( Apaisez-vous, rapaisez-vous, qu’ils disent, maintenant. Une circulation apaisée… un quartier apaisé… Apaisé, c’est l’omniprésent adjectif qu’on trouve un peu partout dans les outils de propagande des mairies du bon côté rose-vert – avec quelques belles photos du maire, souriant, évidemment. Ajoutez-y la végétalisation : très importante, la végétalisation. Apaisé-végétalisé, c’est le top ! Et puis la bienveillance ! aaah… une ville bienveillante… je vous souhaite d’y habiter. Avec des lunettes teintées, en rose ou vert, comme vous voudrez, ou les deux. Apaisés, végétalisés, en bienveillance. )
Mais je lis ce matin dans l’indispensable Montagne clermontoise qu’un restaurant reçoit des tombereaux d’insultes, menaces de mort… à la suite d’un malentendu sur un problème d’allaitement. Une môman voulait pouvoir nourrir son bébé au sein, on lui dit que vu les consignes anti-Covid ce ne sera pas simple… bref, voyez l’article, où l’orthographe et la précision des termes sont quelque peu malmenées (« …après plusieurs publications sur les réseaux sociaux, réalisés par une maman de 30 ans... » ). Ceci pour dire que les justiciers masqués des Réseaux-Poubelles – tous planqués derrière leurs écrans et leurs pseudos, évidemment – font monter une mayonnaise assez puante sur une micro-affaire qui ne mérite pas ça. Des menaces de mort, rien de moins… mais peut-être que c’est juste histoire de causer, de passer le temps ? Bêtise et méchanceté fleurissent au ras du caniveau, quand elles peuvent s’exprimer incognito. Et ça ne sent pas la rose.
Tibert
PS – Y repensant – ça m’arrive – je me demande par quel mécanisme pervers cette allaitante cliente du restau a eu besoin d’épancher sa rogne sur les Résoss ? où est la moche nécessité d’étaler un différend de ce genre urbi et orbi ? de jeter des noms aux chiens ? sale époque…