( Allez, j’en remets une couche : le député mal rasé Louis Boyard, de chez LFI, bénéficie d’une protection policière, depuis qu’il a publié urbi et orbi la liste exhaustive des députés ayant voté contre l’universalité des repas Resto-U à 1 euro pile. Qu’ils aient argumenté pour que ce soit modulé selon les revenus ? pour les boursiers ? pour un prix fixé à 1,30 euros ? 2,20 euros ? (*) qu’ils aient déclaré cyniquement « ils peuvent crever » ? c’est le même traitement, c’est l’Affiche Rouge, avec une cible dessinée dans le dos. Je suis persuadé que c’est avec un ricanement bien compréhensible que notre Darmanin de l’Intérieur a ordonné ou donné sa bénédiction à cette protection policière : ce député claironne tous azimuts, à propos et hors de propos, que « la police tue » ! eh bien, monsieur l’élu, si « la police tue », surveillez donc vos arrières. )
Mais je voulais ici…
- Noter combien la Sandrine Rousseau nous soûle avec ses provocations verbales ; c’est en fait la faute de ces journaleux qui s’en font l’écho avec gourmandise, sont à camper 24/24, 7/7 sous ses lèvres pour en recueillir, micro tendu, la substantifique moëlle. Ils ont trouvé en elle l’inspiration « I majuscule » , l’Oracle de Delphes peut partir à la retraite ! pas la peine d’aller se faire ch..r à entendre Pierre ou Paul, madame Rousseau y suffira… pénible ! qu’elle bave, qu’elle bave, si ça lui fait du bien, mais de grâce, qu’on nous en épargne les postillons.
- Pointer les efforts des Nupes-LFI pour banaliser la violence en politique, pour en faire une composante « normale » du débat. On coupe maintenant en effigie des têtes, celle de Dussopt (on peut shooter dedans), celle de Borne (au bout d’une pique). C’est symbolique ? certes. Pour justifier ça, monsieur Mélenchon a déterré un vieux jeu de foire, le chamboule-tout, qui se pratiquerait partout… c’est vieux, effectivement ! Et de lancer au journaleux un peu teigneux qui l’interpelle sur cette affaire : « vous êtes grotesque » . Les déclarations ne sont, elles, pas symboliques, la violence y est, et systématiquement légitimée par le fait qu’en face on ne fait pas comme LFI voudrait qu’on fasse. Il y a tout de même des gens, dans la rue, qui trouvent que c’est lamentable d’en arriver là ; je partage leur avis. Mais je persiste : c’est délibéré, voulu. Que ça devienne la norme. Qu’on s’habitue.
Tibert
(*) Le prix « plein pot » des repas au resto-U est actuellement gelé à 3,30 euros. C’est cher ? c’est en tout cas largement subventionné et inférieur au prix de revient, estimé autour de 7 euros – plus ou moins, selon que c’est foie de génisse-coquillettes au gruyère ou, plus rarement 😉 chapon truffé aux girolles.