( Un spécialiste ( mazette ! ) se réjouit, sur Ouest-France, du fait que l’Eurovision, ce concours lamentable de trémoussements, paillettes, faux cils, décibels en boîte, girls emplumées, chansonnettes aux textes indigents, « ait fait bouger les lignes sur les questions LGBT » . Il espère même, nous confie-t-il, une prochaine victoire française ! fantastique. Je sais de mieux en mieux pourquoi ce genre d’évènements, quand je viens à en prendre connaissance, me « rebute » , pour rester poli. )
Mais autre chose : un très long article du Monde, dans la rubrique des sciences, explique que les ADN d’origine européenne sont « sur-représentés dans les bases de données, ce qui biaise la recherche en génomique humaine » . Et de détailler, dans cet article-fleuve, les inconvénients de cette situation… par exemple, les dosages de médicaments ne sont pas les mêmes, d’un groupe ethnique à un autre… on est là dans la droite ligne du discours culpabilisant : salauds d’Européens, qui font peu de cas des ADN africains, du sous-continent indien, etc. Vous voyez le topo…
Au courrier des lecteurs, l’un d’eux m’ôte les mots de la bouche – les touches du clavier, si vous préférez. Je le cite : « Les Européens font des recherches concernant leurs types de populations, les asiatiques pareil, les indiens pareil, les etc..pareil.. C’est quoi le souci ? Ah oui, c’est vrai, c’est l’injonction du mélange.. » . J’allais le dire ! si les labos kényans, congolais, vietnamiens… soucieux d’améliorer les connaissances en matière de génétique, se préoccupent d’amasser des données concernant les ADN des populations locales, c’est parfait. C’est à eux : y a plus qu’à, comme on dit. D’ailleurs, un autre article, du même canard, abonde dans mon sens : l’Inde se dote d’une base de données sur ces gènes « locaux » . Ce qui va heureusement modifier les forces en présence, et remédier à la détestable « sur-représentation des ADN d’origine européenne » dans les bases de données. C’est notre faute, forcément…
Tibert