Monsieur Attal, le ministre de l’Educ’Nat, veut qu’on ré-envisage le redoublement… et le Parigot de s’interroger : « Pourquoi le redoublement a-t-il quasiment disparu en France ? » . Moi je vais vous dire : parce qu’on a baissé les bras, parce que çépulapeine ! autant faire du massage cardiaque à une poupée gonflable. Celui qui décroche est perdu pour le scolaire, et donc, on t’a assez vu, va voir ailleurs, mets-toi au fond près du radiateur, et fous-nous la paix. En somme, proposer le renouvellement, c’est postuler que tout n’est pas fichu, qu’on peut se refaire, se remettre au niveau ; c’est une lueur d’espoir. Le ministre a l’air d’y croire, c’est déjà ça.
Et puis le classement PISA arrive, tout neuf, et c’est encore pire que supposé : le niveau de maths est de plus en plus minable, de même que le français – notre langue, théoriquement, du moins tant que le rosbif ne l’aura pas supplanté (*). C’est simple : au train où ça va, avec les heures passées à zieuter et pianoter sur leur petit écran de 6 pouces 4/6, l’abrutissement profond est au bout du chemin pour nos chères têtes blondes. Huit-cents mots au maximum, une ortograf simplifiée, genre « kestufé ? » . Le calcul mental ? bof y a la calculette, et puis les maths c’est chiant. On aboutit ainsi à la Bérézina, résultat logique des thèses décoiffantes de nos gourous « pédagogistes » : l’apprenant (**) se construit son propre savoir ! voyez ce que ça donne, l’apprenant qui se construit son savoir : pas fameux.
Tibert
(*) Ce à quoi s’activent nos anglophiles journaleux, marquéteux, communicants… faites un tour en ville, regardez les enseignes, les panneaux : de l’anglais, à plus soif.
(**) Apprenant = élève. Novlangue qui serait cocasse si çe n’était pas affligeant.