les feus de la rampe

( Le Monde, une fois n’est pas coutume, rend en partie justice à la Police dans cet article « réservé aux abonnés » mais lisible en son début : il s’agit d’un rapport qui a été bizarrement « enterré » (et pourquoi donc ?) sur un travers supposé de cette institution, abondamment brassé par les organisations de gauche, LDH, comités « Justice pour Dugenou » , LFI etc, qui en ont fait un cheval de bataille . « Police et racisme » , c’est le titre de l’article, et en l’occurrence, ce rapport enterré « récuse pourtant l’existence d’une xénophobie (*) systémique dans les rangs de la police » . Je traduis : la Police n’est pas ataviquement xénophobe. De quoi mettre des bémols, donc, dans un discours destiné à dénigrer, saper, dézinguer cette institution, vitale pour la démocratie, faut-il le rappeler. )

Mais autre chose, Jane par ci, Jane par là, nous savons tous que madame Birkin vient de passer « dans la pièce à côté » , comme disait le poète. On en profite pour sabrer dans sa biographie, qui compte tout de même au moins trois hommes, et non le seul Gainsbourg-Gainsbarre ! Mais bon… Les films estimables mais mornes et cérébraux du cinéaste Doillon – le troisième homme – ne font effectivement pas le poids face au talent éclatant du compositeur-parolier, alors va pour la simplification, on retiendra Jane et Serge… ceci étant, un décès peut en cacher un autre. Henri Tachan nous a quittés, et ma foi c’est aussi une perte. Perte artistique de longue date : ça fait un bail que Tachan a raccroché son micro et qu’on n’entend plus parler de lui ; on est sûrs aujourd’hui qu’il ne tentera pas un come-back. C’était un auteur-compositeur à la retraite, en somme, sensible, poète et « engagé » , nous dit Le Parigot. Engagé contre toutes les formes de religion, de bigoterie, de curaille, notamment. Pas un musicien du calibre de Gainsbourg, pas aussi brillant avec la langue non plus, mais c’était le dessus du panier, Tachan. Evidemment il nous laisse cette ode truculente et gérontophile « Fais une pipe à pépé / avant qu’il ne la casse / Une p’tite langue à mémé / avant qu’elle ne trépasse… » , mais moult de ses textes évoquent – manifestement ça l’inspirait ! – une forte inclination hétérosexuelle, avec talent…

« Connais-tu le chat de Mickie / aux effluves de paprika / de pin-parasol, de maquis / de goémon et de coca ? » ma foi ce doux et odorant minou (féminin, en fait) méritait d’être chanté – et plus si affinités.

Tibert

(*) Plus loin dans l’article, c’est le terme racisme , R qui est employé, et non xénophobie, X. Nuance… on peut être X sans être R ; on est forcément X quand on est R. Vous voyez le truc ?

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