Des vieux

On devrait dire « des séniors » , n’est-ce pas, mais au diable le Politiquement Correct. A propos, vous avez remarqué ? les tracts labellisés NFP, bref la Gauche tout court – il n’y a d’extrêmes qu’à droite, pour cette élection 😉 – sont rédigés en français… on a délaissé l’écriture inclusive, trop clivante, rebutante, pour tout dire. Pas de « concerné.e.s » , de « iels » : la gauche fait l’effort de ne pas jargonner, de s’adresser à tout le monde, c’est mignon…

A propos des vieux, donc, il y a cet article de Ouest-France : Peut-on vraiment s’aimer si l’on ne partage pas du tout les mêmes idées politiques ? Bonne question, qui agite probablement moult ménages ces jours-ci. Il appert en fait que, d’abord, les femmes sont plus conciliantes, les hommes plus raides dans leurs convictions ; et surtout ce sont les jeunes qui sont les plus réfractaires au compromis : 56 % des moins de 25 ans renoncent à une relation pour des raisons de divergences politiques, contre 38 % dans la population globale. Les statistiques ne donnent pas le chiffre pour les plus de 65 ans : je parie que ça tombe à moins de 5 %. Les vieux sont beaucoup plus tolérants, relativisent, et puis on se connaît, on passe sur un tas de trucs…

Tiens, des vieux, j’en ai vu deux en revanche, dans les 5 % qui se détestent, s’insultent, juste pour des divergences politiques. Un couple qui ne tiendra pas, à coup sûr. Donald, 78 ans, crinière Régékolor 100 % synthétique, grossier, malotru, et Joe, 81 balais, qui cherche son déambulateur et ses idées. Comment peut-on proposer ce choix lamentable à 330 millions d’individus ? Les deux grands partis états-uniens ont du pain sur la planche pour se ré-inventer un avenir ailleurs que dans les maisons de retraite. On sait la raison de ce système cacochyme : le fric ! Il faut des tombereaux de dollars pour faire une campagne présidentielle, donc des vieux riches, et malheureusement, si les Démocrates ne se trouvent pas rapidement une riche pièce de rechange moins branlante, le méchant va gagner ! il est plus riche, plus hargneux, bronzé, et pas encore trop fatigué.

En comparaison – exception faite du Mélenchon, 73 ans, un an seulement de plus que le toujours jeune Vladimir P. , et candidat compulsif à tout ce qui se présente, premier ministre, président, grand chef… – nous avons un étonnant vivier politique de jeunes gens, brillants, propres sur eux, pour assurer la relève ; cravate, costard, impeccable pli du pantalon, cheveux en bel ordre (*), ça évoque irrésistiblement les défilés de mode, de mode masculine.

Tibert

(*) Sauf le LFI Bompard, barbe hirsute et sans cravate. Un autre électorat, d’autres repères.

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