Oui mais non

Le Télérama du jour recèle un article au titre pertinent : « Nos politiques refusent le compromis, alors que les citoyens, eux, en font tout le temps” . Eh oui, on le constate, certains partis-clés sont arc-boutés sur des positions maximalistes, sans aucun réalisme, au vu des menaces de censure quasi systématiques, donc d’ingouvernabilité. Dans cette veine, voyez la photo du Parigot, où madame Panot, la pasionaria furieuse des LFI, arbore ses pendentifs d’oreilles fétiches. « Futur Premier ministre : LFI censurera Cazeneuve comme Bertrand » , titre le canard. Ce qui ne veut pas dire que ces menaces de censure aboutiraient, le cas échéant, vu que LFI ne serait pas forcément suivi par ses affidés et partenaires, notamment contre monsieur Cazeneuve, au costard impeccable, orné d’une élégante pochette blanche, et qui a gardé quelques amis ici et là. Mais c’est clair : madame Panot persiste dans l’antienne caduque « Castets, sinon rien » , situation qui n’aurait rigoureusement aucune chance de durer trois semaines, à supposer – hypothèse farfelue – que Macronibus soit assez fou pour céder aux exigences aberrantes des Insoumis : censure garantie, aucun suspense, même pas la peine d’y aller.

Alors ? alors à quoi joue-t-on, là ? à quoi bon ces postures ? à jouer finement les Présidentielles dans deux ans et demi. Voyez monsieur Wauquiez, monsieur Mélenchon : les yeux braqués sur 2027. Leur stratégie : surtout ne pas s’user, d’ici cette échéance, dans des rôles où il faudra s’exposer, mettre les mains dans le cambouis. Ne pas prendre des coups… L’intérêt national ? bof. Leur intérêt personnel, oui.

Finalement c’est aussi bien comme ça : on saura s’en souvenir.

Tibert