Juste un p’tit billet vite fait… la Une du Parigot pose la question : « A quoi joue la CGT ? » (il s’agit évidemment de la pénurie d’essence voulue et entretenue, essentiellement par cette organisation, via quelques centaines de salariés des raffineries et dépôts de carburants). Eh oui : à quoi joue-t-elle, la CGT ?
Si l’on conçoit bien que les magnifiques profits de Total cette année soient quelque peu redistribués aux travailleurs, ce devrait être sous forme de primes, pas d’augmentations de salaires : quand ce seront les vaches maigres, eh bien les salaires réévalués (« avantages acquis » , comme ils disent) plomberont la boîte ! Si l’on comprend bien que le PDG français n’a pas besoin de se sucrer effrontément pour arrondir sa modeste rétribution, si l’on comprend la jalousie des salariés vis à vis des actionnaires, ça ne justifie sûrement pas de mettre le pays en panne comme ils tentent manifestement de faire !
Citation de l’article du Parigot… un syndicaliste non-gréviste : « Maintenant, elle [ la CGT] espère coaliser autour de leur grève tous les mouvements qui réclament des hausses de salaire » . Bref, elle espère que la mayonnaise façon 36 ou 68 va prendre ! on sait aussi que depuis hier la raffinerie de Donges est touchée : « La réquisition chez Exxon a mis le feu », s’énerve une source syndicale. De là à imaginer le début d’un grand mouvement social pour les salaires ? « On en rêve, reconnaît Éric Sellini [un ponte de la CGT chez Total]. Mais l’élargissement, ça ne se fait pas facilement » . Eh ben voilà : ils espèrent élargir, c’est une attente d’élargissement… pour quand ?
Eh bien, rappelons-nous que le Mélenchon, toujours attaché à son projet de Grand Soir-Foutoir, donne rendez-vous aux mécontents le 16 octobre, pour ramener le Roi et sa petite famille de Versailles ; c’est dans 4 jours... il y aura même une toute fraîche Prix Nobel de littérature dans le cortège, c’est dire ! on pourra peut-être y faire signer des dédicaces. Par exemple, « Les armoires vides » , métaphore transparente pour les frigos, qui – c’est devenu proverbial – sonnent creux dès le 15 du mois.
Tibert