Par la porte ou par la fenêtre

( Reçu ce jour un avis de mon Trésor (Public) : ô joie, je puis découvrir la taxe foncière de l’année. L’ayant téléchargée, je constate un sympathique + 10,2 % par rapport à l’an passé. L’inflation, pas vrai ? ou les services publics ? ou… bref, il y a forcément une bonne raison. Nous sommes le pays le plus prélevé d’Europe, mais ce n’est pas assez, semble-t-il. )

Par ailleurs, vous avez pu lire hier dans le Fig’ragots – ça a disparu – un commentaire de monsieur Olivier Faure, le big-chief du PS à la remorque des LFI, sur le drame de Mougins : un multi-récidiviste, de la route entre autres, a tué un gendarme en prenant la fuite lors d’un contrôle routier. Bien évidemment on se demande par quelle aberration le fautif était encore en possession de son permis ! La veuve du militaire ayant mis explicitement en cause les autorités du pays dans la mort de son mari (laxisme, jemenfoutisme, bienveillance inexplicable), notre Faure y va de son bémol : « mettre les gens en prison n’est pas non plus une réponse satisfaisante » , selon lui. Mais si mais si ! satisfaisante, fichtrement, car un type derrière les barreaux ne peut pas conduire une bagnole et tuer un gendarme. C’est même d’abord pour ça que la prison existe, on l’oublie trop : rééduquer oui, la rédemption, gnagnagna… mais d’abord, protéger les citoyens et la société !

Enfin, coucou la revoilou, madame Royal, 71 printemps, s’y verrait bien, au poste laissé vacant par monsieur Attal. Je me disais aussi… quand est-ce qu’elle se manifesterait ? ça m’étonnait, qu’on ne citât pas son nom… on a vu monsieur Hollande, son ex, refaire surface dans un emploi de raccroc, bien que retraité, pour faire bouillir la marmite : eh bien comme ça on aurait droit à la petite famille…

Mais, des nouvelles du front… madame Castets s’accroche ! vexée, butée et mal conseillée, elle a donné sa démission à la mairie de Paris (*), pour mieux se consacrer à sauver le pays, version Vénézuela mais sans pétrole. Il semble cependant que monsieur Cazeneuve tienne la corde, accroché par madame Rolland la nantaise, madame Delga de Toulouse, monsieur… et maintenant madame Royal !! quel final haletant !

Une catilinaire pertinemment détournée pour finir, que j’emprunte hardiment à Ciceron… (« Alors, ce premier ministre, ça vient ? » ) : Quousque tandem, Macronibus, abutere patientia nostra ?

Tibert

(*) Ils vont la regretter. C’était une fonctionnaire effacée, discrète, ô combien, mais d’une efficacité redoutable. L’état des finances de la ville étant ce qu’il est 😉 elle y est forcément pour un petit quelque chose, non ?

Cocher les mauvaises cases

( Au restaurant, on ne fait pas n’importe quoi ! Vous laissez votre commensal (*) prendre seul un dessert, mais vous demandez une assiette vide pour picorer sa portion ? un bistrotier autrichien vous facturera ça 8 euros ! il est bien plus économique d’attaquer le tiramisu ou l’île flottante d’en face, direct dans son assiette, c’est gratuit, ça ! la petite cuillère de rab n’est pas encore facturable. Huit euros pour fournir une assiette vide, la récupérer, la laver ? autant commander un dessert, c’est le même prix, si ça se trouve… ou bien, vous apportez VOTRE assiette ; après tout, ce n’est peut-être pas interdit explicitement ? une assiette et des couverts pour partager, un couteau sérieux pour suppléer aux machins inefficaces qu’on vous procure, une boîte hermétique pour le reste de navarin, un sac et un bouchon pour emporter le beaujolais inachevé qu’on finira de licher le lendemain… ça devient de plus en plus l’expédition, la soirée au restaurant. )

