( Une superbe étude de France-Info, qui enfonce des portes ouvertes (*), mais pas que : sur le ressenti des gens à propos de rejet, de discrimination, de menace… « racisme, sexisme, islamophobie » . On notera qu’en matière de religion, seul l’Islam est questionné ; en gros donc, tout semble baigner pour les chrétiens, nonobstant les très nombreuses agressions dont leurs lieux, leurs symboles, leurs représentants sont victimes. Et puis l’on pourra pointer la perverse confusion – soigneusement entretenue par les « victimes » – entre la critique de l’Islam et le racisme : c’est une religion, pas une ethnie, encore moins une race ! et en France il est licite de critiquer les religions. Mais je voulais me faire l’écho d’un commentaire de lecteur, que je trouve clair et lucide, bref voilà :
« Islamophobie » : ce néologisme sur-employé et sur-exploité par l’extrême gauche (par ailleurs anticléricale, allez comprendre !) et les artisans de l’idéologie multiculturaliste, qui vise à déconstruire la nation par la dilution ethnique des peuples et le relativisme culturel, est un outil forgé par l’islamisme politique précisément dans le but de brouiller les lignes entre islam et islam fondamentaliste (essentialiste), et d’imposer son expression identitaire sécessionniste comme une norme, échappant à toute critique de forme (l’exhibitionnisme vestimentaire) et de fond (la sape méthodique de la République) » )
Mais autre chose : J’ai comme vous 😉 écouté le discours de madame Borne à l’Assemblée. Belle tenue, catalogue de bonnes intentions, tandis que les LFI se comportaient comme de stupides potaches de 5ème en cours d’anglais ou d’arts plastiques. Mais je ne vais pas me tuer à décortiquer ses annonces ; j’ai juste pointé les génuflexions au Politiquement Correct de genre. C’est le petit bout de la lorgnette, je sais, mais quand même… bref voilà ma conclusion ; quand c’est positif, on y va du « celles et ceux » , « toutes et tous » et autres formules qui vont bien ; quand c’est négatif, critique, péjoratif, c’est « ceux » tout court, le neutre.
« Nous avons toutes et tous conscience de l’urgence et de la nécessité d’agir… » ; « Honte à ceux qui attaquent les policiers » . En somme, la « plume » de madame Borne considère que les malfaisants sont tous mâles – pourtant il m’a bien semblé que, chez LFI… – ou bien il y a deux « plumes », une adepte du celzéçeux pour distribuer les bons points, l’autre, résolument dans l’orthodoxie grammaticale, pour les blâmes. Virez la première, madame Borne, pour la concision et l’élégance de vos textes, et pour faire la nique aux dévots de l’épicène.
Tibert
(*) L’expression des femmes, concernant les agressions sexistes dont elles sont victimes, est bien plus fournie : évidemment, ça tient à la libération de la parole, pas à une augmentation de l’activité harcelatoire des mâles, toujours aussi lourdingue, et qui n’a guère évolué – peut-être même diminué, mais j’en doute.