( La Marine, ça tangue, ça vire lof pour lof, ça navigue au vent, ça vire de bord… bref les changements de cap, c’est de la routine ! et ça commence par refuser – logiquement – de voter une motion de censure siglée « Epaisse Nupesse » … puis ça la vote, ouais, finalement, bon, pourquoi pas ? pas de quoi remonter l’estime qu’on pourrait avoir pour des convictions politiques aussi floues, aussi petitement manoeuvrières. Tout ça pour démontrer que les LR roulent présentement pour Macronious ? belle découverte ! on en reste tout ébouriffés. )
Mais autre chose… vous vous souvenez sûrement, quand Fidel Castro est venu en visite à Paris, mars 1995 ? c’était sur la fin de Mitterand, quelques mois avant le terme de son deuxième mandat… non ? et puis, quand Raoul Castro a été reçu en grande pompe par Flamby-Hollande, en 2016 ? non plus ? mais si, voyons… Ségolène était allée l’accueillir à l’aéroport… Eh oui, c’est loin… allez, un dernier, Hugo Chavez, le petit Lider Maximo vénézuélien, tant apprécié du Mélenchon… venu officiellement chez nous en 2001, chez Chirac… serrages de cuillers… sourires… éloges…
Tout ça pour dire que les prévisibles mines dégoûtées de nos LFI, éco-féministes radicales, PS attardés, écolo-gauchos, PCF recuits… à propos de la rencontre Macron-Meloni hier, font plouf. Du cinéma, des postures, encore des postures. Et puis ces antiennes, « post-fasciste » , « extrême-droite » , sur la Meloni, systématiquement ? Ben oui, elle est de droite, cette femme. Elle est d’une époque d’après le fascisme, et ce n’est pas son credo, elle ne se réclame pas du Duce, elle a été élue démocratiquement, sans aucune action militaire, sans marcher sur Rome ni exiler les opposants. Il y en a d’autres, ailleurs, qui sont très à gauche : eh bien ça équilibre. Elle se réclame d’un héritage chrétien, catholique (*), même : c’est épouvantable ? il en est qui se réclament d’un Livre Vert écrit dans les années 500 et des brouettes, et prétendent même que ça fait référence de nos jours ! et on leur fait des salamalecs et des courbettes, à gauche notamment. Elle défend la famille traditionnelle ? d’autres se sont juré de la dynamiter ; c’est mieux ? ça se discute, il y a même de durs débats chez les psys et les sociologues sur le sujet.
Bref et comme d’hab, selon notre presse nationale, nos zélés journaleux et nos élites éclairées auto-proclamées, Macronious a tout faux en allant rencontrer la nouvelle cheffe italienne. C’était pourtant bien normal ; a contrario, ne pas le faire eût été une bévue. On nous ressort aussi sec, c’est toujours prêt à déballer, les heures les plus sombres etc… : c’est d’un faux-cul que ç’en est pitoyable. De la politique, ça ? de la poloche, comme dit monsieur Dumont-Poretti,des minableries. Du même tonneau que la brillante manoeuvre Marinière dont je vous entretenais au début de ce billet.
Tibert
(*) Macron et madame – sans mantille – sont allés serrer la cuiller du papam. C’est sûrement répréhensible ? non ?