Et puis cette histoire me révolte : le trompettiste, chanteur, musicien… Ibrahim Maalouf, d’abord pressenti pour être du jury du « Festival du cinéma américain » (**), a été rayé de la liste : c’est la loi des réseaux-poubelles, qui dictent le bien et le mal. Le mal ? cet homme a été accusé d’abus sexuels, une affaire remontant à 2013 ; d’abord condamné en première instance en 2018, puis relaxé en appel deux ans plus tard. Relaxé : les faits reprochés initialement sont non constitués. Maalouf n’est donc pas un prédateur sexuel, c’est bien ce que ça signifie… mais pas pour le jury de ce festival ! qui juge mieux que la justice, vous pensez bien (c’est le cas de le dire !). Y a pas de justice.

Tibert

(*) Partenaire de table. Cum (avec), mensa (table). On se cultive, chez Tibert-le-chat.

(**) états-unien, en fait. Très peu de choses des cinémas proprement chilien, canadien, argentin, brésilien… les USA ont préempté leur continent, ce qui est pour le moins abusif.

Symétries, anti-déplacements…

On sait à peu près comment les Gougueule-trafic, Houèze et similaires déterminent, justement, la densité du trafic sur une route : en comptant les téléphones allumés sur le parcours. Eh bien, ça fonctionne aussi chez les peuplades de l’Est ! voyez, en Ukraine on se sert du même outil pour se renseigner sur les concentrations de troupes russes dans les parages. Le top c’était, lors d’une St-Sylvestre orthodoxe, l’envoi massif de textos « Bonne année ! » , précédant un tir d’obus précis – merci la triangulation – efficace et mortifère. On le sait, mais on ne le dira jamais assez : cet outil palmaire que tant de nos concitoyens bidouillent et lorgnent à longueur de journée au creux de leur main est une menace sérieuse pour notre mode de vie, voire notre survie. Une suggestion : chaque fois qu’on « ouvre » l’appareil, ou en boucle toutes les 40 secondes après 2 minutes, un bandeau défilerait sur l’écran : « nuit gravement à la santé – à consommer avec modération » . Avec des images de victimes, comme au dos des paquets de clopes : ados hirsutes et hagards, zombies privés de sommeil, promeneurs ayant embrassé un pilône par inattention… ça inciterait peut-être à regarder autour de soi, à rendre à l’engin sa juste place : dans la poche, au cas où on en aurait vraiment besoin.

Mais l’actualité nous presse ! Je lisais hier un bandeau défilant au bas de ma télé… madame Castets (*) aurait énoncé, traitant des dernières Législatives : « pour la première fois j’ai eu peur : on risquait d’avoir un gouvernement du RN » . Je vais vous faire un aveu symétrique : moi aussi j’ai peur, peur d’un éventuel gouvernement Castets. Nos peurs se valent, madame, les mines patibulaires de certains ténors « insoumis » et mal rasés, les masques grimaçants d’invectives de certaines pasionarias du même bord… fichent la frousse : c’est la haine, avec un grand H, qui s’affiche là, et la haine en politique, très peu pour moi.

Autre citation juteuse… rendant compte d’une rencontre formelle, hier, avec Macronibus : « Emmanuel Macron « a semblé prendre acte du fait que les Français avaient demandé un changement de cap politique » et c’est « un immense progrès », positivait Lucie Castets. Bon, il a « semblé prendre acte » , c’est du solide ! 😉 mais quel changement de cap ? pour quel cap ? il s’est bien gardé de le préciser. A mes yeux, le cap du « front républicain » , composite et divers – carrément hétéroclite, en fait – s’impose de lui-même, puisque c’est lui qui a permis de conjurer l’épouvantail, le repoussoir RN, et engendré cette Chambre issue de magouilles, triangulaire 36-30-34, indémerdable. On a vu des désistements choquants, des accointances improbables, des alliances contre nature, tout ça pour « faire barrage » . Eh bien, poursuivez votre effort ! faites barrage avec persévérance, au détestable sectarisme qui nous tue, au jusqu’auboutisme, aux credo extrémistes, aux chimères vénézuéliennes, à la haine, aux promesses de changements … vos changements, qu’on ne vous a pas demandés.

