Miam miam glouglou

( Le Chef en chef du Hamas éliminé, et à Téhéran ! on n’a pas les détails de la chose, mais déjà les Iraniens s’étranglent d’indignation, on l’a assassiné, c’est forcément Israël, ce crime lâche ne restera pas impuni, gnagnagna… lâcheté ? c’est assez gonflé, quand, sous les ordres de ce type, on a assassiné plus de 1.000 personnes le 7 octobre dernier et pris des centaines d’otages, pour la plupart des civils paisibles. C’est somme toute une fin logique pour un homme qui n’a jamais cru qu’en la violence, et l’a érigée en doctrine. Ce qui n’enlève rien à la légitimité d’une nation pour les Palestiniens ; mais avec les extrémistes aux manivelles, et des deux bords, c’est quasiment mission impossible. La paix n’a jamais été aussi loin, et nous le payons tous – chez nous aussi, et tous les jours. )

Mais je lis que MacDo, Burger King… et d’autres utilisent de plus en plus les méthodes assez « rentre dedans » de certains sites de vente en ligne chinois genre « T’es mou » , loteries, bons de réduction, cartes de fidélité, serviettes de plage… on ne va pas se cacher la dure réalité, la bonne bouffe est derrière nous, les amis. La Nouvelle Cuisine, chère, chichiteuse et prétentieuse nous a d’abord mis un sale coup (*), les bistrotiers négligents et / ou rapaces ont enfoncé le clou, et les dernières vis au cercueil de la Cuisine Française, c’est l’envahissement de la NéFaste-Foude, avec ses petits pains ronds empilés trop haut pour les mâchoires, ses lamelles de mouton-dinde à la turque sur gril vertical rotatif, ses galettes de pâte à pain, diamètre 26 cm (environ 10 pouces 4/6), garnies de sauce tomate et d’échantillons de ce qui traîne sur le comptoir, deux anchois, une olive, quatre câpres, du fromage râpeux et râpé, trois lamelles de jambon, le tout passé au four. On a sa carte de fidélité de chez MyDarlingBurger, maintenant, et donc on va y bouffer ! pour gagner un bob estampillé de la marque, ou un cookie gratuit. Avec un soda et des frites, what else ? C’est assez exaltant…

Notez, en principe on doit y utiliser des couverts et du matériel recyclables, maintenant. De la bouffe, de la graille, de la boustifaille, disait-on jadis, oui, mais, dans du Limoges !

Tibert

(*) Le service « à l’assiette » (c’est plus jouli, on peut faire des motifs décoratifs) a tué la générosité des plats ; l’assiette, de plus en plus grande et de plus en plus déserte, avec ses « petits légumes » aux points cardinaux ; enfin, l’inévitable traînée de supposé vinaigre balsamique, ou sauce machin – de chez TroMé, c’est tout prêt – zébrant le tout.

8 thoughts on “Miam miam glouglou”

  1. Ce qu’on ne dit jamais, curieusement : ce sont les israéliens qui ont commencé le carnage en 1948, tuant et repoussant les autochtones pour prendre leur place. D’ailleurs les français n’ont pas fait mieux en Algérie fin XIX° et même au sortir de la guerre en laissant massacrer les harkis.
    Les terriens ne sont vraiment pas fréquentables !

    1. « Carnage » me paraît exagéré. Disons qu’en 1948 Israël s’est installé de manière très conflictuelle, et aux dépens des Palestiniens (la « naqba »), sans que soient respectés leurs droits à « habiter quelque part » ailleurs que dans des camps – dont Gaza. Quant aux Français, si effectivement les harkis ont fait l’objet d’un « oubli » commode et inadmissible en 62, les campagnes françaises du XIX ème siècle au Maghreb étaient pour une large part en réplique aux actions des barbaresques, qui – on se garde bien de le rappeler chez ceux qui « pensent-bien » – ont réduit un bon million d’Européens en esclavage.
      Tenez, cet extrait d’un article de Wiki sur la chose :
      Jusqu’au XXe siècle cependant, l’esclavage d’Européens continua. C’est ainsi, notamment, que les pilotes de l’Aéropostale furent régulièrement réduits en esclavage (puis rachetés par l’entreprise qui les employait). Ainsi, Édouard Serre, le chef de Mermoz, Saint Exupéry ou Guillaumet, et Marcel Reine furent des esclaves de la tribu arabe des Reguibat en 1928. Jean Mermoz lui aussi, en 1926, vécut en captivité chez les Berbères du sud du Maroc31. Au Maroc, le dernier marché aux esclaves ne ferma qu’en 1920.

  2. Mea culpa pour ce côté excessif : il est vrai que l’avalanche de violences passées et présentes fait tourner la tête !
    Cependant il est utile d’être précis et d’examiner 2 citations de l’historien Georges Bensoussan :

    – Dans le Point du 6 juin 2024, il fait allusion aux « massacres commis par des troupes juives à Deir Yassin le 9 avril 1948 »,

    – Dans son ouvrage « les origines du conflit Israélo-Arabe » page 107, il écrit : « dés mai 1948 les forces israéliennes empêchent les réfugiés de rentrer. De nombreux villages abandonnés sont rasés ou minés, des champs sont brûlés, les propriétaires sont poussés à vendre et à partir … ».

    Le propos n’était pas bien sûr de juger l’un ou l’autre parti mais d’examiner les faits.

    1. Bensoussan écrit assez exactement ce qui s’est passé. L’installation d’Israël n’a pas été une aimable partie de campagne, et les Juifs des années 45-48 n’étaient pas différents de tous les groupes armés, quand le fanatisme gagne. La guerre est dégueulasse.

  3. …. quant aux Harkis j’avais écouté il y a qq dizaines d’années un docu à la radio laissant entendre que si la France livrait les harkis à l’Algérie, celle-ci accepterait que la France fasse ses essais nucléaires dans le désert …

    1. Jamais entendu pareil bobard, infox… (on dit « fake news » , maintenant, ça fait plus engliche). Hautement improbable, sachant l’ambiance exécrable entre les deux pays depuis 1962. Ceci étant, la France s’est mal comportée envers les harkis, qu’on s’est empressé de caser dans les coins avec consigne de se faire oublier. Voir le livre d’Alice Zeniter, « l’art de perdre » .

  4. Ambiance exécrable ou pas, les affaires sont les affaires ! En témoignent les échanges de prisonniers avec la Russie actuelle … anyway les services secrets gardent toujours le contact …

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