( Si monsieur Bismuth, alias Sarkozy, était né plus tard, avec les réseaux du genre Houat’Sape ou Toc-Toc, sûr que lui et son avocat auraient profité de la confidentialité offerte pour dialoguer en toute discrétion ! privant ainsi les oreilles intrusives de matériaux propres à bâtir un dossier d’accusation bancal mais jouable. On saluera ici, ironiquement, l’acharnement féroce des juges et de leurs marionnettistes (*) à détruire le pseudo-Bismuth – que leur a-t-il donc fait ? – et cette initiative d’écoutes façon « barbouzes » , déontologiquement condamnable – indigne, pour rester poli. )
Et puis un tribunal bordelais vient de déclarer illégaux trois projets de « mégabassines » , dont la tristement célèbre de Sainte-Soline, morne plaine d’affrontements extrémistes. Le gagnant dans l’affaire, c’est l’outarde canepière ! Il se trouve que cet oiseau est menacé, pas que par les gigantesques baignoires : menacé, point ! (**) On a, chez les juges, jugé que les précautions nécessaires n’avaient pas été, ne sont pas prises pour sauvegarder cet estimable gallinacé, donc : illégales, les bassines ! Stop aux travaux.
Ce revirement met en lumière l’aspect bancal de ces projets d’énormes réservoirs, qu’on est supposé remplir en période hivernale quand les nappes phréatiques sont bien garnies, pour y pomper utilement en été. L’idée est belle ! Qui rappelle les élucubrations écologistes du dessinateur Reiser à propos du stockage de la chaleur. Ah… au plus beau des jours d’été, emmagasiner les calories, qu’on réutiliserait en hiver pour se chauffer… le rêve ! Sauf que ça ne fonctionne pas. Pas encore, du moins. S’agissant des bassins – ce sont des bassins, pas des bassines – c’est moins futuriste ; normalement, ça doit marcher – si tout se passe bien.
Sauf que… de une, c’est moche ! Comparez avec, au hasard, le lac Chambon, en Auvergne : ça a une autre gueule ! ces pataugeoires plates, nues, rectangulaires sont aussi sexy que des prothèses de hanches. De deux, qui va en profiter ? les écolos dénoncent une appropriation par quelques uns : si c’est vrai c’est injuste. De trois, ça suppose des hivers suffisamment et régulièrement pluvieux, ce que personne ne peut garantir. Quarto : où est le consensus là-dedans ? on en est à l’opposé.
Tout ça ne justifie pas les empoignades saignantes provoquées par les écolos et autres Blocs Noirs furieux, prêts à tout casser. La vérité n’est pas du côté des « verts » par décret divin : on a assez payé pour une politique stupide de rejet du nucléaire, on le paye encore, c’est clairement leur mauvais combat. Idem, refuser le stockage de l’eau quand c’est possible et utile, c’est débile. Sauvons donc les outardes canepières – ça semble super-important – puisque depuis hier nous connaissons leur existence, et qu’elle est en péril. Et construisons, ça devrait être possible, des bassins de taille raisonnable, utiles, consensuels et agréables à l’oeil : ne jetons pas le bébé avec l’eau des bassines !
Tibert
Mea culpa – J’ai été pris d’un doute affreux : l’outarde est-elle un gallinacé ? NON ! c’est un Otididé. Merci le Houèbe : otididé, avec des pattes à 3 doigts, un mode de vie au sol, et capable de voler efficacement. On se sent plus savant, non ?
(*) On a connu des manips du même tonneau à l’occasion de la campagne du Canard Entravé contre le candidat Fillon à la présidence de la République en 2017 ; on a même identifié le-les tireurs de ficelles. Sauf que là, l’ex-président NS ne fait de l’ombre à personne, ne brigue aucun poste… c’est juste une vieille haine recuite.
(**) Les outardes en question – c’est notre page ornithologie – sont soit sédentaires, méditerranéennes et se portent bien, soit migratrices, surtout en Centre-Ouest, et en voie d’extinction. Je cite : « La population migratrice a vu ses effectifs chuter de 6800 à 400 mâles chanteurs entre 1978 et 2000, ce qui correspond à une diminution de 94% de la population en 22 ans » . Il n’est rien dit des mâles aphones, muets ou taciturnes, qui sauveront peut-être l’espèce ? avec l’aide des juges bordelais.