Tibert

(*) Dans le Sud-Ouest, on prononce « Cas’têtseu » : le « ts » terminal a toute sa place, comme dans « Fouquet’s » , mais à Paris on déforme, on rabote, et ça donne « casse-tê » .

Allons de l’un…

… à l’autre : tous la même soupe ! Trois jours que la quasi totalité des canards-sur-toile tartinent à l’envi – c’est de la copie toute trouvée, ça meuble – sur le petit gars né en 36, et que sa mère était ouvreuse au cinéma de Bourg-la-Reine, et qu’il y a passé son CAP de charcutier, que, gnagnagna…  » … la ville voisine de Bourg-la-Reine, où il y a vécu (*) les premières années de sa vie jusqu’à l’adolescence » , nous chante Le Parigot, dans une envolée grammaticalement boîteuse. Pensez, « Il aurait pu devenir le charcutier de la commune ! Cette charcuterie, elle, existe encore » , énonce le maire des Réginaburgiens – les citoyens de, justement, Bourg-la-Reine, qui auront loupé le bonheur orgueilleux de se fournir en rillauds, aspics de jambon et pâtés en croûte chez Alain Delon (**). Manque de pot, il a fait du cinéma ! Nous déplorons tous cette immense perte pour la charcuterie française.

Mais, trêve de panégyrique : Le Monde nous régale de deux articles voisins et connexes à propos du président Macronious (E.M. , en bref) : a) – : « E.M doit cesser de jouer la montre » ; b) – « Pourquoi E.M n’en finit pas de prendre son temps » . Eh oui, vous l’aurez sûrement remarqué, il y en a qui s’impatientent, ici et là… et donc… « mais qu’est-ce qu’il fout ? » … « alors, ce premier ministre ? ah c’est long ! » . Toujours est-il que Le Monde donne ici d’un seul coup les clés pour comprendre (pourquoi E.M.), et la marche à suivre (E.M doit cesser...). Y a plus qu’à, en somme… ce n’est pas, ce coup-ci, la « chambre introuvable » façon 1815, ce serait plutôt l’opposé : c’est donc le premier ministre qui est introuvable. Enfin, introuvable… aussi longtemps, du moins, que les raideurs doctrinales de part et d’autre – tout à fait illégitimes au vu du triangle de forces en présence – et les ambitions irraisonnées de tel ou telle n’auront pas été mises à la benne.

Tibert

PS – On peut citer ce sage et pertinent adage, que devraient mettre en pratique nos trois blocs politiques, connement coincés dans leurs postures : « Se non puoi sconfiggere il tuo nemico, fattelo amico » . Ton ennemi est trop fort pour le vaincre ? fais-toi donc ami avec.

(*) : … « où il a vécu » suffit largement. L’ y y est de trop – ce qu’on peut dire aussi d’ailleurs de l’y n° 2 : « l’y est de trop » , et basta . C’est du même tonneau, mais nettement plus moche, que la mignonne faute de français de Françoise Hardy dans « c’est à l’amour auquel je pense » . Elle n’a jamais corrigé le tir, et puis c’est trop tard.

(**) D’où le titre. Allons de l’un… ?? non ? allez, un effort.

Ce plat contient du…

… ce plat contient du porc !
( Un boulanger de Vénissieux, banlieue lyonnaise bien connue pour ses riantes tours des Minguettes, a décidé de ne plus proposer de produits contenant du porc… quiches, brioches aux grattons, ce genre de trucs… des clients musulmans ont en effet provoqué un esclandre après en avoir acheté sans en être informés. Ce qui m’inspire un soupir désabusé : le porc doit décidément être mis sur la liste des allergènes, au même titre que les cacahouètes et les poils de chat. Il y a d’ailleurs des lustres que certaines entreprises timorées ou militantes ne servent plus de porc : la dernière apparition de ce sympathique mammifère sur les lignes aériennes françaises doit dater de 1986-87, quand Air-Inter offrait ses derniers amuse-gueules (*) genre mini-saucissons avec le verre de jus de tomate ou la mignonnette de pastis. L’auto-censure – furtive, honteuse – sévit ainsi un peu partout, cependant que les apôtres du non-porc occupent le terrain et vocifèrent à loisir. C’est triste à dire, mais la convergence du fast-food (**), des interdits religieux et des prescriptions environnementales viendra à bout de l’andouillette, du pied pané et du pâté de campagne. La fin d’une civilisation… j’espère ne pas y assister de mon vivant. )

