Pas envie de trop approfondir, c’est la Toussaint, donc : vacances ! Hier jeudi, effaré, j’ai pu étudier le mouvement brownien des fourmilières vacancières dans les gares et les aéroports : jamais vu autant de monde se mouvoir simultanément et en tous sens. Inquiétant pour l’avenir…
Un peu de langue, sauce vinaigre : dans le Parigot, cette phrase d’un repenti du sport trop intensif : « Plus tu t’entraînes, plus tu deviens bon. Et plus t’es bon, plus tu deviens accro » . En bon français : Plus tu t’entraînes, meilleur tu deviens. Et meilleur tu es, gnagnagna… On s’en fout ? alors adieu à meilleur.
Un autre comité Théodule, d’étiquette ronflante, et qui permet de recaser du beau linge en mal de poste avantageux : on a créé en mars dernier le Comité d’Histoire des Administrations Chargées de la Santé (CHAS), dont la présidence a été confiée à Roselyne Bachelot. Son rôle : reconstituer l’histoire de la politique publique de la santé et approfondir les connaissances historiques sur le rôle du ministère chargé de la Santé, notamment en matière de gestion des crises sanitaires. Indispensable, vous en conviendrez ! Aucun thésard, historien, sociologue… n’aurait pu s’y atteler valablement, il nous fallait ce CHAS, de toute urgence.
Du beurre dans les épinards nantais : les parkings de l’aéroport de Château-Bougon étant chroniquement saturés, et peut-être trop chers, les proches riverains ont lancé le site Houèbe Casapark.fr pour proposer le stationnement sur leur pelouse, dans leur garage… vous réservez en ligne, le jour dit vous laissez votre bagnole, on vous emmène prendre l’avion. Une bonne affaire pour tout le monde, sauf pour les parkings de l’aéroport, évidemment.
Tout récent : la guerre des cartels de la drogue a débuté chez nous. Curieusement, ce n’est ni à Marseille ni à Grenoble, mais à Poitiers ! entre 400 et 600 individus se sont affrontés, « munis de toutes sortes d’armes » . On a changé de dimension, mesdames-messieurs : ce n’est plus le commando Kalach‘ de 2-3 malfrats, c’est la bataille rangée. Le clampin moyen qui passe par là n’a qu’à numéroter ses abattis (*) ! Pas grave, vous dira-t-on, on a la situation bien en main ! Sauf que pas du tout : c’est la gangrène galopante, et l’on prétend y remédier avec des cataplasmes et des tisanes.
Tibert
(*) Abattis, deux t. Avec un seul t, ce serait aussi un mot valide, rare, que j’ai mis au jour, omettant d’abord un t, et pris d’un doute affreux. « Abatis : au Canada, terrain que l’on est en train de dessoucher pour le mettre en culture » . Eh oui, on (se) cultive.