… ne pas mourir du tout ! (merci Georges B.) J’y reviendrai plus loin. Juste une remarque, sur le titre du Parigot, qui voit Amélie de Montchalin, une des têtes de nos Finances, nous livrer (et non délivrer) ses pistes pour le budget 2026 : « Un débat est lancé sur le financement de notre modèle social : tout est sur la table » . J’aurais une proposition, puisque le débat est lancé : pourquoi ne pas en profiter pour revoir notre modèle social ? celui qui, justement, fait que nous sommes le pays du monde qui lève le plus d’impôts ? à longueur d’articles, on nous serine les fraudes à la Prim’Renov, aux cartes grises, aux médicaments, aux prothèses auditives, aux… : c’est ça, notre « modèle social » , une énorme vache à lait, aux fraudeurs, aux arnaques, aux planques juteuses, aux combines. Alors on tente de boucher les trous… avec des rustines baptisées « augmentations d’impôts » .
Mais c’est aussi la Pâque des chrétiens, occasion de se reposer la question obsédante : qui sommes-nous ? d’où venons-nous ? où allons-nous ? (*). L’histoire du type, il y a environ 2.000 ans, mort de chez Mort, qui ressuscite 40 heures plus tard – enfin, entre le samedi soir et le dimanche matin, vu que le tombeau est vide, sur le coup de 7 heures du mat’ : c’est donc que la Mort qui tue n’est pas si mortelle et définitive que ça ?
Il faut bien admettre que s’il n’y a rien de rien « après » , à part un corps, destiné à disparaitre, et des souvenirs, destinés à disparaître, c’est vexant ! il s’agit de MOI, zut, quoi ! d’où l’intérêt de supposer qu’il y a quelque chose ensuite, et si possible, plaisant. Hélas, PERSONNE n’est jamais venu apporter de témoignage « de première main » sur le déroulement des opérations post-mortem, ce qui nous laisse dans le flou, disposés, donc, à imaginer des tas de scénarios, tous plus fantaisistes les uns que les autres. La Pâque des chrétiens en est un parmi d’autres, pas plus aberrant que les autres, d’ailleurs – ou tout autant, comme vous voudrez.
Reste que de bien belles choses sont nées de ces élucubrations, des cathédrales, des oeuvres d’art magnifiques, et puis de bien beaux habits chamarrés (des chapeaux pointus à double pointe, avec des rubans !), des cérémonies soignées, des musiques superbes (Jean-Sébastien B. tout particulièrement), des rites mystérieux, très élaborés, magiques… nier la Mort est une entreprise essentielle, au plein sens du terme, et qui requiert, c’est vital, toute notre énergie créatrice.
Tibert
(*) Le regretté Pierre Dac avait la réponse : « Je suis moi, je viens de chez moi et j’y retourne » .