Citation de monsieur Coquerel, de chez LFI-Circus (UN évènement par jour) : « … Lucie Castets qui est la Première ministre proposée par la coalition majoritaire dans ce pays » . Hélas pour lui et pour la coalition en question – tant mieux, pour des tas d’autres – majoritaire ne signifie pas qu’on a la majorité. Disons qu’on a, en l’occurrence, un bon tiers du morceau. Il en manque… largement plus de la moitié ! Mais, forts de ce bon tiers, les coalisés exigent, ordonnent, et la pressentie, Castets et non Castex, jusqu’ici discrète grosse pointure fonctionnaire énarque à la mairie de Paris, donc de gauche, forcément – elle y tient paraît-il les cordons de la bourse, c’est dire ses immenses compétences et mérites 😉 – s’y voit déjà : « Macron doit me nommer Premier Ministre (*) » . Non mais !… alors, ça vient ?
Je poursuis sur les conceptions de ladite éventuelle – et trop sûre d’elle – Premier(e) Ministre, interrogée sur la façon dont elle allait s’y prendre pour trouver 287 députés prêts à voter les textes – allez hop, tout le programme – de son imminent gouvernement. Le Monde nous tartine quelques citations : « Il n’y a pas de coalition possible entre des personnes qui pensent qu’il faut financer davantage les services publics et ceux qui pensent qu’il est urgent de réduire les moyens » . Tout est dit là, de la bornitude bien française de nos élites, de leur dogmatisme délétère, des schémas théoriques où ils sont embousés, et qui nous tueront.
Mais si mais si, il y a moyen de discuter, de dialoguer, sans se traiter de noms d’oiseaux. Dans moult pays ça se pratique, on arrive à confronter les points de vue et à se mettre d’accord, avec pragmatisme, car on ne méprise pas l’ « adversaire » ; on n’est pas guidé par les lendemains qui DOIVENT chanter, par le bonheur OBLIGATOIRE de l’Humanité, par des dogmes du 19ème ou 20ème siècle, par les eldorados cubain, vénézuélien ou autres. Les « personnes qui pensent que... » sont, en fait, susceptibles de penser autre chose, de changer d’avis, si c’est pertinent. Il n’y a que les imbéciles – et les politiciens coincés dans leurs certitudes – qui ne changent jamais d’avis, c’est bien connu.
Allons, chers élus (c’est une figure purement stylistique) montrez-nous donc ce dont vous êtes capables : parlez-vous ! et d’abord pour le bien de ce pays, que vous chérissez, n’en doutons pas. Sans vous étriper, et pas seulement à la buvette de l’Assemblée Nationale.
Tibert
(*) ou Première, je n’ai pas la citation exacte. L’un ou l’autre se dit, ou se disent.