Et puis Macronibus va, nolens volens, devoir mettre fin à la parenthèse enchantée. Devra se trouver rapidement un introuvable premier ministre, susceptible de ne pas sauter au bout de trois semaines. Des noms circulent ; vous comme moi pouvons contempler tous les jours à la télé, publi-reportage, le sourire carnassier, rehaussé de rouge vif, de la prétendante LFI-PS-PC-Verts, madame Lucie « alors ce poste, ça vient ? j’attends » Castets. Mais aussi du réchauffé, Cazeneuve, Pécresse, Bertrand… on verra. Une certitude : ce sera un siège éjectable. La faute à un système qui a montré sa noirceur, j’ai nommé le scrutin uninominal à deux tours. Système qui a permis et permet toutes les magouilles, rebaptisées par exemple « front républicain » ; système qui étouffe l’expression, tord le réel et donne aujourd’hui un foutoir : trois clans incapables de fonctionner ensemble, mais qui devront y parvenir. Ce qui constitue un défi, connaissant les postures, les raideurs, les suffisances, les certitudes affichées.

Mesdames-messieurs, à vos compromis !

Tibert

(*) L’avion à options, dit « low cost » , n’avait pas encore été inventé. C’est le progrès : on s’apprête, paraît-il, à faire payer le pipi aérien. En attendant des surtaxes pour les doudounes trop épaisses et les chaussures à semelles compensées.
(**) J’aime assez le concept (italien au départ, l’intitulé ne le laisse pas deviner) de « slow food » : pourquoi, en effet, bâcler hâtivement une bonne bouffe ? avaler en se dépêchant un excellent maquereau à la moutarde, une belle pissaladière ? les repas expédiés vite fait, c’est de la bouffe de raccroc… c’est triste.

Soigne ton gauche

( Un échange aigre entre mesdames Sophia Aram et Sandrine Rousseau, à propos d’une photo de la championne olympique du marathon féminin sur le podium, lors de la remise des médailles… voyez ! Sifan Hassan, il s’agit d’elle, née en Ethiopie mais naturalisée hollandaise, radieuse avec sa médaille, sous une bâche islamique stricte genre hidjab. Ce qui est sans doute son droit, et ravit le patron de Médiapart, pour qui les femmes iraniennes sont bien connes de combattre ce symbole pourtant clair de soumission. Mais voilà, madame Aram fait de l’humour là-dessus : «Moi quand je sors du hammam et que j’ai froid à la tête», ce qui est également son droit, mais madame Rousseau s’indigne ! On ne peut pas ironiser, paraît-il, bien que ça se fasse couramment sur les chrétiens, et sans aucun problème ; c’est même du dernier chic.

Moi, ce que je voulais en dire – outre que madame Hassan fait là un pied-de-nez aux lois françaises – c’est que j’ai pu suivre les finales de ses courses à la télé. Elle est, je suppose, bien plus rapide et endurante que mesdames Aram et Rousseau ; mais tant sur le 5.000 que le 10.000, et encore plus clairement sur le marathon, elle s’est comportée systématiquement en « suceuse de pointes » , attendant son heure, scotchée au fond du peloton de tête, et la ligne d’arrivée en vue pour porter ses attaques. C’est son droit, bien entendu, et c’est indéniablement une championne, mais ça laisse une impression assez mitigée, voire peu flatteuse… quant au hidjab, il n’a jamais remplacé le panache. )

