipal, avec le vote positif des Verts locaux, avec l’abstention poltronne, couarde, pusillanime du PS, et nonobstant l’opposition de la Droite, s’apprête à verser 2,5 millions d’euros pour abonder le chantier mosquéen. On notera que cet édifice est placé sous la houlette d’une obédience « turque » de l’Islam, tendance qui refuse de signer la Charte des Principes de l’islam de France, ce qui fait désordre, pour rester poli : c’est un refus de respecter les bases de notre République.

Bon, on sait qu’en Alsace-Moselle subsistent des règles (*) issues de l’occupation allemande de 1870 : contrairement au reste du pays, il y est licite que les municipalités financent les édifices religieux – à hauteur de 10 % maximum. La subvention annoncée est de 10 % du budget de construction : bien… c’est dans les clous…

Sauf que nous sommes dans un état laïc, où la religion est une affaire privée ; que les Verts ne se réclament, que je sache, d’aucune religion hors celle de la Planète ; que nous connaissons les actuels ennemis de la République et leurs efforts pour saper nos bases ; que la maire de Strasbourg se fiche du monde et des Strasbourgeois, jouant les ingénues pour justifier sa contribution à l’obscurantisme : voyez, je cite : « Gérald Darmanin a accusé lundi la maire EELV de Strasbourg Jeanne Barseghian de subventionner « une mosquée soutenue par une fédération qui défend l’islam politique », des critiques rejetées par l’élue écologistes qui dit n’avoir « jamais été alertée sur ce projet » (**). Non mais, sérieusement… dire qu’on ne l’a pas alertée ! Mais il n’est peut-être pas trop tard ?

Tibert

PS – Oooops ! Erreur de ma part. La spécificité du traitement des religions en Alsace-Moselle remonte à Napoléon, c’est à dire en 1801, non à la guerre de 1870. Satut bizarre et anachronique, les religions concernées ont changé depuis. On gagnerait à le mettre à la poubelle ! On est un état laïc, oui ou zut ? Que les religions s’activent dans leur coin – sans marcher sur les plates-bandes des voisins, en respectant la laïcité étatique – et tout le monde s’en portera mieux.

(*) Et pourquoi donc ?  pourquoi, en 2021, persistent ces verrues à la République « Une et Indivisible » ? la verrue monégasque, la verrue Alsace-Moselle ? c’est écrit dans le marbre, le statut particulier de l’Alsace-Moselle, le Petit Royaume Immobilier d’Albert ?

(**) C’est moi qui souligne. Les alerteurs de la maire de Strasbourg seraient-ils en panne ? manquerait-on à la tenir informée ? la laisserait-on dans l’ignorance ?

C’est pas nous !

( Je ne retrouve pas l’article matinal du Parigot – fugace et vite disparu – sur la CGT, les dockers du port de Marseille et la « pénibilité » de leur travail. De fait, la Cour des Comptes pointe, si je ne m’abuse, de fort nombreuses primes, des salaires mirobolants et des vacations hebdomadaires de 12 heures… de 12 heures ! je m’en souviens, vu que le journaleux matheux y calculait une moyenne de 3 heures par jour. Bon, on en reparlera si je parviens à vous fournir les sources. Tenez, autre chose : débile décision, celle de refaire la flèche de Notre-Dame (de Paris, what else ? )  à l’identique, extérieur – ça, on peut y adhérer, c’était élégant – et intérieur, ce qui est stupide. Les matériaux actuels, lamellé-collé, poutrelles métalliques… sont largement plus légers et performants que les massifs et pesants troncs de chêne gaspillés pour cette entreprise, et arrosés d’eau bénite, s’il vous plaît ! remarquez, l’eau bénite, ça ne mange pas de pain. )

Mais autre chose : à Blois, ville ordinairement paisible et loin du 9-3, du 9-1 etc…, il y avait eu du ramdam nocturne, émeutes urbaines « de quartier » classiques, des djeunes s’étant fichus en l’air avec leur bagnole – feux rouges grillés, vitesse insensée, pas de ceintures, pas de permis, couvre-feu, etc… – à la suite d’une ébauche de tentative de contrôle de la part des policiers locaux. On en parle ici, toujours sur Le Parigot : le conducteur est mis en examen. Vous lirez avec profit l’article en question : il dédouane la Police, qui n’y était pour rien : au moment du drame, quand la bagnole en goguette s’est crashée  – un ado de 15 ans, passager sans ceinture, a été tué – les flics avaient depuis un bon moment renoncé à la poursuivre ! Ah, vous voyez, y avait pas lieu de faire ces émeutes, les flics y étaient pour rien, ils avaient laissé tomber, enfin, vous pensez bien ! c’est confirmé clairement, texto, souligné en gras par le Parquet. Oh les djeunes, vérifiez, quand même, avant de saccager vos quartiers dans une juste colère « contre les violences policières » !

