Sentiment de

( La débandade du clan Bachar Al Assad en Syrie : on n’a rien appris des renversements de situations similaires en Lybie, en Irak, en Afghanistan ! Voyez cette accroche du Fig’ragots sur les perspectives politiques de ce malheureux pays. Rappelez-vous, les Taliban de Kaboul sont arrivés, la deuxième fois – rebelote ! – la gueule souriante, tout miel… et c’est aujourd’hui l’enfermement rétrograde et bas du front. Ce qui pend au nez des Syriens, c’est assez probablement la même chose, édulcorée ou pas ; disons que les Alaouites (une variante locale du Chiisme) vont raser les murs, les Sunnites tiendront le haut du pavé. Superbe progrès, n’est-ce-pas ? )

Mais cette perle de lapalissade, ce superbe truisme, dans les colonnes du Parigot hier : « Ce sont dans les départements où elle observe davantage de délinquance que la population se sent le plus en insécurité » . On y dresse le palmarès grimaçant des départements les plus flippants, si je puis dire. Le podium : 93, 75, 13 (ça vous étonne ? et le 59 n’est pas loin). C’est tout de même consternant, il est toujours aussi difficile de DIRE les choses, que le sentiment d’insécurité, c’est l’insécurité ! Le racket, la drogue, le vol violent, la manche insistante, le système mafieux qui s’installe. Qui nous interdit de flâner à la brune, de sortir tard le soir, qui force à passer deux minutes à bidouiller un cadenas quand on se déplace à vélo, qui oblige les femmes à mettre leur sac en bandoulière, à verrouiller leur attitude, etc.

L’état de droit, que le monde nous envie 😉 donne ce paradoxe, choses vues tout récemment dans la bonne ville de N. sur la place centrale : les choufs (les guetteurs) tenant ostensiblement les murs des immeubles bourgeois, les vendeurs à la sauvette proposant calmement leurs paquets de Barlmoro « made in Val de Marne » à 5 balles le paquet, les flics municipaux garés 35 mètres plus loin, discutant entre eux… on peut rien faire ! On ne peut rien faire, c’est l’état de droit ! de droit de délinquer en toute quiétude. Et puis ils ont tant de circonstances atténuantes, les dealers, les arracheurs de sacs, les dépouilleurs, les casseurs de bagnoles, les surineurs pour un « mauvais regard » : des enfances malheureuses, des parents absents, l’engrenage de la délinquance, l’échec scolaire, le… ah ma pauvre dame ! c’est touchant comme du Dickens, du Zola.

Tibert

PS – Une lectrice attentive et critique me demande, pourquoi ne pas nommer N. ? bonne question. Effectivement, pourquoi ne pas nommer N. ? il s’agit de Nantes, au bas du cours des 50 otages. Si vous êtes sur place, il vous sera facile de vérifier mes propos. Mais, on peut rien faire ! Donc on en crèvera.

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