Et c’est, le saviez-vous, la journée des gauchers. Celles-et-ceux (*) qui endurent les becs verseurs du mauvais côté, les ciseaux mal fichus, qui cachent avec leur poignet ce qu’ils viennent d’écrire, etc. Je suis bien aise de fêter aujourd’hui la « gauchers-pride » , bien que n’en étant pas : pourquoi ne seraient-ils pas fiers de leur gaucheté ? Ils ont effectivement de bonnes raisons de se réjouir. Tenez : c’est le lobe droit du cerveau qui dirige les mouvements du côté gauche. Vous suivez ? et c’est, comme partout – sauf environ 1 % des humains – le lobe gauche qui tient lieu de centre du langage. Et alors ? et alors, chez eux ça ne bouchonne pas ! deux hémisphères pour deux activités. Tandis que chez les droitiers, les deux tâches se font dans le lobe gauche ! avec les files d’attente à gérer… je me demande, des fois, comment j’arrive à bouger les doigts – de la main droite, donc – tout en causant.

Tibert

(*) Ils-et-elles (ils, donc, le neutre) sont environ 12 % en France, contre 2 % en Corée du Sud : allez savoir pourquoi de tels écarts. En Corée du Nord, on n’a pas les chiffres.

Que nous promussions

( Madame Hidalgo, évidemment bilingue français-espagnol, a beaucoup progressé en anglais. Son niveau fut jugé affligeant – rappelons cette lamentable intervention à Kiev (et passons sur l’accent) où elle conseillait au maire – humour noir – de reconstruire avec tout plein de pistes cyclables : « «Ukraine is very interesting city. You need to have a task force because we need to have help you» … mais elle se soigne : « Fuck aux réacs, fuck à cette extrême droite, fuck à tous ceux qui… » . Notez, c’est assez franglais, galimatias : on est chez nous, non ? la vraie bonne formule parigote, ce serait plutôt « Allez vous faire mettre » , « allez vous faire enc…ler » , « on vous nique » et autres gracieusetés : ça claque mieux comme ça, c’est bien plus explicite. )

Et puis cet article du Monde sur un projet de loi bulgare. La Bulgarie, eh oui, pays d’alphabet cyrillique, de langue assez russophone. Titre : En Bulgarie, la loi interdisant « la propagande LGBT +(*) » à l’école provoque l’indignation. Quelle indignation ? Massive, voyez : « Des centaines de personnes se sont rassemblées, jeudi, devant les portes du Parlement... » . Donc des centaines de citoyens, moins de 1.000 donc, sur environ 7 millions d’habitants. Mais quel projet infâme suscite la colère de tout un peuple ? quelle loi scélérate est en préparation ?

Ce serait, je cite, une loi interdisant « la propagande et la promotion LGBT + » à l’école. Lisant cela, je me suis dit, ma foi, on est bien d’accord : la liberté sexuelle entre adultes, pas de problème ! le respect des orientations minoritaires, oui ! l’homophobie est condamnable, sans nul doute ! mais l’école n’est pas le lieu du prosélytisme pour des causes, justement, minoritaires, contestables ou propres à diviser – la religion, au premier chef, mais pas que.

Donc le Monde dénonce – pas en tant que partie prenante, objectivité oblige 😉 mais on le devine avec les protestataires – une loi destinée à interdire « la propagande et la promotion LGBT + » . J’y vois, moi, naïf que je suis, une prudence louable, une bonne initiative en vue de protéger la jeunesse. Je ne suis pas seul, moult lecteurs du canard réagissent de même ; certains manient même le second degré :

« Compte tenu des termes de l’article il semblerait qu’en France , qu’en Belgique, qu’en Allemagne , qu’en Espagne … il y ait à l’école un enseignement concernant la promotion de LGBTIX+ ; je ne savais pas, c’est en quelle classe et où trouver le contenu des cours ? Qui donne ces cours ? Est-ce seulement théorique ou également pratique ? » .

