Disons… 2,35 ?

( Monsieur Arditi, Pierre, acteur – incontournable dans les films du regretté Resnais – déclare, dans le Fig’ragots : « Le wokisme m’emmerde, et l’écriture inclusive, c’est une connerie » : Je l’avais dit avant lui ! Comme quoi on peut être de gauche, et avoir de la jugeote.

Une autre : il Portes plainte. Il s’agit du député Thomas Portes, du 9-3 et de LFI, qui reçoit des menaces épistolaires dégueulasses, soi-disant d’un groupe facho dissous (*). On ne peut que déplorer ces messages ignobles ; il est juste que ce monsieur ait porté plainte ; on souhaite que les fautifs soient punis. Ceci étant, Thomas Portes est ce gars qui, ceint de son écharpe de député, demandait au ministre du Travail Olivier Dussopt de retirer sa réforme, le pied posé sur un « ballon de football » représentant la tête dudit ministre. Vous voyez le tableau… et c’est un des chantres de la rengaine sournoise et bien rôdée de LFI, « la police tue » : va-t-il bientôt réclamer une protection policière ? )

Mais le Figaro, toujours lui, nous régale avec une enquête sur le yoyo des tarifs des bistrotiers parisiens. On sait que ces tarifs sont élastiques, ô combien, qu’à Odéon ou Madeleine on paye souvent plus cher qu’à Belleville, distant de 3 kilomètres ; que la tête du client est un excellent critère de fixation des prix. Cyniques ou sincères, des tenanciers déclarent bonnement relever leurs prix quand ça leur chante, selon le calendrier, quand il y a du monde… le petit noir à 2,80 (**) passe alors à 4 euros, allez hop, et le croque-monsieur vaut 15 balles, pour 2 tranches de pain de mie enduites de beurre, une épaisseur de jambon blanc, du gruyère râpé, un éventuel soupçon de béchamel, le tout passé au gril.

Un des lecteurs du Figaro commente : « L’offre et la demande. Chacun est libre d’aller manger ailleurs » . C’est théoriquement exact. Oui mais… on peut donc se lancer dans une petite expérimentation, en caméra cachée ou pas : on choisit un alignement de 5-6 troquets ; on les fait tous, successivement, avec la même approche : « S’il vous plaît, je voudrais consommer, au bar (en salle…) un croque-monsieur (un jambon-beurre-cornichons, deux oeufs au plat…) arrosé d’un ballon de côtes-du-Rhône ; vous pouvez me faire un devis ?  » . Si le patron est trop occupé, on peut, plus simplement, demander la liste des prix, la même que celle qu’on aperçoit punaisée au mur du fond, constellée de chiures de mouches (***). Evidemment, on promettra d’aller consommer chez le mieux-disant ! ce qui ne manquera pas de motiver les bistrotiers en compétition, dans la bonne humeur.

Tibert

(*) N’importe qui peut écrire anonymement d’ignobles menaces de mort, et se revendiquer d’Hitler, du comte Dracula ou de la Cagoule ; on appelle ça de la provocation.

(**) Soit, grosso modo, le prix d’un paquet de café moulu de 250 gr. Remarquez, il y a le sucre, la petite cuiller, la soucoupe, et le sourire du bougnat !

(***) C’est un des rares trucs à retenir des fissa-foudes : eux affichent clairement leurs tarifs, c’est lisible, carré. On peut calculer son addition, avant de commander !

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