( « Basket. Paulette Dugenou (*) draftée 2e en WNBA, une première pour une Française au XXIe siècle » : je lis ça sur Ouest-France. Qu’une française soit draftée en WNBA, qu’est-ce que j’en ai à faire, franchement ? hein ? et vous ? ça vous intéresse, les drafts du (ou de la) WNBA ? et c’est où, le – ou la – WNBA ? )
Mais, autre chose, et pas un draft de NBWA. J’ai lu ça sur Le Parigot, qui interviouvait monsieur Tahar Ben Jelloun – disons TBJ pour aller plus vite. Texto : « On a du mal à faire comprendre que l’islam ce n’est pas l’islamisme. Mais tant qu’il y aura des gens comme Éric Zemmour qui tiendront des discours qui assimilent les deux, il y aura sans doute des gens pour le croire » . Ce n’est peut-être pas simple d’être musulman, nous dit TBJ ; admettons. Mais personne n’est obligé : c’est une question de conviction. On peut opter pour des croyances plus faciles à gérer, plus rationnelles, moins controversées ; d’ailleurs, associer croyance et scientifique relève de l’oxymore : le scientifique doute, le croyant croit.
J’ai de l’estime pour l’écrivain TBJ, écrivain estimable – comme d’autres. Il parle ici en tant que musulman, et regrette qu’il y ait confusion entre islam et islamisme, et que d’aucuns, mal intentionnés, entretiennent cette confusion. Mais le hic « de base » , c’est l’islamisme ! Je ne risque pas de cueillir par erreur une amanite panthère, toxique (amanita pantherina) au lieu d’une amanite rougissante, comestible (amanita rubescens) s’il n’y a pas d’amanite panthère. Bref, trêve de parabole champignonnière : si l’islamisme est une déviance toxique de l’islam, les musulmans, au clair sur leur dogme, sont évidemment les mieux placés pour y remédier, éradiquer l’islamisme, chez eux, entre eux.
Mais des musulmans, il y en a beaucoup ? question oiseuse en France, choquante, voire hors-la-loi : on nous a dit que c’est très vilain de compter. A ce propos, Le Monde nous sort des chiffres… allemands ! Là-bas, on ne se bande pas connement les yeux, et l’on constate que les athées sont majoritaires désormais, 47%, contre 45 % de chrétiens (catholiques + protestants). Chez nous, on croit pieusement que refuser de compter, donc de savoir, est une « belle » posture : c’est juste stupide – et suicidaire.
Tibert
(*) Par souci d’anonymat, le prénom a été changé.