( Un article édifiant sur la misère des structures sportives à Paris… qui encourage la bidouille, le marché noir, les combines, les sous-sous-locations de salles, les effectifs bidon, et les copinages auprès des instances de la Mairie chargées (*) des attributions de structures. Voyez les chiffres : « 1,4 complexe sportif pour 1 000 habitants, là où la moyenne nationale se situe à 4,6 structures sportives pour 1 000 habitants » , énonce Le Parigot. En fait la disparité est pire, vu que la « moyenne nationale » englobe justement Paris, le plus gros morceau, et le plus minable. Mais attendez, va y avoir les J.O. : ça va tout changer, pendant 2 mois. Sportif, Paris ! )
Et puis cette amende astronomique de 1,84 milliard d’euros infligée par l’U.E. à Appeul, convaincu de se garder abusivement son pré carré de la zizique en ligne. Il existe des plate-formes moins chères qu’Appeul (rien de très étonnant, vu les prix élitistes pratiqués par la Pomme-Entamée) mais Appeul fait en sorte que rien ne permette au « consommateur » de zizique de le savoir ; c’est en substance ce qui est reproché à cette boîte. Gageons que la peine infligée n’ébranlera pas la solidité financière de cette entreprise, qui a les reins solides – sans moi : je ne lui ai jamais versé le moindre centime, vu sa politique de « bande à part » et ses prix, abusifs à mes yeux. Mais c’est un point de vue tout personnel, j’en suis bien conscient.
Ce qui me donne par ailleurs à songer, croisant ou côtoyant dans la rue, les transports, un peu partout, des gens aux oreilles garnies d’écouteurs BlouTousse, et cachant sans doute dans une poche l’indispensable cellulaire branché sur un quelconque robinet à « musique » du Houèbe. Parfois on entend clairement les boum-boum-boum, lancinant et pénible tempo, dont on profite nolens-volens : les basses passent facilement à l’extérieur, tandis que le consommateur de sons se détruit les tympans. Et de me demander où est ce besoin de non-disponibilité ? pourquoi faut-il se saturer les oreilles ? Mais quand on traite d’une augmentation dramatique du nombre d’obèses chez nous, c’est en quelque sorte du même ordre : la malbouffe évidemment, des frites-mayonnaise, des trucs industriels trop lisses, des machins trop sucrés, et ces échoppes à bouffe toute prête un peu partout, pour se caler-meubler l’estomac, éviter le moindre creux. Bref, l’individu actuel, bien au chaud dans son enveloppe, supporte de plus en plus mal la vacuité.
Tibert
(*) « chargées de » et non « en charge de » : la première expression est française, et plus concise ; l’autre, devinez.