Tibert

Presse, deux revues

Rien à vous écrire, ce tôt matin, et ronchon ! ronchon, grmblgmrbl… De une, il fait pas beau ! moche, venté, froid. Beurk ! derechef sous la couette, ça va pas tarder. Et de deux, l’actualité, elle est nulle. « C’est nul», comme dit mon petit-fils quand ça l’emmerde d’aller à son cours de natation. Mais avant d’aller vérifier si la tiédeur de mes draps a suffisamment persisté, je vous en livre deux brèves, car c’est du 0 % Covid garanti, et qu’est-ce que ça fait du bien ! Deux brèves qu’elles sortent de Ouest-France – et pourquoi pas ? y a pas que la presse parigote, que je sache. Allez, aujourd’hui on est à l’Ouest.

1) Le campagnol, ou rat taupier, abreuve nos sillons – infeste nos prairies, au point que les vaches n’ont quasi plus rien à bouffer dans certains coins du Cantal – et d’ailleurs, d’ailleurs. Vous vous en foutez ? vous avez tort. Quand une taupe vous sabote votre pelouse fignolée aux ciseaux de manucure, ça vous agace, pas vrai ? là c’est pareil, sauf que c’est carrément le champ de manoeuvres. Et vu que les moyens pharmaceutiques efficaces et anti-coagulants de lutter contre ces bestioles (les campagnols, pas les vaches) ont été interdits, c’est perdu d’avance, vu que ça ne pense qu’à copuler et se reproduire à grande vitesse, quand ça ne sabote pas le terrain pour bouffer les racines. Mais les éleveurs peuvent flûter, « là-haut » ils s’en fichent, vu que c’est Covid à tous les étages. Et les écolos de se congratuler au nom de la bio-diversité… Quand y aura plus de prairies, on bouffera du campagnol. Sauf les vegans et les végétariens, bien entendu.

2) Le co-piétonnage féminin se développe, afin de prévenir la solitude de la femme seule et craintive au long des rues infestées de mecs harceleurs, siffleurs, emmerdeurs, lourds dragueurs. Femmes, vous pouvez donc engager une escort-girl, mais pas pour ce que qu’on croirait. Je vous la fais en engliche, l’escort-girl, vu que l’organisation féminine qui a lancé cette initiative a jugé plus sexy de la nommer platement, sottement (*) dans cette langue : « Tours Not Alone », TNA, traduisez à Tours t’est pas toute seule, mais non t’es pas seule ma grande, on est là, façon Tours-opératrices, pour t’accompagner et dissuader les graveleux et pénibles siffleurs « Vous êtes tout’ seule mad’mazelle ? » . Reste à trier les candidatures des accompagnatrices de TNA pour en écarter les éventuelles homosexuelles, ce qui ramènerait au problème précédent, au féminin.

Tibert

(*) Ben oui, sottement. Not alone ? justement si, avec un dragueur lourd et chiant, on a bien du mal à cheminer seule et peinarde. Tenez : Tours Angels ? c’est anglais aussi, mais ça aurait de la gueule. Ou bien, Chacune son Tours, Tours de Garde… à vos plumes, si vous avez une idée.

La frousse à grossissement x 63

Une aimable relation m’a « forwardé » (transmis, quoi !) sur mon mobile une vidéo du genre You-You-T’entube, sans titre, mais siglée SG, et qui commence ainsi : « La peur par les chiffres ». Un docte récitant à la voix mâle et posée, façon Jean Deux-Saillies ou Alain Cuny, aligne des tas de chiffres… en substance, « on » nous bourre le mou, il n’y a pas plus de pandémie mortelle que de burettes fourrées. Pour d’obscures raisons, « on » nous maintient dans la frousse, et chaque fois que nécessaire on en remet une couche… actuellement « ils » en sont aux variants super-méchants et incontrôlables qui vous sautent dessus comme la vérole sur le bas-clergé breton. Donc, des chiffres, des chiffres… en pagaille.

