Il me souvient d’une scène, savoureuse, du délicieux film de Claude Miller, « La meilleure façon de marcher » : Claude Piéplu-le dirlo de la colo a mis en place une boîte à idées pour les jeunes colons, et en fait le relevé, consterné, devant les moniteurs… un ramassis de suggestions débiles, dont « concours de bites » , gros succès d’hilarité ! C’est à peu près ce que me suggère cet article du Fig’ragots sur les préconisations de l’inventif adjoint de madame Hidalgo, David Belliard, pour éviter au Pass-Navigo mensuel des Parisiens d’atteindre des tarifs inacceptables pour les pauvres « usagers » de la capitale et des alentours.
Je résume : TAXER ! taxer. Taxer, vous dis-je ! Taxer à Paris, taxer tous azimuts. Et pour que ça glisse mieux, on nomme tout ça « éco-machin » : éco-contribution, etc. Les épouvantables SUV notamment, « l’unique objet de mon ressentiment » : «taxer les SUV, (…) particulièrement en ville où ils n’ont pas d’utilité et sont très polluants». On va donc taxer les SUV – qui sont déjà sérieusement taxés ! – différemment s’ils roulent en ville ou à la cambrousse… taxer les colis… les camions de livraison… bref, taxer.
Je vous invite, amis lecteurs, à prolonger comme moi cette utile lecture du Figaro – rassurez-vous, ça ne mord pas, c’est ça la diversité – par les réactions des lecteurs : j’ai trouvé ces commentaires éclairants, roboratifs, parfois cocasses, et dans l’ensemble durs ! (*) durs pour le pauvre monsieur Belliard, prototype de l’éco-taxeur.
Tibert
(*) Plusieurs insistent sur d’autres options, par exemple, faire des économies ! tenez, on dénombre grosso modo 50.000 agents à la ville de Paris, qui, peut-être, ne travaillent pas tous à plein régime ? C’est une piste…