Au frais, aux frais

( Non content de ne concevoir les rapports qu’en termes de dominants-dominés, ce type (*) ment comme il respire ; aussi fiable qu’un maquignon, on a pu s’en rendre compte. Et vindicatif, avec ça ! en représailles des sanctions prises contre lui et sa bande, il vient de donner une liste de dirigeants européens interdits d’entrer sur le territoire russe ! moi si j’étais interdit de Russie, j’en pleurerais : ça va être super dur. Terminé le café Pouchkine, pour y passer un moment à siroter un chocolat chaud en compagnie de la mignonne et blonde et obligatoire guide-interprète de l’Intourist, comment elle s’appelle déjà ? … Nathalie, ah là là… )

Mais autre chose : on vient d’interdire, c’est tout frais, les chauffages des terrasses de bistrots et restaurants. Les professionnels sont inquiets : et si ça décourageait la clientèle, hein ? Vous pourrez lire, sur l’article du Fig’ragots cité, les chiffres étonnants de ce que ça coûte en pollution : presque 14 tonnes de CO2 en quatre mois pour une terrasse de 75 m2. Etalez 14 tonnes de CO2 sur ces 75 m2, soit 187 kilos/m2, ajoutez-y 2 consommateurs, soit 200 kilos tout habillés – à Paris on serre les tables, faut que ça rapporte : on peut boire le verre du voisin sans tendre le bras – et ça vous fait du presque 400 kilos/m2. Et les chaufferettes par là-dessus, le plancher va craquer.

Mais pourquoi va-t-on en terrasse quand ça caille ? hein ? on est pourtant bien mieux installé douillettement au chaud, à l’intérieur. On va en terrasse pour y fumer et donc augmenter le tonnage de CO2, ou regarder circuler les passants sur le trottoir : c’est agréable, exposé au regard des passants, de regarder passer les passants. Trottoir amputé des terrasses, car la terrasse empiète sur le déjà maigre territoire des piétons, que disputent également les motos, scooters, vélos, trottinettes électriques, le tout explicitement interdit, mais cause toujours, il n’y a jamais de contravention.

L’article le dit, cette interdiction des chauffages de terrasses, c’est une décision courageuse qui aurait dû être prise bien plus tôt : c’est une aberration écologique, monsieur Jadot le dirait comme moi. En Suède les bistrotiers prêtent des couvertures chaudes aux amateurs de terrasses, terrasses non chauffées : de quoi relancer l’industrie textile nationale, bouclette, laine des Pyrénées, etc… mais hélas on va probablement nous fourguer des couvertures importées de Chine.

Tibert

PS – Celle-là, je l’ai trouvée sur Le monde, et je la trouve amèrement excellente : le chef-d’oeuvre de Tolstoï, là, vient d’être rebaptisé selon les récentes directives : « Opération spéciale et haute trahison » (et non, ce n’est pas « Anna Karenine » ).

PS Bis -Je cafte, c’est pas beau, je sais ! Tant pis… hier place de la Contrescarpe – à Paris, forcément – vers 16 heures : du soleil, un froid bien vif, et des terrasses de bistrots très peuplées : chauffées, les terrasses ! au gaz et /ou à l’électricité. En toute impunité

(*) au fait… si vous devinez de qui je cause, là, vous avez bon.

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