Et ça nous martèle (c’est peut-être Charles, son prénom ?) qu’en France, aux USA, en Angleterre, etc… les personnes infectées au Covid sont restées en vie et vaillantes, à proportion de 99,9 % ou similaire. Très précisément, en France : 99,965 % des contaminés sont restés en vie ! Et notre docte déclamateur de nous faire la différence à 100 % : DONC 0,035 % des infectés sont morts ! Rien, quoi, des pouïèmes, même pas l’épaisseur du trait. Pas de quoi sonner le tocsin ! Reformulons : 0,035 % c’est 35 pour 100.000, vous pouvez vérifier. Soit 35 morts sur 100.000 infectés. C’est vrai que c’est peu. Les branlants, les chenus, les très fragiles… pas de quoi en faire des caisses.

Mais, voyons voir, voyons voir… combien de personnes ont été contaminées en France jusqu’ici ? la vidéo se tait sur ce point. Mais sur ce site sérieux on nous le dit : à ce jour c’est 4.046.000 personnes. Ce nombre correspond à 41 fois 100.000 personnes, qui donnent droit, selon notre Sceptique Savant, gnagnagna… à 41 x 35 = 1.435 morts. Bon… sauf que selon les chiffres officiels, on en est à plus de 90.000 morts. Pas pareil : c’est du 2,2 % de morts au lieu de 0,035.

Comparons : pour 4,1 millions de contaminés, 90.000 morts au lieu de 1.435. Soit 63 fois plus. La vache ! « ils » y vont fort à grossir le trait pour nous flanquer la pétoche, là-haut ! Sauf si c’est Monsieur le Docte Enumérateur de Nombres Péremptoires qui se paye notre fiole, et c’est justement mon sentiment.

Tibert, et trois font huit.

PS – Relisant ce billet le lendemain, on peut bémoliser : tout plein de contaminés au Covid n’ont jamais été comptabilisés…  et il y a chaque jour en moyenne 1.400 morts en France, dont la part due au Covid est bien difficile à préciser. Bref, on est dans l’à-peu-près. Mais y a forcément un complot, non ?  😉

Traduction de couleur

Oyez oyez : une poétesse afro-américaine, Amanda Gorman,  a commis, à l’occasion de la récente investiture du président Biden, un texte façon « spokenword » (?? mots parlés, donc… vous voyez de quoi il peut s’agir *), texte qu’elle a déclamé devant une foule minutieusement triée. Texte ô combien de circonstance, thèmes attendus, souffle obligé… Evidemment, vu l’ambiance, la qualité de l’oeuvre, le pedigree de l’auteur (auteure, autrice, auteuresse, auteuse…)  qui peut exciper d’un diplôme de Harvard, rien de moins, ça devait être traduit urbi et orbi pour l’édification des larges masses qui évidemment ne pigent rien au slam états-unien d’investiture présidentielle démocrate.

Donc on traduit… sauf qu’aux Pays-Bas, la personne pressentie pour cette noble tâche était une femme, Blanche,  horreur ! Quelle erreur de casting, s’est émue la journaliste néerlandaise Janice Deul (**). Seule une Femme Noire peut traduire correctement le ressenti, l’âme, le… bref, vous voyez.  Comme quoi le pianiste asiatique Lang-lang est infoutu d’interpréter correctement Ravel ou Scriabine ; inversement les jazzmen Blancs n’entravent forcément que pouic à Duke Ellinton ou Count Basie, etc. Tenez, pour bien traduire Jean Genet en Polonais il y aurait fallu un homosexuel français, de mère polonaise, qui aurait fait de la taule : ça aurait eu tout de suite une autre gueule. Et ne nous avisons pas de tenter d’apprécier les blagues juives : c’est hermétique aux goyim.

Tibert

(*) Entame du poème… « When day comes, we ask ourselves where can we find light in this never-ending shade … ». Traduit sur le pouce par moi-même, humble scrivaillon ignorant de la force « noire » du slam et du spokenword : « Quand vient le jour, nous nous demandons où nous pourrons trouver de la lumière dans cette pénombre sans fin ». Même mal traduit, et je m’en excuse, c’est magnifique, n’est-ce-pas ?

