Il est rare de trouver une telle convergences des analyses entre nous ! je vais vous dire : sur la grande majorité des points abordés dans cette entrevue (interview en anglais = entrevue, pile-poil, je préfère ne pas me tordre la langue) , Manuel Valls est d’accord avec moi (à Ouest-France ils appellent ça un entretien : ça marche aussi ! ).
En fait il est d’une lucidité confondante, Manuel Valls, sauf quelques trucs bien compréhensibles, du genre son amitié avec madame Hidalgo – sans doute la connivence bi-nationale du côté hispanique… l’un Catalan, l’autre Andalouse (*), si je ne m’abuse. Lisez, mes amis, ces analyses pertinentes, fouillées, sans pathos. « La gauche va vers un désastre historique » , énonce-t-il, et il en connaît un bout, de la gauche, lui qui l’a parcourue, de gauche à droite, des Rocardiens au PS mollement républicain de monsieur Hollande.
Extrait : traitant de la candidature de monsieur Z.. « Il est d’autant plus écouté que l’extrême gauche remet en cause notre histoire, en entretenant une espèce de repentance permanente, autour de la colonisation, la cancel culture, le wokisme, le déboulonnage des statues… Mais il est aussi le symptôme de toute une série de sujets que nous n’avons pas traités » . Eh oui, les sujets traités : le « mariage pour tous » , ce flambeau de perlin-pimpin, et puis la réforme des Régions, mascarade lamentable… et de l’autre côté, pas traités (je cite toujours) : « Les migrations, la reconduite à la frontière de ceux qui n’ont rien à faire chez nous, la question lancinante de la place de l’islam dans la société… » (et puis la laïcité mise à mal… liste non exhaustive ! )
Bref, tant que c’est en ligne et pas réservé aux abonnés, on pourra utilement s’informer dans la presse de l’Ouest sur les constats que fait monsieur Valls. Qu’il se défie de monsieur Z., c’est bien normal ; reste alors à trouver les Républicains « non-Z » capables de faire le boulot devant lequel on a reculé depuis des lustres, courageusement, sans populisme, sans démagogie, pour le bien du pays – des Français en premier lieu ... Cette petite précision va déplaire à certains ; c’est pourtant une évidence.
Tibert
(*) Etonnant comme sont nombreux nos personnels politiques hispanophones ! Tenez, monsieur Mélenchon, qui cause le Chavez-Maduro sans interprète.