( Madame Hidalgo est absente de sa mairie : elle est à Tahiti, où, pour d’évidentes raisons, elle inspecte les sites de compétitions de surf pour les prochains J.O. de Paris (elle est connue pour être une pointure dans cette discipline). Elle va, heureusement, après cette éprouvante mission, pouvoir récupérer une semaine dans le même coin, pour économiser les frais de déplacement : c’est bien goupillé ! )
( Et puis , dans la même veine – ou déveine, si vous voulez -, cocasse épisode, le chef de la délégation mongole des J.O., venu à Paris préparer ce grand évènement, en particulier débattre des mesures de sécurité, s’est fait barboter l’équivalent de 600.000 euros de bijoux et autres babioles : un scooter suiveur, une vitre explosée, un vol « à la portière » … , cela, sur le très dangereux parcours Roissy-Paris, en taxi, par l’autoroute A1. Le Mongol en question a donc pu se faire, in situ, une idée précise de l’actuel niveau de sécurité et des mesures à prendre : notamment, déménager l’aéroport sur un axe plus peinard, disons entre Neuilly-sur-Seine et Le Vésinet. )
Mais je reviens au français, avant le Black-Friday, et sans discuter de l’intérêt à prendre ou pas, quand on s’absente, un pet-sitter, un dog-sitter, un cat-sitter (un garde-chien, un garde-chat… le pet, je passe mon tour, ça m’évoque un prout, allez savoir pourquoi). Macronious a fait un beau discours, récemment, à Villers-Côterets (*), et y a égratigné, sans la nommer, l’écriture inclusive… ça m’a rempli d’aise, car je partage son point de vue. Du coup (ooups… excusez, « du coup » n’est pas approprié ici) ; « de fil en aiguille » , donc, ou « et puis » , je me suis demandé dans quelles autres langues les démolisseurs de langage, les groupies de l’inclusif sévissaient. Les latins sont particulièrement exposés, vu que le masculin et le féminin sont clairement distincts (**) : il y a donc des thuriféraires italiens, espagnols, portugais, de l’écriture inclusive ; par exemple, la mairie de Madrid a publié un guide dans ce sens… nous ne sommes donc pas les seuls à affronter ce truc monstrueux. Même l’anglais, tenez, pour lequel les mots n’ont pas de genre… d’aucuns, là-bas, utilisent le « they » (« ils » , neutre) pour interpeller un genré indéterminé et chatouilleux ! ça évite « he » ou « she » …
Mais, tenez, un site traite excellemment de ce sujet ; le serbe est, paraît-il, le langage rêvé pour les Bi-, les Trans-, les Queer- et autres cas particuliers : le neutre y est clairement défini et utilisé. Du coup (sic) j’ai voulu me renseigner sur l’arabe inclusif : oui, il y a du masculin et du féminin en arabe, des genres distincts, et les terminaisons de mots y pourvoient. Et, non, il n’existe pas, à ma connaissance, d’écriture inclusive en arabe ; ni en turc, ni en persan, d’ailleurs. On se demande pourquoi.
Tibert
(*) Saluons, pour une fois, une initiative qui n’ajoute pas une nouvelle institution à Paris, des fois que ça manquerait !
(**) Un pied-de-nez à l’accord de proximité, accessoire de l’inclusif, qui voudrait que j’écrivisse « distinctes » vu que c’est « féminin » qui en est le plus proche. Le masculin tient lieu de neutre, chez nous, et il fait ça très bien.