De la pilosité sommitale

( On veut, en haut lieu, que la parité hommes-femmes soit partout. Les mairies, tiens ! des femmes, des femmes, où trouver des femmes pour peupler les conseils municipaux ? Voyez les petits patelins, largement majoritaires en nombre : « Les communes de moins de 1 000 habitants représentent 70 % des communes françaises, et 13 % de la population y vit. Mais les femmes ne représentent que 37,6 % de leurs conseillers municipaux, contre 48,5 % dans les communes de plus de 1 000 habitants » . Sachant cela, quel est l’âge moyen des premiers adjoints ? vous avez deux heures. C’est stupide, cette histoire de parité obligatoire : d’abord on n’y arrive pas, on peut ramer, pleurer, c’est comme ça. Ensuite on s’assied sur le bon sens : la compétence (la popularité, l’expérience, le bagoût…) d’abord ! l’appartenance à un genre n’y fait rien. Les femmes sont moins nombreuses dans les mairies ? eh bien ça viendra. Elles ont la moitié du ciel à conquérir, ça ne se fait pas par décret. )

Mais autre chose, qui, je l’avoue, ne m’attriste pas du tout, et je suis poli. Le Fig’ragots nous apprend que chez les coiffeurs, c’est la Bérézina : « Au dernier trimestre 2024, le nombre de coiffeurs à avoir mis la clé sous la porte a augmenté de 26%. En souffrance depuis la crise sanitaire, le métier peine à rebondir » . Soyons clairs : à part des agences immobilières, des salons de coiffure, des « barber shops » (des ongleries, des cliniques du sourcil…) que trouve-t-on comme commerces utiles ? des fringues et des chaussures ! C’est sûr, le Covid a fait du mal au commerce des cheveux ; mais ça fait quatre ans que c’est fini, cette histoire. Ce métier est largement dissymétrique, les hommes, bof… avec la calvitie largement répandue, un coup de tondeuse, sur un tabouret, dans un coin de la cuisine, c’est leur louloute qui opère, ça fait tout à fait l’affaire, et c’est gratuit. Les femmes, en revanche, y claquent beaucoup d’argent, pour des prestations, disons, difficilement rentables, et peu durables : quoi de plus éphémère, de plus inutile, qu’un brushing ? l’effet en est perdu au bout d’une demi-heure.

Bref c’est trop cher, pas indispensable, pas durable : tout pour péricliter, en ces temps de vaches maigres. On y ajoute des taxes tuantes, une offre excédentaire : yapuka changer de métier ! Et surtout pas dans les agences immobilières.

Reste que prospèrent, en ville, bizarrement, des ongleries et des barber shops en veux-tu-en-voilà. Quand on sait qu’une tondeuse « poils de 3 jours » façon Gainsbarre se trouve partout et s’utilise sans risque et sans diplôme : pourquoi aller se faire faire la barbe ? et pourquoi en anglais ? (*) Et pourquoi tout d’un coup ce besoin massif de se faire limer, bichonner, polir, laquer, la lunule et le contours des ongles ? moi si j’avais mauvais esprit, je trouverais ça suspect.

Tibert

(*) Bizarrement, on cause beaucoup plus arabe qu’anglais, dans ces barber shops. Moi j’en étais resté aux barbiers de Séville, en espagnol, donc.

2 thoughts on “De la pilosité sommitale”

  1. Mes yeux me disent tout de suite lorsque je croise un homme qu’il soit chauve ou non, s’il s’est fait couper les cheveux par un non spécialiste ! Depuis quelque temps je constate avec satisfaction que mes 2 petits fils ont une coupe impeccable !

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