On dira ce qu’on voudra, avec Macronious c’est le mauvais oeil, la scoumoune galopante, quasiment depuis le début. Quand-est-ce qu’on va sortir la tête du sac ? Tenez, peu après son arrivée aux manivelles, on démarre les Gilets Jaunes, violent, grandiose, usant. Et puis les grèves massives, pour s’opposer à la réforme des retraites – la réforme en question a pris un coup de vieux, c’est le cas de le dire. A suivre, deux ans de Covid confinés-pas confinés-confinés – pas terminé, d’ailleurs ; et voilà qu’on est éclaboussés par les initiatives belliqueuses de Poutine, qui prétend avoir détecté d’insupportables néo-nazis chez ses voisins de l’Ouest. Je vais vous dire : entre les désastres de la guerre poutinienne et un nouveau variant du Covid, je préférerais le second, et des deux mains, mais c’est une supposition stupide, on n’a pas le choix, et du coup, bof, le Covid passe à la trappe, à quelque chose malheur est bon. Regardez les reportages : qui se soucie de mettre un masque, à Kiev ou Kharkiv, dans les abris souterrains ? qui applique les gestes-barrières ? qui contrôle les passes vaccinaux ? très important, les passes vaccinaux… !
Tout ça pour dire que nous avons là un président qui porte la poisse : avec lui c’est de Charybde en Scylla. Votons Hollande, avec lui tout glissait, bien lisse, bien rond, dans la ouate… non, je blague, là.
Mais je sais, je me fais rare, c’est la faute de Poutine, qui envahit l’actualité. Ce type ne nous dit pas tout, mais moi je vais vous dire : il veut se tailler l’intégralité de la façade maritime mer d’Azov-Mer Noire de l’Ukraine. Il aime les bords de mer, cet homme, et surtout la Méditerranée, Mare Nostrum, ses golfes clairs, sa douceur de vivre. Il y jouit juste d’une petite concession portuaire en Syrie, avec l’appui de son ami et obligé Assad ; il s’est donc d’abord octroyé la Crimée, ça a marché et ça met en appétit ; il lui faut maintenant tout le rivage. Ceci fait, il pourra proposer des pourparlers « de paix » …
Mais, autre chose, plus grave… enfin, grave, quoi. J’observais une amie entamer sur son ordinateur la commande d’un banal billet SNCF (un aller-retour de quelques jours entre deux métropoles régionales, un truc simple) par la face Nord en hiver. Redoutable ! On n’imagine pas les chausse-trapes tapis dans les pages houèbe de SNCF-Connect. Elle voulait, disons, une commode Louis XV, on lui a calculé un canapé convertible. Mais le pire est ailleurs : il fut un temps, on achetait un billet, anonyme, avec ou sans carte de réduction, le tarif était le tarif, on avait son bout de carton, et basta ! la première chose qu’on vous demande, maintenant, sur la Toile, esseulé, apeuré devant votre écran où s’affiche, menaçante, la page ad hoc, c’est « qui êtes-vous » ? votre date de naissance ? antécédents ? numéro machin-truc ? mot de passe ? et tout le monde a l’air de trouver ça normal.
Tibert