Transports et soumission

Deux brèves sur deux informations qui, sans se télescoper, donnent à broyer du noir…

La moins pire, parce que c’est carrément risible : les Conditions Générales d’Utilisation (CGU)… en principe il faut, sur le Houèbe, avant tout achat ou transaction, cocher la case ad hoc « J’ai lu et j’accepte les CGU gnagnagna… » : sinon que dalle, ça ne fonctionnera pas. Vous les avez lues, avant de cocher, les CGU ? ben non, comme tout le monde ! c’est emmerdant, technique, juridique, écrit petit, indémerdable. Pourtant vous cochez, forcément ! c’est à la fois risible et scandaleux… savoir si vous n’avez pas signé pour devoir faire trois fois le tour de la cour de récré en marche en canard ? venir les dimanches matin pendant six mois briquer les cuivres chez AuxChamps ? … et le législateur s’en fout. Le pompon à la SNCF : un volontaire désigné de la revue Que_Choisir s’en est tapé les CGU en lecture intégrale, soit 256 pages et environ 7 heures. Cochez donc les CGU de la SNCF, en toute confiance… s’ils ont besoin de 256 pages pour tout « border » , c’est qu’ils ont tout bordé ! mais le législateur ? il s’en fout, je vous l’ai déjà exprimé, ça ne le touche pas. (*)

Et puis ce fait d’hiver dans le Pas-de-Calais ; un chauffeur de bus demande (courageusement !) à un passager d’éteindre son joint : non seulement il fume, mais c’est du shit ! Non mais… il se prend trois coups de surin. On ne sait évidemment rien du profil du fumeur irascible… peut-être était-il contrarié, cet homme ? car c’était un homme, l’article le laisse entendre. La moralité, c’est que la Terreur est sous-jacente mais bien présente ; qu’un chauffeur de bus raisonnable regarde la route et ferme sa gueule ; qu’un journaliste prudent n’enquête pas sur les sujets qui fâchent (–> décapitation, égorgement…) ; qu’on peut critiquer presque toutes les religions sans risquer sa peau… qu’un candidat aux présidentielles proscrit par les milices de l’ultra-gauche ne peut pas faire campagne. La liberté d’expression tend à s’arrêter là où certains ont décidé que ça gêne leur confort, leurs certitudes… leur projet.

Tibert

(*) J’y ajoute – j’en ai déjà traité – l’opacité scandaleuse sur l’origine des viandes qu’on nous vend : impossible de savoir si l’on finance ou pas les cultes israélite ou musulman en achetant de la viande. Moi, personnellement, je tiens à ma mécréance et je refuse de mettre la main à la poche pour les religions, a fortiori sachant qu’on nous cache volontairement cette information, disponible et utile. On en est réduit à n’acheter que du porc, ou à se faire végétarien.