« Plus les Bleus se portent bien »

( Les animateurs sportifs ne sont pas grammairiens : vous savez peut-être que TOUS les jours ça va être foot, foot, foot ? « GOOOOALLLLL » (hurlements) et « Pénaltyyy !  » . Hélas, chacun sait qu’on ne dit pas « plus bien » (*), mais « mieux » ; c’est même vrai dans plein de langues, anglais, italien, espagnol, allemand… « das ist besser » , et non « das ist mehr gut » . Donc, mesdames-messieurs, qu’on se le dise, « mieux les Bleus se portent, plus nous sommes heureux » , c’est une citation, corrigée, du Parigot. Mais je radote, je chipote, là. AALLEEEZZ LES BLEUS ! )

Et puis hier samedi, pêle-mêle des manifs, massives, et puis des Marches des Fiertés. Pas de quoi être fier, d’ailleurs, si l’on admet le postulat que l’homosexualité est chose normale, comme d’être gaucher ou rouquin : aucune fierté dans la normalitude, inutile d’en faire des caisses. Mais concernant les manifs, évidemment « pour faire barrage au RN » , évidemment émaillées de violences – c’est consubstantiel aux manifs de gauche – on peut s’interroger… contre qui, et pourquoi, ces manifs ?

En fait, la cambrousse, les bouseux, les petits patelins, ont massivement voté RN aux Européennes, à la différence des métropoles, où c’est nettement plus nuancé, voire carrément à gauche. Le sentiment des provinces profondes – leur constat, amer – c’est que Là-Haut, on les traite en Réserves d’Indiens, qu’ils crèvent, en silence si possible… donc ces manifs, c’est en somme pour barrer la route à la France rurale, qui vote « mal » ; pour signifier que le vote cambroussien ne passera pas. C’est idiot : sauf magouilles et fraude, il passera tout pareil ! Un péquenot vaut un citadin : pas dans la vie de tous les jours, ça non, mais dans l’urne, oui.

C’est même pire que rien : elles sont contre-productives, ces manifs, qui donnent une image assez inquiétante du bordel à venir, quel que soit le résultat : notamment les violences attendues, évidemment, pour nier la victoire éventuelle de la droite-droite, pour refuser le verdict des urnes, comme on dit… bref, on manifeste, mais on s’enfonce ! image déplorable, on n’est pas capable… 1) d’accepter que la démocratie s’exprime du mauvais bord ; 2) d’agir sans mettre les villes à feu et à sang.

Tibert

(*) Commettant cette faute de français, il faut prendre soin de prononcer « plusss bien » , pour éviter toute ambiguïté.

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