Tenez, à propos du conflit actuel (épouvantable, ce qui se passe à Gaza !) cet article éclairant de France-Info, façon « fact-checking » (en français, « vérif » , « vrai ou faux » … mais avouez, fact-checking ça claque, ça fait plus sérieux) et qui donne des images parallèles, datées entre 1946 et 2016, de la « surface » de ce qu’on appelait déjà la Palestine, mais pas que ! C’est aussi un historique du sac de noeuds actuel. Une chose qui n’est pas écrite, pourtant bigrement « fact-checkée » 😉 : les Britanniques portent une lourde responsabilité dans cette affaire ; la Palestine était sous leur mandat entre 1920 et 1947, et rien n’a été fait pour y assurer une évolution pacifique. Le plan de partage de fin 1947, décidé par l’ONU et prévoyant deux états voisins, n’a jamais été appliqué : l’état d’Israël a vu le jour, mais pas l’autre ! On continue d’en payer les conséquences.
Mais hier, me baladant sur une avenue du Sud-Ouest, et arpentant le trottoir, j’ai longé une sorte de terre-plein de pleine terre (non goudronné, donc), en retrait, adossé à un talus surélevé. Divers débris étaient abandonnés là, vieux cartons, four éventré, planches d’agglo…. et sur le talus, donc, trônait un panneau d’affichage proclamant : « Dépôt d’ordures strictement interdit » . Ce qui m’a donné à penser… Je vais vous dire ce que j’en pense, vous pensez bien ! Pourquoi « strictement » ? en quoi « strictement » a-t-il son utilité ici ? Soyons clairs : soit c’est interdit, soit ça ne l’est pas ; imaginez qu’on écrive « plus ou moins interdit » , « interdit mais pas trop » , « pas carrément interdit » , « interdit mais pas vraiment » … hein ? ça ressemblerait à quoi ? Voilà, au travers d’un simple, d’un humble panneau d’interdiction, toute la philosophie velléitaire mais laxiste qui nous régit : la Loi c’est du pipeau. On modifiera donc bientôt le panneau en conséquence, constatant l’inefficacité du « strict » interdit actuel : par exemple, « Dépôt d’ordures très rigoureusement et très strictement interdit » . C’est sûr, ainsi libellé, ça va les refroidir, les contrevenants. Non mais !
Tibert