Tout faux ou presque

( Ah, les Législatives ? un commentaire ? euh… tiens, cette déclaration de monsieur Glucksmann, qui refait surface après une semaine fort discrète : « Il faut impérativement empêcher le contrôle de ce pays par l’extrême droite » . Urgemment, sans doute, instamment, peut-être, mais impérativement ? diantre… ! quelle autorité ! )

Mais cet article du Monde, hélas réservé aux abonnés – j’ai pu en avoir la teneur intégrale, je vais vous raconter… d’abord le titre : « Les Afghans d’Argentan redoutent la vague brune » . Brune, la vague ! vous suivez ? les chemises du même métal… Hitler… les nazis… vous y êtes ? on a planté le décor, l’ambiance. Bien. Donc, une soixantaine de « réfugiés » afghans vivent en Argentan : la Normandie, pas trop loin de la mer et du Mont St Michel… la patrie du philosophe Michel Onfray, qui irrite plein de monde et dit des trucs décapants. J’écris « réfugiés » , car il semble que ces jeunes gens sont « anti-Taliban » , donc menacés chez eux ; mais QUI est menacé et persécuté, d’abord, chez les Taliban ? les femmes, toutes les femmes, considérées comme des sous-hommes. Et QUI fuit le pays ? les hommes.

Et ces réfugiés s’occupent – c’est chouette, apparemment, le Monde y insiste à plaisir, photos à l’appui – à jouer au cricket ! la municipalité a gentiment délimité et installé un terrain ad hoc, on a dégagé des horaires hebdomadaires pour la chose ; une vingtaine de jeunes hommes (zéro femme, évidemment) s’y adonnent. C’est l’intégration ! voilà… pas le foot, ni la pétanque, ou le volley, le… non, le cricket, typiquement français, pour s’intégrer ! S’intégrer ? je cite l’article : certains résidents changent de trottoir au passage des joueurs. « Ils ne se mélangent pas, ils restent tout le temps entre eux », murmure Mélanie (qui ne souhaite pas donner son nom), une habitante.

« De toute façon, nous restons déjà entre nous » , déclare un jeune réfugié… voilà le truc : ça ne s’intègre pas. La faute à qui ? la faute à plein de choses, la langue, le repli communautaire, la distance culturelle, la méfiance, réciproque. Bref on garde son pakol, son béret traditionnel pachtoune ; on apprend le français, ça oui, c’est un minimum, mais, énonce un lecteur de l’article, « Tous les afghan, et je dis bien tous, avec qui j’ai été amené à travailler en tant que travailleur social ont systématiquement rechigné à ce que leurs femmes / sœurs / filles apprennent le français car « ça ne leur servira à rien » . Vous comprenez, on ne peut pas, ça pourrait faire des vagues, les laisser sortir en burka – cette seyante et traditionnelle bâche féminine, avec un grillage, pour les yeux : alors elles restent à la maison !

Bref, il va falloir ramer, l’intégration n’est pas gagnée.

Tibert

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