Extrême, ou de rupture

( La manif – les manifs, plutôt, car ça s’est fait par épisodes – anti-bassins/bassines dans le Poitou-Charente a reproduit les débordements violents obligés, nécessaires à toute manif correcte : on a cassé, incendié, pillé. Comment, en effet, côtoyer sans une juste colère, au hasard des saccages et embuscades avec les CRS, ces temples insolents de la consommation capitaliste que sont les supérettes ? allez hop, on casse, et, hasard propice, il y a un rayon d’alcools ! Mais le standard, c’est la poubelle qu’on incendie, c’est rigolo. Une manif sans poubelle incendiée, c’est un repas sans fromage, aurait dit mon grand-père. Alors je pose cette question, humblement, mais qui me lancine : quel inventeur du Concours Lépine nous sortira la poubelle ininflammable ? hein ? c’est ça qui serait bien. Je vous laisse y travailler. )

Et puis le Lider Maximo (*) en sous-chef, monsieur Bompard, du LFI-Circus, énonce et résume la stratégie de son N+1 pour les années à venir : la Présidentielle à venir – 2027, au plus tard (**), et si possible plus tôt, Macron pousse-toi de là – où, forcément, ce serait le duel au 6-coups, la scène obligée et nécessaire, Henri Fonda « Blue Eyes » contre « Harmonica » Charles Bronson , en l’espèce la Marine contre JLM : « l’extrême-droite contre la gauche de rupture » , je cite monsieur Bompard. Extrême, donc, contre « de rupture » … et les autres, au milieu ? plouf, ils auront disparu. Le truc, ce serait, donc, de manoeuvrer pour nous mettre face à cette improbable et sinistre affiche bipolaire. Exaltant, non ?

Mais « de rupture » , de rupture… avec quoi ? pour rompre, il faut être deux, ou qu’il y ait deux bouts, pour que ça casse au milieu. On ne nous dit pas avec quoi ou qui, la rupture. Nous restons ainsi dans le flou, et c’est bien ennuyeux… je gage néanmoins que l’auteur de la citation sait, lui, où ça va casser, et plus loin que ça.

Tibert

(*) à propos de Lider Maximo : monsieur Maduro, celui du Vénézuela, référence très appréciée de notre immense Chef Insoumis Mélenchon, a « promis un bain de sang » s’il ne gagne pas les élections [présidentielles] : c’était au cours d’un mitingue ces derniers jours. Courrier International vous en dit plus, par exemple, que « ...les arrestations d’opposants se multiplient dans le pays à l’approche de l’élection présidentielle » . Super, donc, le Vénézuela, chaudron chéri, étoile polaire de notre « gauche de rupture » .

(**) Il aurait presque 76 ans, donc en pleine possession de ses moyens, pour aller possiblement jusqu’à ses 81 ans, âge, où, hélas, diminué, on a intérêt à renoncer au profit du / de la Vice-Président(e). Un seul mandat, donc ? bof, un Lider Maximo, ça se prolonge. Voyez Franco, Mao…

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