( On a vu la première motion de censure contre le gouvernement Barnier faire « plouf » , comme prévisible. Juste pour marquer le coup, donc, ne pas perdre la face, faire comme si : comme si un gros tiers des élus faisait une majorité. Eh non… 2/3 des Français n’en veulent pas, de cette minorité qui se pousse du col ; idem en permutation circulaire pour les deux autres tiers. A ce propos, on voit ici et là écrire « l’opposition » : quelle opposition, quand c’est du 3 tiers ? bref, les vieux schémas ont volé en éclats : il serait raisonnable de s’en aviser, au Néo-Front-Populaire revisité. Pas LFI, bien entendu, obstinément les yeux sur sa Ligne Bleue des Vosges, son Matin du Grand Soir, le bienheureux chaos propice à la redistribution des cartes… mais les autres ? )
Et puis j’ai lu un article qui utilisait le savoureux néologisme genrage (= action de genrer, attribuer un genre). Tout un programme…on y traitait de l’affectation des délinquants « trans » en taule : où mettre un détenu « femme trans » par exemple ? avec les femmes ? au risque qu’elle viole ses codétenues ? avec les hommes ? pas mieux, voire pire… la solution est souvent à l’isolement , qui évite ce genre de problèmes, mais en génère d’autres, désocialisation, gnagnagna…
A propos de genrage (j’enrage)… on a vu récemment une tentative – avortée, les flics ont intercepté la cinquantaine de trublions avant qu’ils agissent – d’empêcher par la force la tenue d’une séance de dédicaces du livre « Transmania : enquête sur les dérives d’une idéologie transgenre » , livre qui a déjà fait pas mal de vagues, notamment cette campagne d’affichage à Paris, censurée par l’annonceur Decaux après intervention de la mairie. Les deux autrices (auteures, auteurs, comme vous voulez) y dénoncent une « idéologie » , une machine de guerre dirigée contre les femmes. C’est contestable ? excessif ? tendancieux ? peut-être, mais il faudrait d’abord le lire, avant de hurler à la transphobie ! Et puis il s’agit d’expression, libre, d’opinions, que je sache : ça vaut pour tout le monde ! quand monsieur Hollande, madame Taubira, monsieur Hamon (Benoît) dédicaçaient leurs immortelles oeuvres politico-littéraires, nul groupe d’opposants indignés et hostiles n’est venu renverser les tables, molester les participants, on l’aurait su !
Voyez aussi cet entrefilet du Figaro, sur la même dissymétrie de l’intolérable en démocratie : une manif à Marseille, avec pour banderole «Wokisme et transidentité, laissez nos enfants tranquilles !». Ce n’était pas une marée humaine, juste quelques dizaines de membres du « syndicat de la famille » – sans doute de droite, donc (*) – qui s’exprimaient, pacifiquement paraît-il. C’était apparemment insupportable, une atteinte à l’Humain avec un H : une femme parmi les manifestants s’est donc fait démolir le nez – trois fractures ! – par un type qui n’était pas d’accord. Ses arguments « contre » ? euh… ses poings, et puis c’était une meuf, et puis il faut croire qu’elle pensait mal.
Tibert
(*) La famille, c’est de droite, voire pire : Hitler était pour.