( Cocasse : un sondage du Fig’ragots, assez renversant : « Faut-il supprimer la réduction de 50% accordée aux migrants en situation irrégulière pour le passe Navigo en Île-de-France ? » . Donc, si je comprends bien, on déboule au guichet RATP – il y en a de moins en moins – et l’on demande benoîtement « Un passe Navigo avec réduc’ ‘clandestins’, tenez, voici ma carte » . On est où, là ? chez les fous ? c’est chez nous que ça se passe ? )
Mais il n’existe pas d’expression anglaise ramassée, concise, pour « content ou pas » , « qu’on le veuille ou non » : les Grands-Bretons disent… nolens volens, comme nous, en latin. Ou volens nolens, pour les gauchers. Et toc ! Mais voilà, les fans de foot et de bières (de pastis, de whisky, de vodka, de…) vont se la mettre sous le bras, nolens volens : les consos d’alcool à Doha, Qatar, ce sera au compte-goutte, dans quelques zones très encadrées. Couic, le robinet presque fermé. La FIFA (l’organisation mondiale du foot) a cédé aux autorités qatari, qui sont musulmanes, screugneugneu ! et donc la parole donnée – si si, on pourra se rincer la dalle avant et après les matches, no problemo -, on s’assoit dessus : cette entourloupette, c’est en somme de la taqîya (*), cette technique de dissimulation face aux « infidèles » , à qui l’on peut mentir effrontément. On leur dit oui-oui (chante beau merle), et puis hop on fait volte-face dès que possible.
La FIFA se ridiculise, là, passant sous les fourches caudines des religieux et des dévots. En outre, il n’est un secret pour personne que les conditions d’attribution de la compétition au Qatar ont de larges zones d’ombre. Au total, c’est une mascarade, ce truc, une pantalonnade assez honteuse. D’accord, il y aura moins de viande soûle, c’est bon pour le foie – ceci dit, certains sodas vous décapent l’appareil digestif bien plus efficacement – mais une fois de plus on cède, et toujours devant les mêmes. En rétorsion, je trouverais sain, quand ils viennent chez nous, qu’on les oblige à picoler. C’est idiot, je sais…
Tibert
(*) je cite Wiki : le mot « taqîya » a été utilisé, dans les milieux littéralistes ou islamistes, pour exprimer l’idée de dissimulation stratégique dans un contexte de conquête.