C’est pire !

( Des miettes, encore : des militants RN de l’Ouest devaient tenir une réunion dans un local de St-Herblain, industrieuse banlieue Nord-Ouest de Nantes ; des menaces (« fachos » , « no pasaran » … on connaît ces antiennes obligées) ont fleuri dès la chose connue, et le maire, PS (what else ? on est dans le pays nantais) a évidemment obtempéré : possibles troubles à l’ordre public ! les fans de Marine devront aller se réunir ailleurs. Sans préjuger des opinions qu’on partage, ou pas, avec les gens du RN, on peut poser une question naïve : QUI menace la liberté d’expression et l’ordre public ? une illustration de plus de la « démocratie » , vue de l’extrême-gauche. Voltaire est bien mort. )

Mais autre chose : Le Monde sortait hier un article circonstancié, rapportant les conclusions « express » de la Cour des Comptes sur la situation des assurances-retraite. Notons au passage, ce n’est pas anodin, que ladite cour est présidée par monsieur Moscovici, ex-trotskiste et PS de longue date. Mais bon, parenthèse close, cette cour estime les perspectives « préoccupantes » . On s’en doutait. Ceci étant, LM, le « canard de référence » , titre : « Le rapport de la Cour des comptes contredit l’estimation de déficit de François Bayrou » . Paf ! dans les gencives (de ce détestable premier ministre de droite). Monsieur Bayrou, vous voilà démasqué !

Sauf que, pas du tout ! à lire le long et laborieux article, la situation réelle dépeinte par les experts est largement « aussi pire » que les alarmantes annonces Bayrou-esques. Le titre du Monde se révèle ainsi partisan et biaisé (*). Au passage, notons qu’un retour aux 60 ans est quasiment du domaine de l’utopie, façon « tout est gratuit » , « le lait et le miel » . En outre, il semblerait, aux yeux des sages de la Cour, que nous ne travaillions pas forcément assez : ils sont ainsi allés jusqu’à étudier l’hypothèse, folle, qu’on aille au delà de 35 heures ! Vous imaginez ?

Tibert

PS : je reformule quelques commentaires pertinents des lecteurs du Monde : Le refus de la Cour des Comptes de pointer le déficit des retraites publiques est purement comptable [voire entaché de dissimulation, NDLR]. Si tous les 2, 5 millions de fonctionnaires d’état étaient au régime de retraite privé (base + complémentaire), le taux de cotisation employeur serait au plus de 30%. Or il est de 74% : pour ses fonctionnaires, l’État – nous les cochons de payants – allonge donc 44% de points de cotisation retraite de plus : avec un salaire brut moyen de 2.500 euros, ça représente 33 milliards d’euros. Un « pognon de dingue » de plus.

(*) Un lecteur parmi d’autres, dans le même sens : « Le plus important pour Le Monde semble être de souligner la mauvaise copie du premier ministre, plutôt que de mettre en exergue la trajectoire fortement déficitaire de nos régimes de retraite » .

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