… il est ovale, le bureau de la Présidence des USA (et non pas de l’Amérique) (*). Il y a deux jours, on y a organisé un guet-apens, obligeamment télévisé urbi et orbi ce jour-là, quand d’habitude on se contente de laisser les journaleux assister à quelques poignées de mains souriantes, quelques propos oiseux… avant de passer aux choses sérieuses, mais en privé. Le but était d’amener le président ukrainien à « péter les plombs » , se comporter violemment, proférer des paroles très désagréables, si possible offensantes… pour l’édification des citoyens de la Planète, pour justifier pleinement un lâchage des Ukrainiens, au profit d’un deal entre carnassiers, avec Poutine… ce plan a merdé, pour parler poliment, car mister Zelinsky n’a pas craqué. On s’est pourtant offusqué de son affreuse tenue vestimentaire : comment, pas de costard ? quel rustre. Quel manque de gratitude.
Rappelons-nous pourtant, par dessus l’immuable costume bleu pervenche, le fond de teint bronzé et le « casque d’or » soigneusement organisé (*) de Donald, la ridicule casquette rouge estampillée Make America USA Great Again. Sans oublier son sbire speedé de Musk, en casquette noire labellisée idem, en T-shirt et baskets, dans ce même bureau qui a hébergé Roosevelt.
Je qualifiais, plus haut, Donald et Vladimir de carnassiers : c’est tout à fait ça. Je développe : « tu me laisses faire au Groënland, tu as ma bénédiction pour le Donbass. J’envahis la Moldavie, tu peux faire main basse sur Panama » .
Le présent mandat présidentiel états-unien va nous sembler long. Paraphrasons Chirac dans Feu les « Guignols » : Putain ! quatre ans !
Tibert
(*) Vous connaissez évidemment la comptine. Non ? tenez :
« Il n’est ni rond ni carré ni pointu / Il est ovale / mon trou de balle… »
(**) Je préfère, vous vous en doutez, celui de Simone Signoret dans le « classique » de Jacques Becker.