Voilà… comme d’hab, les thuriféraires du progressisme béat veulent nous imposer une logique perverse et binaire, car on DOIT adhérer, scrogneugneu : si l’on n’est pas pour, c’est qu’on est contre ! des réacs, des fachos, etc. Voir plus haut ce qu’en dit, en bon anglais, madame Hidalgo.

Tibert

(*) Je le pressentais, le sigle LGBT (je fais au plus court, mille excuses aux orientations omises, notamment ++) gonfle de jour en jour : on en est à LGBTQIA2S++, en attendant la prochaine adjonction d’une nouvelle et intéressante particularité de genre ou de sexe.

Grosso, modo

( Rien, ce matin, qui mérite qu’on lève un sourcil… ah si ! au Bengla-Desh, 400 morts, la première ministre obligée de fuir, l’armée qui prend le pouvoir… la routine, quoi. Et puis toujours la Petite Reine à pédales, chérie de nos maires écolos et rêveurs : ils ont rêvé d’une France où même mémé fait du vélo ! des cyclo-pousses, comme à Angkor-Vat ! où les voleurs ont tous viré de bord, rejoint les Restos du Coeur, Emmaüs ou l’Armée du salut. Hélas, voyez, les vélos, ça se vole ! incroyable, non ? ah, si la réalité avait le bon goût de se plier à leurs lubies ! )

Mais on cause de gros, là… le Monde nous régale d’un article sur cette figure du tout-Paris (à Sauzé-Vaussais ou Sarre-Union, ça laisse froid), la désormais célèbre figure centrale de la scène-Seine-Cène polémique qui a gêné tant de spectateurs lors du spectacle d’ouverture des J.O. Coiffée d’un diadème rappelant furieusement le cercle doré et rayonnant autour de la tête du Christ dans la Cène de Vinci, cette DJ (elle mixe donc de la musique « boum-boum-boum » dans des boîtes, c’est un métier comme un autre), vraiment corpulente, classée chez les LGBTQI++ (*), a reçu des insultes (c’est en principe banal, désagréable mais banal) ; des insultes classiques, et puis des moins classiques, anti-LGBT…etc, anti-gros, antisémites » (elle est juive), et des menaces de mort.

Quoi de plus con et lâche que ces anonymes menaces de mort ? si tous les gens que j’ai voulu voir « claquer » à mes pieds avaient suivi mes consignes muettes, cette Terre serait nettement moins peuplée ! mais ce sont des choses qu’on garde pour soi, ça. Où irait-on ? Mais voyez : les insultes anti-Juifs sont punies par la Loi, les insultes homophobes aussi ; c’est donc « bordé » de ces deux points de vue, quoi qu’on puisse penser de ces interdits. Mais « grossophobe » ? pas encore. Il y a là une lacune, une béance juridique : qu’attendent nos élus pour faire en sorte qu’on punisse explicitement l’insulte aux gros ? aux petits (« nabot » , monsieur Sarkozy en sait quelque chose), aux trop maigres, aux bègues, aux bossus, aux yeux chassieux ? aux boîteux, aux chauves, aux gros nez, à l’acné juvénile ? aux fesses osseuses ?

Brocardant un camarade de classe du CM1 un peu enveloppé, j’ignorais que « bouboule » était une insulte grossophobe. Des décennies plus tard, j’en suis encore contrit, et tout tournebouboulé.

Tibert

(*) J’en ai probablement oublié, j’en suis désolé. Les 26 lettres de l’alphabet n’y suffiront bientôt pas.