(**) L’article cité plus haut sur le mot « Blanche » ne dit rien (ça ne se dit pas ?) de la couleur de peau de Janice Deul : en fait elle prêche pour sa paroisse, Janice, elle est Noire. Peut-être aurait-elle pu proposer aimablement sa plume ?

Une fourmi de dix-huit mètres….

… avec un chapeau sur la tête / Ça n’existe pas, ça n’existe pas.»

Merci monsieur Desnos, madame Greco, pour ce frais poème, qui se termine par « et pourquoi pas ? ». Ceci pour mettre « ça n’existe pas » en perspective : j’avais soupesé cette formule dans un précédent billet , formule brandie par les enseignants-chercheurs zélés de l’intersectionnalité et de la repentance décoloniale : « l’islamo-gauchisme, ce n’est pas un concept scientifique, ça n’existe pas » – comme la fourmi de 18 mètres. Mais voyez l’article de Franssinfo sur cette sale attaque ad hominem à Sciences-Po Grenoble, où de courageux syndicalistes anonymes désignent nommément les têtes de profs à raccourcir pour cause de non-soumission à l’obligatoire islamophilie : on a peinturluré sur les murs le slogan « l’islamophobie tue ». Superbe inversion des faits, tout d’abord, quand on compte les morts ! Rappelons aussi que « phobie » n’est pas haine, mais crainte, et ce bricolage sémantique mérite un petit coup de boomerang : l’islamophobie, ce n’est pas un concept scientifique, ça n’existe pas.

En cadeau bonus, cette controverse bien française, et conne, façon sexe des anges et pieuse-pensée, qui voudrait que le « passeport sanitaire » – permettant aux vaccinés du Covid de revivre plus normalement – soit impensable, condamnable, voire carrément anti-constitutionnel… l’argument massue, le voici : inégalité ! ceux (ooops… celzéceux, excusez) n’ayant pu se faire vacciner (*) seraient brimés, eh oui, ce serait pas juste, donc brimons les vaccinés. Et puis, enfin ! quand quasiment tout le monde aura été vacciné, ce passeport deviendra inutile (**), pas vrai ?

Sauf que c’est un débat dépassé, vain. Ce passeport est déjà en vigueur, ailleurs, tenez, deux exemples : aux USA, les vaccinés et porteurs d’anticorps peuvent se réunir sans masques. En Israël, les restaus sont ouverts sans chichi aux porteurs du « passeport » ; la compagnie El-Al a inauguré un vol « sans Covid », et de nombreuses compagnies aériennes s’apprêtent à faire de même, se basant sur ce fameux document. Un peu partout dans le monde on va pouvoir échapper à la quatorzaine d’isolement à l’hôtel grâce au « passeport » ; bref, voyager normalement. Officiel ou pas, tatoué sur la peau, carte à pu-puce ou bout de papier tamponné, le passeport « vaccin anti-Covid » a déjà commencé à fonctionner, ailleurs. Ergotez, flûtez, psalmodiez, invoquez donc la Constitution ! c’est un combat d’arrière-garde.

Tibert

(*) Moi non plus. Et pourtant, j’yédroit !

(**) De même, quelle ânerie d’avoir développé le Minitel, le code Morse, les ampoules à filament… la preuve, c’est tout parti à la poubelle !

Une cleusteure peut en cacher un autre

( CNews, chaîne télé sur le canal 16, juste au dessus de BFM et en dessous de CStar… c’est, nous dit Le Monde, une chaîne financée par monsieur Bolloré, gros financier engagé dans des opérations de type Françafrique, notamment au Togo…une chaîne engagée, donc (c’est la logique de cet article du Monde, mais c’est moi qui souligne, ou plutôt graisse la police)  « dans une campagne contre l’étude des séquelles du colonialisme ». Ah… il est donc, sachons-le, de toute première instance que nous étudiions les séquelles du colonialisme, repentance donc, et puis mea culpa et toutes ces sortes de choses.

