Déconstruire, et puis ?

Tiens, à propos de déconstruction… la politique actuelle de nos Chefs, ceux d’aujourd’hui, d’hier, ceux de Bruxelles, concernant l’automobile, c’est « Détruire, détruire » . Les errements écolos à tout-va font litière de réalités pourtant évidentes, existentielles : nous avons toujours autant besoin de nos voitures, et comment ! sauf les citadins des métropoles, s’ils tournent intra-muros ; les batteries des « électriques » sont un défi au bon sens, très lourdes (*), dangereuses – ça brûle ! – très chères, dévoreuses de ressources naturelles rares, et qu’en faire une fois usées ? on ne sait pas faire, et l’on n’a aucune idée des volumes à traiter. Les constructeurs européens ont acquis un savoir-faire remarquable dans le moteur thermique, ça peut encore progresser, mais on a entrepris de leur faire la peau, avec des normes étrangleuses, des mesures anti-bagnole à tout-va, et une date-butoir absurde, lue dans le marc de café : 2035 pour interdire les carburants fossiles, soit dix ans pour permettre aux constructeurs chinois de régner sur le marché, quel que soit le bilan, cuivre, lithium, terres rares, métaux lourds… pour la Planète. C’est en somme la « course à l’abîme » de Berlioz, sans la musique, sous la pression impérieuse des chantres de la verdure sobre, décarbonée et sans gluten.

Mais au fait : Je découvre un article du Monde, qui professe que « La gauche devrait déconstruire les rivalités factices entre ville et campagne qu’exploite l’extrême droite ». J’en déduis… premio, que l’auteur de l’article en tient pour le premier camp, vu qu’il lui donne des conseils ; ça ne me surprend que modérément ; deuxio, que les rivalités ville-campagne seraient « factices » : les votes aux Européennes, aux Législatives, aucune signification sérieuse ! tertio, qu’à ma gauche il y a la gauche, et en face c’est l’extrême-droite. La droite-tout-court ? connais pas. Et l’extrême-gauche ? où ça ? de qui on cause, là ? Il faut aller au fond de l’article – que le non-abonné ne pourra pas atteindre – pour y découvrir que LFI, la bande à Mélenchon (serait-ce là cet extrême qui n’est pas cité dans le titre ?), serait de mauvais conseil ; l’auteur recommande à la gauche, amputée de LFI, si je comprends bien, de « rompre résolument avec la logique racialiste de La France insoumise, qui tend à présenter globalement comme « racistes » les classes populaires blanches que l’immigration inquiète et comme « victimes » les populations issues de cette immigration » .

Il est donc proposé à la gauche non mélenchonesque de déconstruire… après l’homme déconstruit cher et sans doute utile à madame Sandrine Rousseau (déconstruit : en pièces détachées, en quelque sorte) voilà l’espoir en un autre chantier de démolition, la déconstruction de l’opposition « factice » ville-banlieue versus campagne. Quant à déconstruire le mille-feuille administratif, à déconstruire l’imbroglio des Agences, Haut-Comités, Conseils Supérieurs et autres planques pour énarques à recaser, quant à nous proposer de construire quelque chose de réaliste, équilibré et satisfaisant pour les Français, alors là… on est trop occupés, à gauche, à promouvoir de nouveaux impôts : là on sait faire.

Tibert

(*) Cinquante kilos de gasoil, soit environ 55 litres, permettent de parcourir autour de 800 kilomètres ; le plein est fait en deux minutes. Cinq-cents kilos de batteries vous autorisent au mieux 400 bornes, de jour et par temps clément ; vous poireauterez une demi-heure pour recharger suffisamment, après avoir cherché et trouvé à vous brancher.

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