Travers nationaux, suite

( On sait que les J.O. nous offrent une parenthèse politique, le gouvernement démissionnaire ne gérant que les affaires courantes ; mais au NFP on a du mal à respecter la trêve olympique (*) : madame Castets, huppée mais obscure fonctionnaire énarque et de gauche – ça existe, donc – ointe de l’onction mélenchonesque-LFI et des seconds couteaux PS-PC-Verts, fait comme si on lui devait le poste de monsieur Attal… un bel article du Monde narre ses efforts divertissants pour occuper le terrain… je ne résiste pas à citer ici la réaction savoureuse d’un lecteur de cet incontournable canard ex-objectif. Voilà…

« Obliger Emmanuel Macron à la nommer première ministre : toute la vacuité de la gauche tient dans cette phrase. Infoutus de comprendre la Constitution, infoutus d’admettre qu’avec moins de 1/3 des sièges on n’a pas gagné et on n’est pas légitime, et pire que tout, infoutus de sortir de leur radicalisation pour négocier une majorité de gouvernement avec les autres forces politiques. Des nuls.  » Je serais assez d’accord.

Mais autre chose : Un papier de la revue Transitions et énergies – ça n’a pas le tirage de Voici-voilà ou de Marie-Patch – pointe ce travers pathétique et bien français : « Véhicules électriques et vacances: l’incivilité règne aux bornes de recharge  » . Eh oui ! quand on a imprudemment, séduit par les sirènes écolos-vertes et les primes, acquis une voiture électrique… las, la dure réalité veut qu’il faille, disons tous les 250-300 km maximum, recharger la bête… quand le plein de super prend 2 minutes, il faut 3 bons quarts d’heure pour remettre potablement ses batteries à niveau ! Mais voyez :

«  certains automobilistes passés à l’électrique n’hésitent pas à monopoliser les bornes et recharger leurs batteries jusqu’à atteindre 99%, sachant qu’il faut généralement deux fois plus de temps pour passer de 80 à 100%, que de 10 à 80%. (…) On trouve même des hybrides rechargeables aux bornes rapides, ce qui n’a aucun sens…  » . L’article évoque même un souhaitable Guide de Bonne Conduite… qui n’a aucune chance, s’il voit le jour, d’être appliqué ! autant pisser dans un violon. C’est bien de chez nous, ça… j’y ai droit, môssieu ! z’aviez qu’à arriver avant moi !

Tibert

(*) A zapper par ci par là sur les chaînes nationales de la télé, le chauvinisme hurlant, l’adulation extatique de nos sportifs, les transports des foules, les dithyrambes des journaleux, qui tartinent à l’envi… c’est obscène, carrément. Que le meilleur gagne, et basta !

Rogues et rapias

( Un article de Ouest-France, traitant d’un des auteurs de l’incendie criminel qui a fait récemment sept morts dans un immeuble, sur fond de rivalités pour un point de deal : « Le jeune homme de 17 ans dit avoir été rémunéré pour proférer cet acte » . On profère un acte, maintenant… ayant ainsi perpétré son article, le brillant scrivaillon de l’Ouest est allé se découdre un moment de détente et craindre un demi de bière au bistrot du coin. La précision des termes : tout est là ! )
Et puis un court reportage vidéo de La Montagne nous donne à voir le vertige des prix « Spécial J.O.  » à Paris. On sait que la capitale est plutôt très chère à vivre, qu’on a un mal fou à y trouver où pisser, qu’on peine à arracher un sourire, un geste aimable aux autochtones – dame, la vie y est rude, on ne se fait pas de cadeaux ! Pas de cadeaux, justement, on pressure donc le touriste, et l’habitant imprévoyant par la même occasion : le jambon blanc-beurre-feuille-de-salade-rondelle-de-tomate à 12 euros, le ticket de RATP à 4 euros (*), le litre d’eau à 6,80… le reste à l’avenant. C’est un détestable travers de nos commerçants, de nos élus, de nos politiciens – de tous bords, et à gauche c’est sans limite, s’ils pouvaient taxer à 105 % ils le feraient ! Nous soutirer des sous, du fric, du pognon. Champions olympiques du vide-poches, les Français.

Tibert

(*) Merci madame Pécresse ! et rappelons cette aberration séculaire qui interdit à un client des bus parisiens, muni de son ticket régulièrement acheté, d’utiliser le métro en correspondance pendant un temps limité, et réciproquement… « C’est pas la même boîte, vous comprenez ! z’avez qu’à acheter une carte d’abonnement ! » .