Moi je dis que CNews, chaîne résolument à contre-courant de l’omniprésente bien-pensance qui sévit de A2 à Arte en passant par la presse écrite, a bien du mérite d’exister. C’est le pluralisme, ça, coco. Du poil-à-gratter salutaire dans un paysage de componction consensuelle. Personne n’est obligé de visionner CNews en groupie, de communier quotidiennement aux idées de monsieur Zemmour, par exemple, mais une lampée de gnôle dans un univers de tisane audiovisuelle prévisible et convenue, ça rafraîchit, c’est comme un courant d’air frais dans une pièce confinée. )

Mais… confinée, vous avez écrit confinée ! Eh oui, ça confine à la manie scripturale, on a de la cluster (*) partout maintenant, et pas seulement dans le 9-3 et le Pas-de-Calais. J’ai ainsi découvert que la région Bourgogne-Franche-Comté, je cite ici Les Echos, « vient d’officialiser à Auxerre, l’un de ses clusters hydrogène, son intention de se doter de ce matériel vert ». Et si on nous lâchait la grappe avec ces clusters ? Comprenons que cette région résolument novatrice, qui d’un pied ferme jette un regard confiant sur l’avenir prometteur, a créé des centres de production d’hydrogène. Des grappes ? des grappes (**) si vous y tenez, mais franchement avec un « centre » ça le fait aussi bien, non ? Imaginez le journaleux des Echos, tout fier d’avoir pu insérer dans sa prose (prose, au féminin) l’un de ces mots indispensables à tout article qui se respecte, cluster évidemment et puis tacler, tiens… décidément, il manque un tacle à cet article.

Tibert

(*) c’est féminin, une cluster, en franglais = la grappe, alias cluster en anglais. Mais on n’est plus à une approximation près, on fera bientôt, après l’écriture inclusive, du « kestufé ? et du « T-oula ? »

(**) Des grappes, en Bourgogne, ça m’évoque plutôt du Pinot noir ou du Chardonnay, de l’Aligoté si vous y tenez.

Double peine, vroom vroom

( Le Monde crie et s’alarme, car madame Marine se « projette déjà au second tour de la Présidentielle » de 2022. Lisant l’amorce d’article, on y apprend que moult de ceux qui ont « viscéralement » fait barrage au FN en 2002 et 2017 – pas mal se sont sentis cocus ensuite… – ne s’y feront pas reprendre une troisième fois ! Je suis tout sauf un groupie de la blonde en question, qui à mon humble avis est un boulet pour sa cause, mais ce que nous apprend cet article, c’est que les thèmes de la sécurité et de l’immigration – les jingles favoris du RN – sont actuellement et de façon constante dans les préoccupations prioritaires de la majorité des Français, conscients que rien de sérieux n’est fait là-haut à part des effets de manches. Pire : la dissolution, hier, du groupuscule Génération Identitaire (j’en ai traité il y a peu) démontre la volonté de nos Chefs d’empêcher toute mise en évidence de leur politique – muette, mais les faits sont clairs – de laisser-faire envers l’immigration illégale.

Bref : outre le Covid, incontournable et qui nous pourrira encore la vie un certain temps, on connaît les thèmes qui gouverneront les choix en 2022, et pourquoi ces thèmes ! On peut le regretter, il en est de plus sexy, de plus porteurs d’avenir, mais quand ceux qui tiennent les manivelles se contentent de coups de menton adressés équitablement ici et là, on finit par se dire que…)

Mais autre chose : je lisais hier dans La Montagne, canard anecdotique et vivifiant, cet entrefilet sur une bisbille à la Communauté Clermontoise : en gros, le nouveau maire PS de Clermont, monsieur Bianchi, veut que la banlieue de Chamalières s’aligne sur ses choix : la future ligne 2 du tram local – sur pneus, évidemment – serait établie en site propre, avec grand recalibrage des avenues, comme un peu partout en France, d’ailleurs, avec des résultats, disons, « divers », du bien et du détestable – évinçant ainsi les bagnoles (on retrouve dans l’argumentaire l’inénarrable adjectif tarte-à-la-crème de ce genre de démarche : apaisé ! Ville apaisée… circulation douce, apaisée… ça évoque une crème de soins ! Mais Chamalières résiste : c’est non ! à Chamalières, on reste sur le partage de la plate-forme entre le tram et les autres modes de transport. « Ne soyez donc pas ringards », clame monsieur Bianchi. En somme, vouloir pouvoir encore utiliser sa voiture quand c’est nécessaire, et c’est souvent le cas, c’est ringard ! par ailleurs, on nous incite à grand renfort de primes, de pubs, de pressions, de culpabilisation, à acheter des voitures, oui, mais des propres, des électriques. Je résume : ayez des voitures électriques ! et puis laissez-les au garage.