Peut mieux faire

Hier à l’Assemblée Nationale, le Chef du PS, monsieur Faure, et le ministre du Travail, monsieur Dussopt, s’invectivaient… tandis que le second – qui fut socialiste, proche de madame Aubry, mais seuls les imbéciles se cramponnent à leurs certitudes – lançait à son contradicteur « vous êtes dans la roue de La France insoumise, vous vous faites marcher dessus par Jean-Luc Mélenchon » , monsieur Faure y allait d’un couplet culpabilisant : « Vous êtes aujourd’hui de celles et ceux qui allez défendre un projet de loi où celles et ceux qui ont commencé à travailler entre 14 et 20 ans auront à cotiser 44 années quand tous les autres n’auront à cotiser que 43 ans » . C’est moi qui ai graissé les mots en gras, pour vous, chers lecteurs, car monsieur Faure n’y est pas, eh non ! sa phrase pleine de cell’zéçeux est bancale, largement perfectible, car pour avoir bon à la bonne expression de la Bonne-Pensée il eût fallu qu’il y aille d’un « … quand toutes et tous les autres n’auront… gnagnagna… » . Avec la liaison, obligatoire évidemment, sinon ça sonne mal, ça donne toutezétouss.

Ah oui, je sais, c’est dur. Entraînez-vous, monsieur Faure. Suivez le cours d’élocution inclusive, entraînez-vous en vous brossant les dents le soir. Toutezétouss, allez ! Car il faut, il faut, absolument, qu’on voie – qu’on perçoive, qu’on entende, du moins – dans l’hémicycle du Palais-Bourbon, celles et ceux qui sont femmes. Comment, sinon, défendre leurs retraites ? je vous le demande.

J’ai bien une idée : ce serait, par exemple, au lieu de se lancer des noms d’oiseaux avec des effets de manches, de discuter du projet, l’amender, le perfectionner, corriger les insuffisances, les dispositions injustes, mal calibrées… bref, faire le travail des parlementaires. Et au diable les génuflexions à la Bonne-Expression.

Tibert

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recopiez ces symboles *