( Selon madame Borne, ex-Grand Chef à Matignon, les soucis de sécurité qu’elle rencontre justifient pleinement les mesures de protection dont elle bénéficie… donc, les économies « de bouts de chandelles » proposées par le probable éphémère Barnier, hein, il peut toujours flûter ! pour les autres, les économies ! Admettons qu’elle soit effectivement menacée ; ses traces de 49-3 en rafales sont encore fraîches. Mais pour d’autres… tant d’autres, oubliables et qu’on a oubliés, et que plus personne ne menace ? Quelle légèreté, quel égoïsme, alors qu’on exige de nous effort, rigueur, austérité. )
Mais causons de choses plus légères, en ces temps menaçants. La LDH, Ligue des Droits de l’Homme (des droits humains, donc, pour donner dans le féminisme pas cher ; quant aux devoirs, à d’autres !) a engueulé l’Académie Française, qui sort bon an-mal an quelques bordées de définitions de son dictionnaire, dont tout le monde se contrefiche, vu que bientôt avec 120 émoticônes et 800 mots on aura tout ce qu’y faut pour communiquer. Des définitions qui ne plaisent pas à la LDH, officine désormais dévouée à la défense et propagation de la Bonne-Pensée bien lisse et sans nuance.
Les académiciens ont planché par exemple sur l’entrée « hétérosexualité » : « relation naturelle entre les sexes » . C’est affreux, et la LDH en déduit : « ce qui implique que l’homosexualité ne l’est pas ». Logique à deux balles, hélas… ce raisonnement serait carré si c’était un choix binaire et obligatoire, homosexuel sinon hétérosexuel, et vice-versa, mais en matière de sexualité, homo… n’est pas l’opposé de hétéro : on a des inter… et puis des bi…, des a…, des pan… et sans doute encore d’autres curiosités. Osons un parallèle : être droitier, c’est naturel ; cela implique-t-il que les gauchers sont pervers ?
Le cocasse de cette histoire, par delà la hargne avec laquelle la LDH s’attaque à toute expression non soumise à la doxa, c’est l’urgence ! La LDH « appelle l’Académie française à rectifier « d’urgence » la définition de plusieurs mots de son dictionnaire » . Il n’y a pas le feu, que je sache ? Ce « d’urgence » a comme un goût de comminatoire : « au pied ! couché ! » . C’est ça la gauche d’aujourd’hui.
Terminons sur cette enquête du Parigot, qui liste les villes où bien vivre quand on travaille à Paris. Significatif : si Paris était vivable, on n’aurait pas envie de fuir, non ? « Volem viure al païs » , vivre et travailler au pays, c’était le slogan du Larzac, plein de bon sens. S’agissant de Paris, eh bien… bon courage !
Tibert